L’Hebdo Magazine – Antoine Wénisch
Il y a quelques jours, les Américains donnaient le coup de grâce à un Conseil national syrien (CNS) déjà en état de mort cérébrale. Réunies en grande cérémonie à Doha jusqu’à dimanche dernier, différentes branches de l’opposition au régime syrien renaissaient triomphalement de leurs cendres, unies par la pression internationale. Du moins en apparence.
Après une réunion au long cours largement médiatisée, entamée dès jeudi 8 novembre à Doha sous le patronage de la Ligue arabe et du Qatar, plusieurs composantes de l’opposition syrienne ont paraphé dans la nuit de dimanche à lundi, un accord mettant en place la Coalition nationale syrienne des forces de l’opposition et de la révolution. Etaient présents entre autres lobbyistes internationaux, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, le prince du Qatar Hamad Ben Khalifa Al Thani et la secrétaire d’Etat adjointe américaine pour le Proche-Orient, Elizabeth Jones. Autant dire que la nouvelle organisation d’opposants ne s’est pas construite toute seule. Souvenons-nous.
Le CNS dézingué
Le mercredi 31 octobre dernier, la secrétaire d’Etat américaine reniait le CNS. En déclarant que celui-ci ne pouvait «plus être considéré comme le dirigeant visible de l’opposition», Hillary Clinton amorçait un virage diplomatique conséquent. Elle plaidait désormais pour que Lire le reste de cette entrée »