C’est un lieu chargé de mémoire, qui témoigne de tout un pan de l’histoire, qui possède ses propres vestiges, qu’a choisi le CCCL (The Children’s Cancer Center of Lebanon) pour organiser son gala annuel le 8 septembre. Couvrant 62 000 m2, l’ancienne gare ferroviaire de Beyrouth porte toujours les marques de son passé…
C’est au cœur de Mar Mikhaël, à Beyrouth, au sein de la gare ferroviaire où plus aucun train n’a sifflé depuis des lustres, que le célèbre pianiste et compositeur argentin Raul Di Blasio et son orchestre feront entendre leurs instruments et que le groupe Sin Sin pointera les petits travers des politiciens à travers des sketches corrosifs et des chansons déjantées, et ce au cours de la soirée annuelle organisée le 8 septembre par le CCCL (The Children’s Cancer Center of Lebanon). Les fonds récoltés permettront de financer les soins médicaux pour éradiquer le cancer des enfants démunis. Grâce à la générosité des donateurs, 760 gosses ont pu être traités ces dernières années, et 80 % d’entre eux, après une longue traversée, sont considérés comme guéris. Mais le fléau continue de frapper : aujourd’hui, 70 nouveaux malades ont besoin de votre aide. Le coût du traitement s’élève à 40 000 dollars par an et par patient. En soutenant le CCCL, vous leur donnez espoir et vie.
Ce sera, par ailleurs, l’occasion de découvrir le site de l’ancienne gare où, depuis quelques jours, les ouvriers s’activent à arracher les herbes et les ronces qui encombrent les allées ; à pulvériser d’insecticide pour éloigner les insectes volants ; à construire une plateforme en bois et la recouvrir d’une moquette, et ce pour éviter un « vautrage » à l’horizontale, et potentiellement abîmer les chaussures! Car, reconvertie en siège de la Direction générale de l’OCFTC, l’ancienne gare n’en est pas moins abandonnée. Offrant un magnifique espace de 62 000 m2 laissés en friche, son déclin a laissé la place à un site figé, une Pompéi à la libanaise, où de petits monstres en fonte, datant de la fin des années 1800, émergent d’une végétation envahissante. Derrière un épais voile d’arbres, on distingue les vestiges des engins ferroviaires et des wagons rouillés, déglingués, criblés d’impacts de balles. Au pied d’une tour à refroidissement, une locomotive à vapeur, relique de l’épopée Beyrouth-Damas, est Lire le reste de cette entrée »
Le projet d’aménagement de la gare routière Charles Helou attend le feu vert.
Point de départ incontournable pour les routards en partance pour la Syrie ou le nord du Liban, le rez-de-chaussée de la gare est toujours très animé. Mais deux autres étages restent déserts. Une bizarrerie dans une ville qui manque de parkings. Géré jusqu’en 2007 par l’Office du chemin de fer et du transport en commun (OCFTC), ce bâtiment est officiellement du ressort de la municipalité de Beyrouth.
Suite à la vague de plaintes des habitants de Gemmayzé ne supportant plus le vacarme de la vie nocturne et à la fermeture du dernier grand parking du quartier, les ministres de l’Intérieur et du Tourisme ont lancé Lire le reste de cette entrée »
Il y a les optimistes et les sceptiques. Bechara Assy est persuadé que le train roulera de nouveau au Liban. Selon le président du Syndicat du chemin de fer, «il ne faudrait que 6 mois après une décision politique pour que la ligne Beyrouth-Jounié-Chekka soit remise en état, pour un train touristique». Du côté du ministère des Transports, le son de cloche est plus nuancé. Ghazi Aridi lui-même considère que «même si le train est nécessaire et urgent, il faut trouver d’autres alternatives car les rails entre Beyrouth et Tripoli n’existent plus».
Qu’en est-il réellement?
Fouad Awada, ingénieur et directeur de l’équipe de rédaction du Schéma directeur de l’aménagement du territoire, déclare que «non seulement le train est un moyen de réduire les déplacements en voiture mais aussi d’être mieux relié au monde. Devant de tels enjeux, on ne doit pas baisser les bras même s’il faudra démolir des centaines de constructions».
L’une des priorités du schéma directeur publié pour le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) en 2004, était d’ailleurs le secteur des transports et notamment «la reconstitution des anciennes voies du chemin de fer en vue de leur utilisation ultérieure en lignes ferrées interurbaines».
Dans l’immédiat, le schéma recommande l’aménagement de la ligne de train entre Beyrouth et Antélias en couloir protégé pour les transports collectifs. Un texte devenu décret en juin 2009. «C’est une première Lire le reste de cette entrée »
Le mini documentaire de Guilhem Bertrand et Marc-Antoine Bindler est selectionné au Festival Européen des 4 Ecrans qui se tiendra à Paris du 18 au 20 novembre 2009, dans la catégorie «Un amour de train».
Guilhem Bertrand et Marc-Antoine Bindler sont étudiants français en journalisme à l’Institut des médias-ISCPA de Paris. Profitant d’un stage cet été dans un quotidien francophone libanais, ils sont partis à la rencontre d’anciens cheminots libanais pour tourner ce «web-film» de 3 minutes avec une caméra nomade.
Voici le reportage de 3 minutes qui en vaut le détour sur nos cheminots:
Ils nous présenteront prochainement leur démarche, leur intérêt pour le sujet et leurs réactions suite à la découverte du pays et de son réseau ferré. En attendant, bon visionnage !
Middle East Airlines et la SNCF ont mise en place du billet électronique au départ de 18 villes de province à destination du Liban.
MEA devient la quatrième compagnie à proposer le produit tgvair en billet électronique, simplifiant le voyage des passagers désirant se rendre à Beyrouth au départ de province. Le billet combiné tgvair avec MEA permet aux passagers d’acheter un parcours unique TGV / Avion. Grâce au billet électronique, le passager peut être enregistré directement en gare de Province. Il obtient ainsi son placement à bord et la carte d’embarquement lui permettant d’accéder à son vol international en correspondance à l’aéroport de Paris – Charles de Gaulle. Si le passager voyage avec un bagage cabine, il peut accéder directement à l’embarquement de son vol au départ de CDG. Si le passager a un ou plusieurs bagages en soute, il peut utiliser le système du dépose bagages. Les dix-huit gares concernées par cet accord sont Aix en Provence TGV, Angers St Laud, Avignon TGV, Bordeaux St Jean, Champagne TGV, Le Mans, Lille – Europe, Lorraine TGV, Lyon – Part Dieu, Marseille St Charles, Montpellier St Roch, Nantes, Nîmes, Poitiers, Rennes, St Pierre des Corps/Tours, Strasbourg, et Valence TGV.