Même 78 ans après sa mort, Gibran Khalil Gibran (1883-1931), l’écrivain, le penseur, le visionnaire, mais aussi le poète et le peintre libanais continue de fasciner le monde par son humanisme intemporel et par ses œuvres traduites dans plusieurs langues et qui constituent un hymne à la vie et à la liberté, à l’amour et à la mort. Les critiques littéraires, génération après génération, fouillent encore dans l’œuvre gibranienne pour y puiser des mystères non encore dévoilés de ce grand illuminé qui a marqué le 20è siècle par ses pensées humanistes. Le livre de l’écrivain tunisien Jalal El Mokh s’inscrit dans le cadre d’une tentative de mieux explorer cet écrivain et sa pensée qui demeure encore mal comprise par les générations présentes. Ce livre est donc une critique littéraire qui vient s’ajouter aux milliers d’autres critiques écrites jusqu’aujourd’hui à travers le monde sur Gibran, cet écrivain universel.
Jalal El Mokh ne prétend pas exposer l’ensemble de la pensée de Gibran, mais plutôt l’approfondir en basant sa critique sur deux pôles qui caractérisent toute la philosophie gibranienne et qui le font osciller entre deux mystiques : d’une part, la mystique religieuse statique selon laquelle Dieu est le seul Etre qui puisse faire participer l’âme humaine de certaines propriétés relatives à l’essence divine ; et d’autre part, la mystique religieuse dynamique dans laquelle l’homme, doté de raison, apprend à Lire le reste de cette entrée »