(Livre Blanc du conflit Armée Libanaise – Forces Libanaises)
Ce texte entre dans le cadre plus large de la publication du Livre Blanc, regroupant les témoignages de la population lors de la guerre civile libanaise en 1990. Vous pouvez suivre l’intégralité de ce document sur cette page:
1990 – Devoir de mémoire: La population libanaise témoigne
– Parce que les politiques ont voulu effacer de notre mémoire, à travers une loi d’amnistie, toutes les exactions qu’ils ont commises durant la guerre civile,
– Parce que les médias n’assurent pas leur rôle de conscientisation de la population,
Le Livre Blanc reste encore aujourd’hui une référence pour rappeler à la population, de tous ages, les malheurs que peuvent engendrer tout conflit opposant un Libanais à son propre frère libanais. En attendant que l’état assure un jour pleinement ce rôle de mémoire au niveau de ses institutions, nous vous publions en plusieurs parties le Livre Blanc, rédigé à la fin de la guerre civile par de jeunes étudiants français, extérieurs au conflit, venus au Liban dans le seul but de comprendre. Pour cela, ils partent à la rencontre de la population témoin des exactions de la milice des Forces Libanaises dans le conflit l’opposant à l’Armée Libanaise.
Chapitre 3 : Utilisation de la Terreur
Comment justifier l’injustifiable ? La guerre n’explique pas tout. On ne peut s’abriter derrière des prétextes militaires pour terroriser sa propre population. Au programme des régions contrôlées par les Forces Libanaises, vol, viol, violence, meurtre; se doublant d’arrestations arbitraires.
Sur le point des arrestations arbitraires, l’Armée n’est pas non plus exempte de reproches. Mais on ne peut comparer les attitudes des deux camps, en raison du facteur de popularité dont bénéficie l’Armée lequel lui impose une certaine discipline dans son comportement général. Vols, viols, violences, meurtres sont quasiment inconnus dans les secteurs tenus par l’Armée.
Les témoignages des riverains s’accordent à reconnaître le comportement correct des soldats.
La férocité des Forces Libanaises découle du comportement de la grande proportion de Bécharriotes (de Bécharré, village de Samir Geagea) dans les rangs de la Milice. En effet, les Forces Libanaises ont vu un grand nombre de leurs partisans Beyrouthins les quitter. Et pour grossir leurs rangs, il a fallu faire appel aux Lire le reste de cette entrée »