Le nonce apostolique affirme que le Liban aura un président en mars et un émissaire français sonde les différentes parties libanaises après avoir effectué deux allers-retours en Iran, le dossier présidentiel bouge… dans un cercle vicieux?
Brusquement, et après des mois de stagnation, pendant lesquels l’unique développement se limitait à la comédie d’une séance parlementaire sans quorum, suivie d’une conférence de presse du chef des Forces libanaises (FL) pour tirer à boulets rouges sur son rival Michel Aoun, le dossier présidentiel s’est emballé. D’abord, le général Michel Aoun lui-même a proposé au Dr Samir Geagea de se rendre au Parlement pour que les députés puissent choisir entre eux deux. Tout en évitant de répondre directement à cette initiative, le chef des FL lui a quand même réservé un accueil positif. Tous ces détails ont donné l’impression que quelque chose bougeait dans le dossier présidentiel.
C’est dans ce cadre que des signaux positifs parviennent aux médias, concernant notamment l’amorce d’un dialogue direct entre les différentes parties chrétiennes et, en particulier, les Forces libanaises de Geagea et le Courant patriotique libre (CPL) de Aoun.
Le premier a suggéré la possibilité d’une rencontre avec le général et le second a répondu que la route de Rabié est ouverte pour quiconque souhaite discuter «de la République». Les analystes ne se sont pas beaucoup arrêtés sur cette dernière phrase, préférant se concentrer sur les «développements positifs» et sur l’espoir d’une détente chrétienne qui aboutirait à l’élection d’un président. Pourtant, la petite phrase de Michel Aoun aurait dû être un indicatif de l’ampleur du fossé qui sépare les deux importantes formations chrétiennes. En évoquant un «dialogue sur la République», Michel Aoun remet sur le tapis le principe même du partenariat entre les différentes communautés, qui régit le système libanais. Cela signifie qu’il aurait voulu discuter avec le chef des Forces libanaises de l’accord de Taëf, qui consacre dans le texte la parité entre chrétiens et musulmans, mais vide celle-ci de son contenu dans la pratique politique, les lois électorales successives et le procédé des nominations administratives. Cette idée de fond a été Lire le reste de cette entrée »
Le CPL regrouperait selon un sondage menée début mai près de 33% des électeurs de la circonscription du Metn.
Le député maronite Ibrahim Kanaan est le candidat le plus populaire de la région avec 51,9% de faveurs, suivi par Samy Gemayel avec 51,5%.
En ce qui concerne le siège orthodoxe, Ghassan Moukheiber recueille 48,7% d’avis favorables alors que Michel Murr doit se contenter de 45 %.
Après les derniers évènements politiques, le CPL aurait encore gagné 5 points passant à 38% de soutien, ceci reste néanmoins à confirmer.
[Note de Tayyar-intishar.org : Ce mensonge de Geagea, relayé à gogo par l’Orient le Jour, veut tout dire… Nous déplorons la campagne de l’Orient le Jour à l’encontre de l’entente chrétienne pour la loi électorale de la Rencontre orthodoxe. L’appartenance politique de ce média au clan Hariri fait complètement déraper ce qui fut un fleuron de liberté de la presse à une époque pas si lointaine.]
Voici la position réelle de Bkerké, divulguée par Mgr Mazloum, principal responsable des questions électorales au sein du patriarcat maronite.
Un simple coup de fil des Forces Libanaises pour imposer la loi mixte à Bkerké, et Geagea parle de couverture de l’église maronite… no comment. Ce petit jeu se retournera contre lui très vite, si ce n’est déjà fait.
Voici l’article de l’Orient le Jour : Geagea réaffirme le soutien de Bkerké à la loi mixte
Le retournement des Forces libanaises (FL), qui ont abandonné le projet électoral orthodoxe et ont conclu un accord séparé avec le Courant du futur (CDF) et le Parti socialiste progressiste (PSP), sans consulter les autres forces chrétiennes, y compris le parti Kataëb, commence à faire d’énormes vagues. L’opinion publique chrétienne ne comprend pas pourquoi le chef des FL, Samir Geagea, a décidé de briser l’unanimité chrétienne, apparue sous l’égide de l’Eglise maronite, pour conclure un accord électoral ambigu avec les deux principaux partis politiques accusés de s’accaparer la représentation parlementaire chrétienne dans plusieurs régions du pays, et ce depuis plus de 20 ans.
Perturbé par l’état d’esprit de la rue chrétienne, Samir Geagea a renoué hier avec un virulent discours hostile à Michel Aoun. Sortant des considérations politiques, il s’en est pris personnellement au leader du Courant patriotique libre (CPL). Se posant en victime d’une nouvelle «guerre d’élimination», il a estimé que «la présence de Michel Aoun est la pire des choses qui soit arrivée aux chrétiens». Il a affirmé que « le chef du CPL n’est qu’une façade pour le régime syrien et le Hezbollah». «Les médias du CPL, qui n’est ni patriotique ni libre, parlent de trahison. Mais la vraie trahison consiste à trahir la cause pour quelques postes ministériels», a encore dit M. Geagea.
Samir Geagea s’est déchainé contre de nombreux médias qu’il a directement nommé, comme les chaînes New TV et al-Manar et les quotidiens as-Safir, al- Akhbar, et al-Binaa. Le chef des FL a tenté de s’abriter sous l’ombrelle de l’Eglise maronite, en affirmant qu’il avait discuté au téléphone pendant 1h30 avec le patriarche Béchara Raï (qui se trouve en Amérique latine), du projet mixte. Tout en confirmant la conversation entre Raï et Geagea en fin de semaine dernière, les sources du patriarcat assurent qu’il n’a jamais été question d’une bénédiction patriarcale à la démarche unilatérale de Geagea. Au contraire, Mgr Raï a Lire le reste de cette entrée »
Après avoir mis au défi les blocs parlementaires chiites de soutenir la loi électorale orthodoxe, Samir Geagea retire son soutien à cette réforme électorale cruciale pour les Chrétiens et le retour de leurs droits.
Honte à ce traitre qui avait déjà poignardé dans le dos les chrétiens lors d’un autre moment tristement historique… les accords imposés de Taëf en 1989. Et cela, après avoir contribué au retrait historique des Forces Libanaises des régions de Chouf, Aley et Saïda dans les années 80, provoquant un exode chrétien sans précédent.
Combien de temps encore ce chef de guerre, aujourd’hui converti en chef de la corruption à l’encontre des chrétiens va-t-il continuer à sévir de toute sa bêtise ?
L’accord électoral de la dernière minute conclu dans la nuit de mardi entre les Forces libanaises, le Courant du futur (CDF) et le Parti socialiste progressiste (PSP) a mélangé les cartes. L’unanimité chrétienne autour du projet orthodoxe a volé en éclat après le revirement de Samir Geagea, sans pour autant que Lire le reste de cette entrée »
Au début du mandat du président Camille Chamoun, le pays vivait une ère nouvelle sous le signe d’une unité nationale fragile. La révolution blanche, qui avait poussé le président Béchara el-Khoury à la démission, avait divisé les maronites, alors que les musulmans affichaient des positions mitigées à l’égard du nouveau chef de l’Etat.
En novembre 1953, l’abolition du confessionnalisme est débattue au Parlement au cours d’une séance houleuse. Une affaire connue sous le titre de «Moslem Lebanon today» suscite une véritable tension confessionnelle. Tout avait commencé le 19 novembre 1953 lorsqu’une brochure sous le titre «Moslem Lebanon today» est distribuée dans les rues. Aussitôt, les réactions fusent. Les milieux chrétiens protestent vivement contre la teneur de cette brochure. Les autorités la font saisir et annoncent des mesures contre ses auteurs. La rue se calme et les appels à la grève générale à la demande de Pierre Gemayel n’aboutissent pas. Cependant, les Phalanges se portent partie civile. L’affaire est devant la justice.
Le document, rédigé en anglais, est attribué d’abord à des organismes et à des politiciens musulmans. L’enquête permet de découvrir l’auteur de cette brochure qui fait rage. Il s’agit d’un orientaliste américain du nom de Bruce Condé, inscrit à l’Université américaine de Beyrouth. Il avait fait imprimer le document à l’imprimerie Imad el-Solh, à l’insu de ce dernier. Pendant des semaines, l’affaire occupe la scène libanaise. Les relations entre les différentes factions du pays sont tendues. Le confessionnalisme bat son plein. Le 12 décembre, le parti des Najjadé dénonce cette brochure. Le calme revient peu à peu.
Condé arrêté
Bruce Condé avait quitté le Liban pour le Yémen. Rentré quelque temps plus tard, il est arrêté par les autorités vers la mi-janvier 1954. Ses aveux font rebondir l’affaire. Il affirme qu’il n’a fait que traduire un texte arabe rédigé par le Dr Mustapha Khalidy, chez qui la brochure a été réalisée, et qu’il l’a fait à sa demande.
Le 9 février 1954, le parquet ordonne l’arrestation de Dr Khalidy. Vu la personnalité de l’accusé, le juge d’instruction refuse de Lire le reste de cette entrée »
La semaine qui commence s’annonce décisive au niveau des efforts déployés dans le but d’aboutir à une loi électorale consensuelle. La sous-commission parlementaire se donne trois jours pour examiner l’opportunité d’élaborer un projet de loi alliant les modes de scrutin proportionnel et majoritaire, selon son président Robert Ghanem, qui a par ailleurs déclaré qu’il ne se porterait pas candidat (dans la Békaa-Ouest) si c’est le projet orthodoxe (chaque communauté élit ses député) qui est finalement adopté.
A quelques heures de la reprise des travaux de la sous-commission, chaque camp a réitéré ses positions. Le président du Parlement, Nabih Berry, a tracé les grandes lignes à l’intérieur desquels les membres de la sous-commission doivent chercher le consensus: selon la chaine de télévision LBC, il a informé l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, qu’il a reçu à la tête d’une délégation du Courant du futur, qu’il n’accepterait aucun projet qui ne prévoirait pas la proportionnelle; il a par ailleurs déclaré qu’il ne convoquerait pas le Parlement pour voter une loi qui n’est pas consensuelle.
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, en a fait de même, en affirmant dans son homélie dominicale que la loi électorale doit rétablir l’égalité entre les chrétiens et les musulmans.
Pendant ce temps, les personnalités chrétiennes du 14-Mars proches du Courant du futur ont poursuivi leur campagne contre le projet orthodoxe, qui favorise les grands partis au détriment des indépendants. Les députés Nadim Gemayel et Boutros Harb ont une nouvelle fois critiqué cette proposition, qui jouit pourtant du soutien des quatre principales formations chrétiennes: le Courant patriotique libre, le parti Kataëb, les Forces libanaises et le Courant des Marada. Pour M. Harb, ce projet a été mis au placard, pour Nadim Gemayel, il défavorise les chrétiens.
De son côté, le général Michel Aoun a défendu ce projet qui, selon lui, « rend aux chrétiens leurs droits ».
Le Hezbollah, par la bouche de son représentant à la sous-commission, le député Ali Fayad, a réaffirmé son soutien au projet Lire le reste de cette entrée »
L’opposition du Courant du futur et du PSP, à la proposition du Rassemblement orthodoxe, s’est élevée contre l’unanimité des chrétiens qui s’en remettent désormais à Nabih Berry pour arriver au consensus le plus large. Pendant que le président du Parlement étudie ses possibilités, les négociations continuent.
L’effet coup de théâtre s’est rapidement dissipé. La semaine dernière, le retrait en grande pompe de la sous-Commission parlementaire, en charge de la loi électorale, du député du CPL Alain Aoun et le virage serré des chrétiens de l’opposition présents à Bkerké, sur lesquels Boutros Harb et ses amis, mais surtout le Futur, ont exercé une forte pression, ont plongé le débat dans une dramaturgie excessive. Ces coups d’éclat auront, au moins, eu le mérite de clarifier les positions des uns et des autres ou au mieux de remettre sur d’autres rails les négociations entre tous les partis. Car, en vérité, les discussions ne repartent pas de zéro. La séquence de la semaine dernière a simplement acté que l’unanimité des chrétiens, à elle seule, ne suffisait pas. Avec le concours des suffrages du Hezbollah et de son mouvement, Nabih Berry aurait pu forcer le calendrier, organiser une séance plénière et faire passer le projet orthodoxe à la majorité. Mais les oppositions des sunnites, des druzes et du président de la République Michel Sleiman étaient trop fortes. Le revoici en première ligne pour concocter un accord global dont il a le secret.
Les chrétiens en attente
Dès vendredi dernier, le patriarche Raï, prenant acte de ce nouvel équilibre de forces, a donc convié à Bkerké les leaders Michel Aoun, Sleiman Frangié et Amine Gemayel, Samir Geagea s’étant absenté pour des raisons de sécurité. Le communiqué publié par le patriarcat à l’issue de la rencontre marque le début d’un nouveau round. «Les participants conviennent de la nécessité de parvenir à une loi électorale assurant la meilleure représentation, de la façon la plus juste et la plus sûre, à toutes les communautés libanaises». Dimanche, dans son homélie, le chef de l’Eglise maronite souligne l’importance de remplacer la loi de 1960.
La dernière rencontre de Bkerké aura eu pour effet de calmer les attaques du CPL contre les chrétiens de l’opposition, accusés d’atermoiements et d’obscurantisme, plus précisément d’avoir cédé aux oukases du Courant du futur, cassant «l’opportunité historique» que constituait l’unanimité des plus grands partis chrétiens sur le projet orthodoxe que Rabié «ne laissera pas échouer».
Cloués au pilori, les Forces libanaises et les Kataëb, qui se sont efforcés de réaffirmer leur alliance avec leurs congénères du 14 mars, ont dû faire montre de pédagogie tout au long de la semaine. Mardi, Samir Geagea a Lire le reste de cette entrée »
A la veille de la reprise des travaux de la sous-commission parlementaire chargée d’examiner les projets de loi électorale, le comité quadripartite chrétien, qui comprend des représentants du Courant patriotique libre (CPL) du général Michel Aoun, du Parti Kataëb, des Forces libanaises (FL) de Samir Geagea, et du Courant des Marada de Sleiman Frangié, a exprimé, au siège du patriarcat maronite à Bkerké, son soutien au projet orthodoxe. Ce texte prévoit que chaque communauté élise ses propres députés, sur base de la proportionnelle.
Michel Aoun avait fait part de son soutien à ce projet de loi et au système proportionnel, deux jours plus tôt. « Le projet orthodoxe assure la meilleure représentation tout en garantissant l’élection de 64 députés de la part des chrétiens et en assurant une représentation juste et équitable », a-t-il dit. Lundi, c’était au tour de Samir Geagea de lui emboiter le pas. « Le projet de loi orthodoxe assure la meilleure représentativité, mais certains partis s’y opposent », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse à Meraab. « Le comité quadripartite chrétien a adopté le projet orthodoxe car le CPL Lire le reste de cette entrée »
Avec les élections législatives de 2013 en point de mire, le club de basket-ball libanais de La Sagesse reçoit une attention renouvelée comme outil populaire politique. Les Forces Libanaises et le Courant Patriotique Libre cherchent à s’approprier le club comme précieuse base de soutien.
Quand Elie Mechantaf, à la tête du club libanais de basket-ball La Sagesse, visita l’année dernière le QG du chef des Forces Libanaises (FL) Samir Geagea, il retourna les mains vides. Il avait échoué à rapporter les fonds qui couvriraient 7 années de déficit du club.
La plupart des donateurs convoités refusèrent d’aider Mechantaf, à l’exception de Wadih el-Absi, un homme d’affaire qui soutient le chef du Courant Patriotique Libre (CPL) Michel Aoun.
Le soutien financier de Absi qui sponsorise déjà plusieurs clubs de basket et associations sportives, contribua à faire revenir le club à ses premières gloires. Suite aux excellents résultats réalisés par le club cette saison, la Sagesse devint à nouveau attractive à ceux qui l’avaient ignoré auparavant.
Cette période actuelle d’enthousiasme pour l’équipe arrive à la veille des élections législatives de 2013, donc mettant en échec toute tentative d’éloigner le club de la politique. Lorsque le député Nadim Gemayel est apparu à l’émission phare « Dunk » d’Al-Jadeed dimanche dernier, cet avenir manifestement politique fut confirmé.
Gemayel annonça que la coalition du 14 Mars allait utiliser la Sagesse comme tribune politique en réponse aux actions de Absi, mécène du club. Le député a appelé à la suppression du poste de chef du conseil d’administration à Ziad Abs, un Lire le reste de cette entrée »