« Beaucoup d’entre nous considèrent que ce pays n’est pas seulement un message mais une véritable bénédiction. » Par ces mots prononcés après la longue lecture des 32 pages du document politique du Hezbollah, adopté par le huitième congrès général du parti, sayyed Hassan Nasrallah a résumé la nouvelle orientation politique du parti : davantage de libanisation, davantage de pragmatisme sans toutefois renoncer aux fondements idéologiques de base qui consistent en l’option de la Résistance pour recouvrer les droits et la lutte contre le projet américano-israélien dans la région et dans le monde.
Beaucoup de chemin a été parcouru depuis le document fondateur du Hezbollah rendu public en 1985, qui appelait alors à une unité musulmane autour du waliy al-fakih. Aujourd’hui, le Hezbollah reconnaît officiellement la formule libanaise et la richesse de la diversité religieuse et sociale qui caractérise notre société. Il renonce ainsi clairement et officiellement au projet d’instaurer une République islamique au Liban qui avait été évoqué en filigrane du document constitutif de 1985 et prône la démocratie consensuelle en attendant une abolition du confessionnalisme politique qui permettrait l’avènement d’une démocratie plus traditionnelle.
Voulant mettre l’accent sur l’importance de ce tournant dans la politique du Hezbollah, le département de l’information du parti avait convié des journalistes et des personnalités politiques à la conférence de presse du secrétaire général qui s’est tenue sur écran géant, face notamment aux députés membres du Bloc de la Résistance, Mohammad Raad, Ali Fayad, Hassan Fadlallah, Ali Mokdad et Walid Succarié.
En un peu plus d’une heure, sayyed Nasrallah a lu ce qui a été appelé « le document politique » du parti qui, tout en retraçant le parcours du Hezbollah depuis son apparition officielle en 1985 jusqu’à nos jours, explique les changements survenus dans sa vision politique, dus essentiellement à des changements locaux, régionaux et internationaux. Lire le reste de cette entrée »
Hamoked : « Cette prison est une violation du droit internationale plus lourde encore que dans le cas de Guantanamo Bay, car elle n’a jamais été inspectée et nul ne sait ce qui s’y passe. »
Les observateurs des Nations unies sur la torture ont reproché à Israël son refus d’autoriser l’inspection d’une prison secrète surnommée par les critiques, le « Guantanamo Bay d’Israël », et ils exigent qu’Israël leur dise si d’autres camps clandestins de détention sont en activité.
Dans un rapport publié vendredi, le Comité contre la Torture demande qu’Israël révèle l’emplacement du camp, officiellement appelé « Camp 1391 », et en permette l’accès au Comité international de la Croix-Rouge.
Des conclusions d’organisations israéliennes des droits de l’homme indiquent que la prison a servi dans le passé à détenir des prisonniers arabes et musulmans, notamment des Palestiniens, et que la torture et la maltraitance physique y étaient régulièrement pratiquées par les interrogateurs.
Une commission de 10 experts indépendants du Comité des Nations unies a également jugé crédibles les rapports de groupes israéliens concluant que les détenus palestiniens étaient systématiquement torturés en dépit de la décision de 1999 de la Cour suprême israélienne interdisant de telles pratiques.
L’existence du Camp 1391 a été révélée en 2002, quand des Palestiniens y furent internés pour la première fois lorsque Israël a lancé une nouvelle invasion de la Cisjordanie. Dans des conclusions à l’attention du Comité des Nations unies, Israël a nié que des prisonniers étaient actuellement détenus sur ce site, tout en reconnaissant que plusieurs Libanais y avaient été détenus lors de l’attaque du Liban en 2006. Lire le reste de cette entrée »
« Le droit au retour des Palestiniens est une question fondamentale et établie, et le refus de l’implantation fait l’unanimité auprès des Libanais. Cette décision est définitive et irrévocable » Document d’Entente entre le Hezbollah et le Courant Patriotique Libre Nous sommes principalement préoccupés par l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban. A cet égard, nous avons exprimé notre inquiétude à maintes reprises et avons appelé les Etats-Unis et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités pour trouver une solution adéquate à ce problème, en accord avec les Palestiniens eux-mêmes. L’implantation des réfugiés palestiniens au Liban constitue un lourd fardeau qui aura pour conséquences un déséquilibre démographique avec de graves répercussions sur le tissu social du pays, exacerbant ainsi les tensions communautaires et politiques. Elle pèsera aussi de tout son poids sur l’économie libanaise qui bat déjà de l’aile, sachant que le Liban est un pays très densément peuplé -environ 400 habitants par kilomètre carré- et qui possède le moins de ressources parmi les pays de la région.
Dans des pays d’accueil comme le Liban, ces réfugiés vivent dans des conditions déplorables. En effet, la misère et la pauvreté qui règnent sur leurs camps constituent un terreau fertile pour l’émergence de groupes islamistes radicaux. Les évènements du camp de Nahr el Bared au Liban Nord en mai 2007, en sont la triste preuve. Lire le reste de cette entrée »
JERUSALEM – Le Premier ministre israélien pressenti Benjamin Netanyahu a conclu un accord secret avec le parti d’extrême droite nationaliste Israël Beiteinou prévoyant l’extension d’une colonie dans un secteur ultra-sensible de Cisjordanie, a rapporté mercredi la radio de l’armée.
Selon la radio, il s’agit d’un accord verbal qui, pour ne pas irriter Washington, n’a pas été formellement inclu dans les accords de coalition gouvernementale paraphés par le Likoud (droite) de M. Netanyahu et le parti d’Avigdor Lieberman.
De même source, cet accord secret prévoit la construction de 3.000 unités, en majorité des logements, mais aussi bureaux et hôtels, dans une zone dite « secteur E1 » (bien E1), qui relierait la colonie de Maalé Adoumim (33.000 habitants) à Jérusalem-est, annexé par Israël après sa conquête en juin 1967.
Les Palestiniens dénoncent vivement ce projet de construction dans le secteur E1 parce qu’il coupe pratiquement en deux la Cisjordanie, rendant problématique la constitution d’un Etat palestinien indépendant. Lire le reste de cette entrée »
Une organisation israélienne de défense des droits de l’homme accuse l’armée israélienne d’avoir violé les codes de l’éthique médicale lors de son offensive de décembre et janvier contre la bande de Gaza. Dans un rapport publié lundi 23 mars, l’organisation Médecins pour les droits de l’homme-Israël (PHR) décrit des incidents qui « révèlent que non seulement [l’armée] n’a pas évacué les familles blessées et assiégées, mais aussi empêché les équipes [médicales] palestiniennes d’atteindre les blessés ».
PHR cite les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, selon qui 16 personnels médicaux palestiniens ont été tués par des tirs israéliens et 25 autres blessés alors qu’ils faisaient leur travail. L’organisation ajoute que les forces israéliennes ont visé directement 34 centres médicaux, dont huit hôpitaux. PHR conclut qu’une « tendance dangereuse et rétrograde à l’accroissement d’un non-respect de l’obligation de protéger les personnels médicaux durant les opérations peut être observée ». La semaine dernière, des soldats ayant pris part à cette offensive ont fait le récit, dans les médias israéliens, de meurtres de sang-froid de civils palestiniens et parlé de vandalisme. Lire le reste de cette entrée »
CULTURE – Et pas n’importe lequel. Celui réalisé par le directeur de l’animation de «Valse avec Bachir»…
Il ne se tourne pas les pouces, Yoni Goodman, directeur de l’animation de «Valse avec Bachir», le formidable film sur la guerre du Liban qui a obtenu le Golden Globe et le César du meilleur film étranger. Il vient de réaliser un court-métrage d’1 minute 35 pour le compte d’une association israélienne Gisha. Une séquence vidéo sans parole, intitulée «Closed zone» (zone close) qui montre un jeune homme bloqué dans la bande de Gaza. Dès qu’il veut bouger, une main de géant lui barre le passage. Même quand il fuit les bombes qui tombent à quelques mètres. Même quand il tente de fuir par la mer.
Selon Gisha, qui demande à Israël la libre circulation des habitants de Gaza, le but de cette vidéo est de montrer «les résidents de la bande tels qu’ils sont vraiment – un million et demi d’êtres humains qui ne peuvent pas circuler librement». Commentant le making-off de la vidéo, Yoni Goodman a expliqué qu’il espérait que les spectateurs de ce court-métrage arriveraient à surmonter le traditionnel clivage entre les gentils et les méchants, qui anime les deux pays depuis des années.
Amnesty International appelle les autorités libanaises à aller plus loin que ce que prévoit le mandat étroit confié au Tribunal chargé d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et de vingt-deux autres personnes, le 14 février 2005.
L’organisation demande que soient prises des mesures urgentes pour faire en sorte que les auteurs présumés d’autres violations graves des droits humains perpétrées au Liban soient également traduits en justice.
« Le Tribunal spécial ne peut à lui seul apporter une réponse suffisante à la politique bien établie d’impunité qui persiste au Liban, a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord.
« La mise en place du Tribunal est un pas positif qui pourrait contribuer à ce que justice soit rendue pour les crimes graves sur lesquels il doit enquêter ; mais pour qu’il gagne en crédibilité et bénéficie de la confiance du public, il faut des mesures complémentaires afin qu’il puisse traiter les atteintes graves aux droits humains commises dans le passé ainsi que celles qui se poursuivent aujourd’hui. ». Lire le reste de cette entrée »
Moustafa Hamdane (haut-g), Jamil Sayyed (haut-d), Ali Hajj (bas-d) et Raymond Azar
NICOSIE – Les quatre généraux libanais détenus dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri n’appréhendent pas l’ouverture dimanche près de La Haye du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) car ils ont « la conscience tranquille », a affirmé vendredi un de leurs avocats.
« Ils ont la conscience tranquille, ils n’ont aucun problème avec le tribunal. Ils l’attendent avec impatience« , a dit à l’AFP Akram Azouri, avocat de l’ancien directeur général de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed.
Le général Sayyed, ainsi que l’ancien chef de la garde présidentielle, le général Moustafa Hamdane, l’ancien chef des Forces de sécurité intérieure, le général Ali Hajj, et l’ancien chef des renseignements de l’armée, le général Raymond Azar, ont été arrêtés en août 2005, dans l’enquête sur l’attentat qui avait coûté la vie à M. Hariri, le 14 février 2005 à Beyrouth.
Considérés comme les piliers du système de sécurité libanais à l’époque de la tutelle syrienne, notamment de 1999 à 2005, ils sont poursuivis au Liban pour « assassinat« , « tentative d’assassinat« , et « perpétration d’actes terroristes« .
Le chef de la commission d’enquête internationale, Daniel Bellemare, qui deviendra le 1er mars procureur du tribunal international (TSL), a deux mois à compter de cette date pour demander le transfert des généraux aux Pays-Bas, et pourra proposer au tribunal de les relâcher ou de les garder en détention. Lire le reste de cette entrée »
En signe d’opposition à la violence qui sévit au sein de la société libanaise contre certaines minorités, et notamment la communauté homosexuelle, l’ONG Helem a organisé un sit-in le 22 février à Beyrouth, avec plusieurs autres associations locales de défense des droits de l’homme. Cette manifestation, inhabituelle dans la région, fait notamment suite à la violente agression publique de deux personnes « soupçonnées d’homosexualité », survenue dans la capitale libanaise le mois dernier.
« La sexualité humaine est variée ». Le slogan, inhabituel au Liban comme dans le monde arabe, est inscrit sur une affiche brandie ce dimanche 22 février à Sodeco (Beyrouth) par des civils militant contre les discriminations sexuelles. Ils se sont rassemblés ici le temps d’une manifestation contre la violence qui s’exerce au Liban contre certaines minorités, notamment à la communauté homosexuelle (mais aussi les femmes, les enfants ou encore les domestiques venant de l’étrangers). Le sit-in est organisé par l’ONG libanaise Helem, en collaboration avec d’autres associations actives dans la société civile locale en matière de lutte pour les droits de l’homme (KAFA, SIDC, MASSAR, ALEF, HRW, TYMAT et le Mouvement Social). Helem est une organisation libanaise non gouvernementale, à but non lucratif, dont l’objectif est de protéger au Liban les communautés LGBTIQ (lesbienne, gay, bisexuelle, transsexuelle, hermaphrodite et « Queer »), en leur apportant son soutien et en sensibilisant la société à leur réalité.
La manifestation n’a attiré que peu de monde. En ce jour pluvieux, éclairé par les banderoles et bannières aux couleurs de l’arc-en-ciel (identité visuelle de la communauté gay), ils ne sont qu’une petite centaine à s’être rassemblés à Sodeco. L’événement a cependant attiré bon nombre de journalistes et de photographes venus d’un peu partout au Liban. Les manifestants réclament la suppression de l’article 534 du code pénal libanais, qui criminalise « les rapports sexuels anormaux », considérés comme un comportement inhérent à l’homosexualité. L’article stipule que « la peine relative à tout rapport sexuel contre nature peut atteindre un an de prison ». Lire le reste de cette entrée »
BEYROUTH – Les camps de réfugiés palestiniens au Liban constituent un terreau pour les groupes extrémistes et représentent une « bombe à retardement » qui nécessitent des mesures urgentes, a averti jeudi le centre de réflexion International Crisis Group (ICG).
Dans un rapport, le centre basé à Bruxelles estime que les gouvernements libanais successifs sont largement responsables de cette situation « catastrophique » dans les camps, établis après la création d’Israël en 1948.
« Marginalisée, privée des droits fondamentaux politiques et économiques, coincée dans les camps, dépourvue de perspectives (…), lourdement armée (…), la population de réfugiés constitue une bombe à retardement », affirme l’ICG.
Selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), entre 350.000 et 400.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban, un pays de quatre millions d’habitants, la plupart dans les camps.
D’autres estimations font état de 200.000 à 250.000 dans la mesure où l’UNRWA ne raye pas de ses listes ceux qui ont émigré. Lire le reste de cette entrée »