(L’Orient le Jour)
[Note du MPLBelgique.org: cet article de l’Orient le Jour est d’une froideur déconcertante. Aucune remise en question d’abord de l’acte odieux, puis des menaces de Mohammad el Hout, PDG de la MEA, envers les pilotes qui n’ont fait qu’exercer leur droit et enfin, sur l’absurdité des négociations qui ont suivi pour rendre les droits aux pilotes… Cette froideur ne peut se comprendre qu’en faisant le rapprochement entre l’appartenance politique de Mohammad el Hout et celle du quotidien, tout deux rattachés de près ou de loin au clan Hariri]
Les pilotes de la compagnie aérienne nationale libanaise Middle East Airlines (MEA) ont annoncé qu’ils suspendaient leur grève à partir de samedi à minuit, a rapporté la chaîne LBC.
Le correspondant de l’Agence nationale d’information (ANI, officielle) à l’Aéroport International de Beyrouth a de son côté rapporté que le syndicat des pilotes libanais tiendra une conférence de presse au siège de son bureau à l’AIB pour annoncer officiellement la fin du mouvement.
Les pilotes protestaient contre le licenciement d’un collègue malade du cancer, licencié dès son départ en congé maladie. Ils demandaient que leur collègue soit, conformément à la loi, payé 75 jours en temps complet et 75 jours en temps partiel. Les pilotes devaient cesser mercredi la grève entamée lundi. Ils ont décidé de prolonger le mouvement après que la compagnie leur ait enlevé cinq jours de paie.
Mais la MEA a menacé jeudi de les licencier s’ils ne reprenaient pas le travail. « La compagnie va commencer à prendre des mesures pour licencier les pilotes qui ne se présentent pas à leur travail », a déclaré à l’AFP le directeur de MEA, Mohammed el-Hout. M. el-Hout a indiqué que la MEA accusait de sérieuses pertes en raison de cette grève qui a fortement perturbé le trafic aérien, la plupart des avions étant cloués au sol.
Vendredi, des négociations, sous l’égide du ministre du Travail, Charbel Nahas, se sont soldées par un échec. M. Nahas a proposé aux deux parties en conflit un compromis : le retour au travail, en échange de la levée de toutes les sanctions décidées par M. el-Hout. Les pilotes ont accepté. Intransigeant, et soucieux d’infliger une leçon aux pilotes, prêts à retourner au travail, le PDG de la MEA a refusé.
Plus tôt dans la journée, une autre médiation, celle de M. Ghazi Aridi, ministre des Travaux publics, avait également échoué. M. el-Hout avait annoncé en effet qu’à la demande de M. Aridi, « un ami de la compagnie », il avait accepté de différer de quelques jours les lettres de licenciement qu’il avait décidé d’adresser à certains pilotes en grève. Mais, avait-il ajouté, les retenues de salaires seront maintenues.