Quel avenir pour la Foire internationale Rachid Karamé de Tripoli ? Inachevé, abandonné depuis trente ans, délaissé par les Tripolitains, ce site exceptionnel est rongé par la décrépitude et dévoré par la végétation. Les élèves de 1re Scientifique du Collège des Sœurs des Saints-Cœurs de Tripoli ont décidé de mener l’enquête auprès des décideurs.
Sur plus de 100 hectares, dans un site magnifique situé entre la ville ancienne de Tripoli et le port de Mina, la carcasse du pavillon du Liban est battue par tous les vents, l’héliport attend encore son premier hélicoptère, le restaurant n’a jamais reçu le moindre convive, la voûte du théâtre ne nous renvoie que l’écho du vide, un vertigineux escalier totalement rouillé tourne inutilement sa vis. Des silhouettes décharnées, c’est tout ce que la foire, créée dans les années 60, offre aux rares visiteurs.
Et pourtant, lorsque le président Chehab décide de lancer le projet de la foire internationale de Tripoli, il voit grand… Son dessein : décentraliser le Liban, donner une chance de développement à chacune des régions. Il choisit pour cela le plus grand architecte de l’époque, le Brésilien Oscar Niemeyer.
Des lignes futuristes
Devenu depuis le symbole de l’architecture moderne, Niemeyer propose un ensemble aux lignes extrêmement futuristes, qui, 40 ans plus tard, affichent toute leur modernité. Il va également utiliser des matériaux nouveaux, notamment le béton brut de décoffrage. Basée sur l’intuition et la logique de la nature, le projet Niemeyer décline des lignes courbes qui l’intègrent dans le paysage. Tous les édifices sont en rondeur (cylindre, dôme, arche, etc.), mais chacun possède sa propre originalité.
A Tripoli, Niemeyer se lance des défis en construisant par exemple les Lire le reste de cette entrée »