La chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Paris, statuant en matière terroriste, a mis en délibéré au 5 mai sa décision sur la demande de libération conditionnelle du Libanais Georges Ibrahim Abdallah, 57 ans, condamné en 1987 à la réclusion criminelle pour l’assassinat de deux diplomates en France, a-t-on appris de sources judiciaires.
Depuis la loi sur la rétention de sûreté, les détenus qualifiés de dangereux doivent être examinés par une commission pluridisciplinaire chargée de se prononcer sur leur dangerosité avant une demande de libération conditionnelle. Selon le comité de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, l’avis de la commission a été négatif.
« Il revendique ses actes et les justifie par son engagement politique; il se présente comme un ‘résistant’ qui, à l’époque, luttait par la violence contre l’occupation du Liban par Israël, avec la complicité des Etats-Unis (…) Sa dangerosité est démontrée par son indifférence pour le sort des victimes et la force intacte de ses convictions qui peuvent à nouveau, si le contexte politique s’y prêtait, le pousser à se comporter en activiste résolu et implacable », explique la commission dont une partie de l’avis a été rendu public par le comité de soutien.
Le 10 octobre 2007, une première demande avait été rejetée par le tribunal d’application des peines, jugeant insuffisantes les garanties de réinsertion du fondateur des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL). Incarcéré à Lannemezan (Hautes-Pyrénées), Abdallah s’est déjà vu refuser sa remise en liberté en septembre 2005. Lire le reste de cette entrée »