Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Posts Tagged ‘génocide’

Le patriarche des syriaques orthodoxes inaugure une stèle pour commémorer le centenaire du génocide syriaque (SEYFO) à Etterbeek, Bruxelles

Posted by jeunempl sur mai 23, 2015

(Hampig Raphael Kourié – MPL Belgique)

Génocide syriaque - hommageDepuis le début de l’année, plusieurs villes européennes commémorent par des événements politiques, culturels et religieux, le centenaire des génocides arménien et syriaque qui ont coûté la vie à plus d’un million et demi de martyrs arméniens et 500 000 syriaques. Le 24 avril dernier, l’église arménienne a canonisé les martyrs du génocide dans une cérémonie religieuse à Yerevan, la capitale arménienne. En parallèle, des millions d’arméniens et de syriaques ont manifesté dans différentes capitales européennes et américaines pour demander à la communauté internationale de reconnaître ce génocide.

Après une visite apostolique du patriarche syriaque orthodoxe aux Etats-Unis et en Allemagne, sa béatitude Mor Ignace Aphrem II Kerim a visité le vendredi 22 mai la commune d’ Etterbeek à Bruxelles pour inaugurer une stèle en souvenir des martyrs du premier génocide du siècle commis par les ottomans en Anatolie orientale. Cette visite a été accompagnée par une couverture médiatique et une participation officielle belge de haut niveau. Le bourgmestre de la commune d’Etterbeek, M. Vincent de Wolf, des représentants des communautés syriaques, araméennes, chaldéennes, arméniennes et kurdes ainsi que centaines de belges d’origine syriaque et arménienne étaient présents.

Il s’agit du deuxième édifice inauguré dans la capitale européenne en 2015 après celui de la ville de Jette instauré pour la commémoration du génocide arménien.

Plus de 30000 arméniens et 15000 syriaques résident en Belgique. La diaspora arménienne en Europe se concentre surtout en France (Paris, Lyon, Marseille) avec plus de 600000 français d’origine arménienne, tandis que les syriaques dépassent les 200000 en Suède et les 100000 en Allemagne.

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Liban: L’exemple à suivre de la commémoration du génocide arménien

Posted by jeunempl sur avril 24, 2015

Libnanews – François el Bacha

Génocide arménien - 1915Parmi l’un des premiers pays à avoir reconnu dès 1997, le génocide arménien, le Liban se devait, par solidarité envers l’une de ses communautés, de commémorer le 24 avril 2015, le 100ème triste anniversaire du début des massacres que l’Empire Ottoman a commis.

Il y a en effet, une centaine d’années que l’Horreur a débuté en Europe, un massacre institutionnel qui préfigure ceux qui ensuite suivront, Holdomor en Ukraine des années 20, Holocauste en Allemagne du Reich, etc…C’est dans la capitale même d’un Empire moribond, Constantinople, qu’il s’agissait d’abord de réduire à néant l’élite culturelle, politique, sociale et économique d’un peuple fier de ses racines, avec l’arrestation puis la déportation et le massacre. Suivront les mêmes actes dans les autres provinces jusqu’à la presque extermination de la population arménienne au sein de l’Empire Ottoman. Il s’agira aussi des mêmes procédés qui viseront les populations pontiques, assyriennes et des autres minorités présentes dans ces mêmes territoires.
Le signe de la solidarité nait avant tout par la souffrance et la convergence historique entre Arméniens et Libanais d’alors. Cette notion est d’autant plus affirmée par les déclarations mêmes des responsables ottomans d’alors, avec le ministre turc de la guerre Enver Pacha qui expliquait en 1916 : « Le gouvernement ne pourra regagner sa liberté et son honneur que lorsque l’Empire turc aura été nettoyé des Arméniens et des Libanais. Nous avons détruit les premiers par le glaive, nous détruirons les seconds par la faim ». Ces paroles se confirmeront par l’Histoire commune, et le destin commun auquel nos anciens ont du faire face.

Au Liban, où l’on accueillera aussi les survivants de ses massacres, le peuple a souffert: 200 000 victimes pour une population totale de 600 000 personnes durant la première guerre mondiale, mortes de maladies ou de faim en raison du blocus imposé à la montagne libanaise par le gouverneur ottoman Jamal Pacha avec la collaboration de certains habitants du Liban. On préfèrera à ces 200 000 morts essentiellement Chrétiens, quelques pendus de la place des canons parce qu’appartenant à toutes les communautés, et cela au nom de la création d’une nation. A ce concept de nation, il est nécessaire de remarquer que 100 ans après, aussi dans le cas libanais, on en est loin, nous ne sommes pas un peuple mais toujours 18 nations présentes sur un territoire qui ne partagent que quelques fois, seulement même, une langue.

Alors que les Arméniens commémorent le 100ème anniversaire du génocide des leurs, le Liban peine à se souvenir des morts et des massacres tant de son histoire ancienne ou même de son histoire contemporaine et des 170 000 morts de la guerre civile de 1975. Le Liban est la terre d’accueil des minorités persécutées du Moyen Orient, et cela est d’autant plus criant aujourd’hui que se préparent en Orient, de nouveaux massacres avec Daech à nos portes. Un manquement à ce devoir est une Lire le reste de cette entrée »

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Syrie : le village arménien de Kassab, victime « d’une épuration ethnique »

Posted by jeunempl sur mars 27, 2014

France24

Kassab - Syrie : village arménien près de la frontière turqueLe village de Kassab en Syrie, situé dans un fief du régime de Bachar al-Assad et adossé à la frontière turque, est tombé aux mains des rebelles islamistes syriens. Un évènement qui a provoqué la fuite de ses habitants majoritairement arméniens.

La prise de Kassab, une localité adossée à la frontière turco-syrienne dans la province de Lattaquié, fief du régime du président Bachar al-Assad, par les rebelles, entre samedi et dimanche, constitue un important revers pour les forces loyalistes. Ce point de passage était, en effet, l’un des deux derniers postes frontières officiels avec la Turquie encore aux mains de Damas.

Mais Kassab n’est pas seulement un village frontalier très prisé pour le charme qu’offre son climat et sa proximité avec la mer. Il s’agit surtout du seul village arménien de l’ancien Empire ottoman situé hors des frontières de la Turquie actuelle.

Selon Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie et directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO), l’enjeu dissimulé derrière cette bataille « officiellement » menée pour s’emparer d’un poste frontière, est tout autre.

« Les rebelles n’ont pas besoin de passer par ce poste frontière pour faire venir des armes et des munitions, ils traversent facilement par les collines boisées du Djebel turkmène plus au sud, explique-t-il. La prise du poste frontière n’est qu’un prétexte, nous sommes face à une stratégie d’épuration ethnique à l’égard de la population arménienne de Kassab ».

Un village vidé de ses habitants

Kassab est en effet peuplé très majoritairement de rescapés du génocide des Arméniens de Turquie, en 1915. Sur les 5 000 habitants des cinq villages du canton, les deux-tiers sont Arméniens et le dernier tiers est alaouite, la communauté du président syrien.

En août 2012, le village, protégé par des combattants locaux, accusés d’être à la solde du régime, et les forces gouvernementales, avait déjà repoussé une attaque de la rébellion. À l’époque, dans un article du « Monde » daté du 24 octobre 2012, un rebelle turkmène (syrien d’origine turque) avait lancé un avertissement très clair à la population arménienne de la bourgade. « Je préviens nos frères arméniens à Kassab : qu’ils partent avant l’offensive de l’Armée syrienne libre, sinon ils vont avoir des pertes civiles et encore se plaindre d’un génocide perpétré par des Turcs ».

Un message qui semble avoir été entendu puisque le village s’est vidé de ses habitants. « La population arménienne a été obligée de fuir à Lattaquié devant l’arrivée, via la Turquie, des centaines de combattants islamistes, dirigés par le Front Al-Nosra [la branche d’Al-Qaïda en Syrie, NDLR] tandis que le gros des troupes est composé de Turkmènes de la région », explique Fabrice Balanche.

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Après la reconnaissance, les réparations : Un vent nouveau sur la cause arménienne

Posted by jeunempl sur mars 5, 2012

Cyril Fourneris – L’Hebdo Magazine

Après presque cent ans de lutte pour la reconnaissance du génocide arménien, l’heure est venue de réclamer des réparations. Un nouvel angle pour contourner les obstacles de la juridiction internationale qui laisse à la diaspora arménienne tout entière un rôle à jouer. D’éminents juristes internationaux se sont penchés sur la question en fin de semaine dernière, à Antélias.

Ils étaient plus de 60 experts en matière de droit international et de génocide à avoir fait le déplacement jusqu’au Catholicossat de Cilicie à l’appel de sa sainteté Aram Ier, tous venus avec la ferme volonté de faire avancer la cause arménienne. Et pourtant, le début du séminaire fut marqué par un sentiment général de frustration: Dans un premier temps les juristes, ont réaffirmé le droit inaliénable des Arméniens à la justice, à la réparation et à la vérité sur les crimes commis par l’Empire ottoman, en 1915. Mais ils ont vite dressé la liste des obstacles qui jusqu’aujourd’hui empêchent le jugement préalable à la reconnaissance de l’acte de génocide. Selon les juristes, en l’absence de coupables, il faut faire jouer la loi en faveur des victimes. Ainsi faut-il cesser de focaliser les réflexions et les actions sur l’accusation de génocide.

Sans coupable pas de crime

«Un tribunal instituant le génocide arménien n’est plus possible, il est trop tard». Dès les premières heures, le ton est lancé par le Dr. Jacobs. «La Cour Internationale de Justice, si elle est habilitée à juger des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et de génocide comme ceux perpétrés sur les Arméniens en 1915, ne peut émettre de jugement, car les accusés sont morts». «L’Etat turc est le responsable des crimes de l’empire ottoman», démontrera par la suite le professeur Patrick Dumberry: il en est la continuation, comme convenu lors du traité de Lausanne en 1923. Mais il reste pour autant impossible de juger le gouvernement turc. Un tribunal pénal n’est compétent que sur la question de l’action du crime, et pas des conséquences.

L’impératif est vite fixé: il faut se pencher sur l’aspect continuel des crimes, seule issue possible à cette impasse de la juridiction internationale. Explorer les faits qui en Turquie sont la perpétuation du génocide de 1915. L’irréductible négation du génocide par l’Etat turc n’est-elle pas la continuation du crime? Elle se traduit dans les manuels scolaires et punit même la proclamation du génocide par l’article 301 du nouveau code pénal du pays. Membre du Conseil européen au même titre que l’Arménie, l’Etat turc pourrait dans ce cadre être amené à devoir se justifier pour Lire le reste de cette entrée »

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Aram I: Nous réclamerons des indemnités à la Turquie pour le génocide arménien

Posted by jeunempl sur février 26, 2012

D.CH. – ANI

Le Catholicos des arméniens grecs orthodoxes Aram I, a déclaré au terme du congrès international tenu à Beyrouth et intitulé « le génocide arménien- de la reconnaissance à l’indemnisation » que « la politique de la Turquie qui consiste à nier le génocide arménien, ne la libère pas de ses responsabilités légales concernant les propriétés arméniennes ».

« Nous réclamerons des indemnités à la Turquie » a-t-il affirmé, notant qu’il consultera la Cour internationale de Justice (CIJ), sur l’affaire du génocide et qu’il examine la possibilité de déposer une plainte devant la Cour européenne pour les Droits de l’homme.

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Le génocide arménien : le négationnisme d’Etat turc (3/3)

Posted by jeunempl sur décembre 30, 2011

Propos recueillis par Jérôme Gautheret – Le Monde

Professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Vincent Duclert est notamment spécialiste de l’affaire Dreyfus. Son travail sur les mobilisations intellectuelles l’a amené à s’intéresser à la question du génocide arménien, et au-delà, à la vie intellectuelle en Turquie. Il a notamment publié un ouvrage sur les engagements intellectuels turcs dans les années 2000, L’Europe a-t-elle besoin des intellectuels turcs ? (Armand Colin, 2010) à travers l’étude de plusieurs pétitions emblématiques de l’évolution de la société turque, notamment celle du 15 décembre 2008 de demande de pardon aux Arméniens pour la « grande catastrophe » de 1915. La traduction de ce livre devait être publiée en Turquie par l’éditeur Ragip Zarakolu, mais celui-ci a été arrêté comme « terroriste » le 29 octobre et ses manuscrits saisis. Vincent Duclert a co-fondé avec Hamit Bozarslan, Cengiz Cagla, Yves Deloye, Diana Gonzalez et Ferhat Taylan le Groupe international de travail (GIT) « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie » (www.gitfrance.fr et www.gitinitiative.com)

Lire le premier et le deuxième volet de l’entretien.

Comment la recherche sur le génocide arménien avance-t-elle, malgré tout, en Turquie ?

Il y a une élite intellectuelle de très grande qualité, qui a compris qu’il y avait un devoir à la fois scientifique et civique de se saisir du refoulé, d’envisager les questions interdites : le génocide arménien, la nature de l’Etat kémaliste, présenté en Turquie comme le modèle indépassable alors qu’il s’apparente aussi à des formes de dictature, la guerre contre les Kurdes, la situation de l' »Etat profond », le pouvoir militaire, les réseaux religieux…

Ils veulent ouvrir ces dossiers, et sont prêts à prendre des risques considérables : Taner Akçam a été emprisonné, avant de devoir s’exiler ; Hrant Dink, qui lui aussi a mené un travail très important avec sa revue bilingue arméno-turque, a été assassiné en 2007 dans un contexte de chasse à l’homme. Hrant Dink a été visé parce que ses travaux tendaient à rappeler combien la société turque est en réalité mélangée, complexe, et que c’est la prise en compte de ce tissage – souvent tragique – qui permettrait de faire la paix avec le passé et de préparer l’avenir. Et puis il n’y a pas que les problèmes ethniques et religieux, il y a la place du genre, des femmes, des homosexuels…

Pour le gouvernement turc, le fait que des universitaires se décident à étudier ces pans du passé constitue une menace pour l’intégrité de la nation, pour la mémoire de Mustafa Kemal. Ils ne peuvent plus Lire le reste de cette entrée »

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Le génocide arménien : la mémoire et l’oubli (2/3)

Posted by jeunempl sur décembre 30, 2011

Propos recueillis par Jérôme Gautheret – Le Monde

Professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Vincent Duclert est notamment spécialiste de l’affaire Dreyfus. Son travail sur les mobilisations intellectuelles l’a amené à s’intéresser à la question du génocide arménien, et au-delà, à la vie intellectuelle en Turquie. Il a notamment publié un ouvrage sur les engagements intellectuels turcs dans les années 2000, L’Europe a-t-elle besoin des intellectuels turcs ? (Armand Colin, 2010) à travers l’étude de plusieurs pétitions emblématiques de l’évolution de la société turque, notamment celle du 15 décembre 2008 de demande de pardon aux Arméniens pour la « grande catastrophe » de 1915. La traduction de ce livre devait être publiée en Turquie par l’éditeur Ragip Zarakolu, mais celui-ci a été arrêté comme « terroriste » le 29 octobre et ses manuscrits saisis. Vincent Duclert a co-fondé avec Hamit Bozarslan, Cengiz Cagla, Yves Deloye, Diana Gonzalez et Ferhat Taylan le Groupe international de travail (GIT) « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie » (www.gitfrance.fr et www.gitinitiative.com).
>> Lire le premier et troisième volet de l’entretien.

Comment la mémoire du génocide se structure-t-elle en Turquie ?

Les principaux responsables s’enfuient en Allemagne à l’automne 1918 au moment de l’effondrement de l’Empire ottoman. S’installe un gouvernement issu de l’Entente libérale. Ses membres sont décidés à juger les responsables du génocide. Des déclarations très fortes sont posées, et des procès sont lancés. Mais cette phase de justice sera mise en échec après l’isolement progressif des libéraux face à la croisade nationaliste de Mustapha Kemal.

A l’origine, le fondateur de la Turquie nouvelle s’était montré très sévère pour les responsables de la défaite et du génocide, jugeant qu’une position claire sur le sujet pourrait permettre une paix honorable. Puis sa position évolue, parce qu’il a besoin de cadres pour son nouveau pouvoir, et parce que les prétentions territoriales des Alliés menacent la souveraineté nationale. La conquête de Smyrne par les Grecs est un point de non-retour. Dès lors, l’objectif de juger des responsables unionistes du génocide est abandonné. S’ajoutent à cela les représailles commises par les Arméniens contre les Turcs sur le front russe, point de départ de la thèse de certains négationnistes d’un génocide contre les Turcs perpétré par les Arméniens…

Comment le dispositif négationniste se met-il en place ?

Globalement, la cause des survivants arméniens disparaît de l’agenda kémaliste, au point que l’idée même de reconnaissance de l’ampleur des massacres devient un danger pour la future République. Certains députés en viennent à les justifier, comme Lire le reste de cette entrée »

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Le génocide arménien : l’extermination (1/3)

Posted by jeunempl sur décembre 30, 2011

Propos recueillis par Jérôme Gautheret – Le Monde

Professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Vincent Duclert est notamment spécialiste de l’affaire Dreyfus. Son travail sur les mobilisations intellectuelles l’a amené à s’intéresser à la question du génocide arménien, et au-delà, à la vie intellectuelle en Turquie. Il a notamment publié un ouvrage sur les engagements intellectuels turcs dans les années 2000, L’Europe a-t-elle besoin des intellectuels turcs ? (Armand Colin, 2010) à travers l’étude de plusieurs pétitions emblématiques de l’évolution de la société turque, notamment celle du 15 décembre 2008 de demande de pardon aux Arméniens pour la « grande catastrophe » de 1915. La traduction de ce livre devait être publiée en Turquie par l’éditeur Ragip Zarakolu, mais celui-ci a été arrêté comme « terroriste » le 29 octobre et ses manuscrits saisis. Vincent Duclert a co-fondé avec Hamit Bozarslan, Cengiz Cagla, Yves Deloye, Diana Gonzalez et Ferhat Taylan le Groupe international de travail (GIT) « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie ».
(www.gitfrance.fr et www.gitinitiative.com)

>> Lire le deuxième et le troisième volet de l’entretien

Le génocide de 1915 a été précédé par une autre vague de massacres, vingt ans plus tôt. En 2006, vous avez édité un discours prononcé par Jean Jaurès à la Chambre des députés le 3 décembre 1896, alors que des massacres faisaient rage dans l’Empire ottoman (Il faut sauver les Arméniens, Mille et une nuits). Le dirigeant socialiste soulignait que les tueries s’accompagnaient de la volonté de dissimuler ce qui était en train de se produire. En quoi était-ce inédit ?

La volonté de dissimulation des massacres au XIXe siècle, notamment ceux commis par les Turcs contre les Grecs dans la guerre d’indépendance (1822-1830), est récurrente. Mais le fait nouveau ici est le caractère organisé de cette dissimulation. Le pouvoir du sultan Abdulhamid II (1876-1909) en vient à payer la presse européenne pour qu’elle ne parle pas de ces massacres. C’est ce que dénonce aussi Jaurès à la tribune.

Comment caractériseriez-vous les massacres de 1894-1896 ?

Plus de 200 000 personnes ont été massacrées, mais à cela s’ajoute un processus de spoliation, et même d’humiliation de tout un peuple, qui accélère un phénomène déjà ancien. Or, la dégradation collective et individuelle favorise la réalisation des génocides : plus une population est bien intégrée, moins il est facile de la faire disparaître. Les grands massacres de 1894-1896 Lire le reste de cette entrée »

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Les manifestants arméniens réussissent à arracher un poster géant du PM turc place des Martyrs

Posted by jeunempl sur novembre 26, 2010

(L’Orient le Jour)

C’était la foule des grands jours hier place des Martyrs, où des centaines d’Arméniens et de sympathisants ont manifesté contre la visite au Liban du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, exigeant de lui la reconnaissance par son pays du génocide commis contre les Arméniens il y a plus d’un siècle.

Les protestataires brandissaient force banderoles, sur lesquelles on pouvait notamment lire : « La définition de la paix pour la Turquie : génocide, massacre, déportation, annihilation »…
« Qu’il nous demande pardon d’abord ; ensuite, il viendra au Liban », déplore une Lire le reste de cette entrée »

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Dans les méandres d’un parti secret : Les 1001 vies du Tachnag

Posted by jeunempl sur juillet 26, 2010

Tigrane Yégavian – L’Hebdo Magazine

Un sigle, trois initiales en arménien, une abréviation en arabe, la FRA: Fédération révolutionnaire arménienne Tachnagtsoutioun (en français «fédération») – ou parti Tachnag, tel qu’on le connaît au Liban. Celui-ci est probablement le plus ancien parti politique existant au pays du Cèdre. Magazine revient sur l’histoire de ce parti aux multiples visages.

Depuis des lustres, le Tachnag fait la pluie et le beau temps dans son fief de Bourj Hammoud ainsi que dans la localité de Anjar, dans la Békaa. Soupçonné par ses adversaires de demeurer dans l’opacité, il n’en reste pas moins un parti incontournable au sein de l’arène politique libanaise et il en est bien conscient. Après avoir encaissé une lourde défaite aux législatives de 2009, il réapparaît en forme aux municipales de 2010.

La FRA, qui fit ses premières armes contre les Ottomans et les Tsaristes, n’en demeure pas moins un acteur engagé dans le combat pour la défense de la cause arménienne. De nos jours, elle encadre un pan entier de la communauté arménienne du Liban à la manière d’un parti tribunitien, comme ce fut le cas du Parti communiste français des années 1950. Comme le souligne le chercheur et journaliste français Gaïdz Minassian, auteur d’une thèse controversée sur ce parti, «nombreuses sont les familles arméniennes de Bourj Hammoud et ailleurs où l’on naît Tachnag, on se marie Tachnag… et l’on meurt Tachnag».

Opérant depuis l’Arménie, le Tachnag est un parti international, politiquement orienté et impliqué dans les pays où la diaspora arménienne est présente depuis le génocide de 1915. Isolé des autres partis arméniens, le Tachnag fait cavalier seul dans son combat contre le régime soviétique qui gouvernait l’Arménie. Les communistes arméniens et les militants du parti concurrent Hentchak, à l’époque influents, le taxaient volontiers de parti chauvin et «nationaliste petit bourgeois».

Le duel Tachnag/Hentchak connut son paroxysme en 1958, lorsque le Liban s’entre-déchirait dans un arrière-fond de guerre froide. Dans ce contexte, c’est tout naturellement qu’une alliance se forgea entre le Tachnag et les Lire le reste de cette entrée »

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