Dix ans après le retrait de ses troupes du Liban, une décision unilatérale qui a coûté cher à son image en termes de supériorité militaire, Israël n’a toujours pas réglé ses comptes avec le Hezbollah libanais.
Depuis le 24 mai 2000, date à laquelle l’armée israélienne a quitté le sud du Liban après 22 ans d’occupation, une guerre dévastatrice a d’ailleurs opposé Israël et le mouvement chiite libanais, qui dispose d’un important arsenal militaire, pendant l’été 2006.
Et la tension à la frontière reste élevée: Israël a récemment accusé le Hezbollah d’accumuler les armes, y compris des missiles Scud, en vue d’un nouveau conflit.
Le retrait du Liban était censé mettre fin à ce que beaucoup dans l’Etat hébreu considéraient comme le Vietnam d’Israël, les Israéliens espérant que le « Parti de Dieu » se tournerait alors vers les affaires politiques libanaises.
En Israël, on continue de penser que cette décision était la bonne en dépit du conflit de 2006, mais la manière dont le retrait a été mené a affecté l’image de supériorité militaire d’Israël.
« L’image que le retrait a donnée, celle d’Israël forcé de se retirer sous la pression, a eu des conséquences presque immédiates. Quel qu’ait été le pouvoir de dissuasion d’Israël à l’époque, il a été perdu et a dû être rétabli à un coût considérable« , a écrit l’ex-ministre israélien de la Défense Moshe Arens dans le quotidien Haaretz cette semaine.
La victoire morale du Hezbollah « contraignant » la machine militaire israélienne à partir a préparé le terrain à Lire le reste de cette entrée »