Le 28 avril dernier, RFI consacrait la deuxième partie de son émission environnementale « C’est pas du Vent » au Liban. Son invité du jour n’était autre que le célèbre écologiste libanais Ibrahim El Ali. A ses côtés, plusieurs spécialistes le soutiennent et profitent de l’émission pour expliquer les problèmes qui touchent l’environnement au Liban, mais aussi les solutions qui les accompagnent. Libnanews vous propose une retranscription de cette émission radio instructive.
Dominique Desaunay: Bienvenue à tous dans cette 2ème partie de « C’est pas du Vent » en compagnie d’Ibrahim El Ali, président de Mawassem Khair qui veut dire Moissons de la Bienfaisance en français, et dont la mission est de faire découvrir et de sauvegarder la biodiversité et la richesse de la nature au Liban.
Alors, c’est un petit souvenir du Liban que j’allais visiter sur les petits marchés. Je n’en reviens pas, ils ont des porte-voix pour haranguer la foule et vendre leurs fruits et légumes, et autres chouchous.
Ibrahim El Ali, le pape a un jour déclaré; « Le Liban, c’est plus qu’un pays, c’est un message ». Et pour vous donc, réussir une politique de protection de l’environnement au Liban, c’est du même coup transmettre ce message à l’ensemble de la planète?
Ibrahim El Ali: Tout à fait, c’est exactement ça. On voit bien par exemple que les télévisions arabes sont très très développées dans l’espace médiatique. Et pourtant, tout est focalisé par rapport au Liban. Le Liban est un véritable prisme. Déjà dans l’histoire du Liban, ça a été à travers les Phéniciens, à travers le prisme de la civilisation de la Méditerranée, la construction de tous les ports. Le Liban a véhiculé toutes ces graines qu’on a retrouvées et ça crée un espace méditerranéen dans la faune végétale. Et il y a véritablement un message. Ce n’est pas seulement son espace géopolitique ou géostratégique, c’est également la richesse de son eau, des plantes, de son littoral, de sa population.
Dominique Desaunay: Votre ONG Mawassem Khair a commencé son action en participant au désamorçage de plus de 4000 bombes au Liban-Sud ainsi qu’à la lutte contre les incendies. Mais au-delà de ces actions de terrain, vous pensiez déjà au reboisement de la région?
Ibrahim El Ali: Je pense au reboisement de la région, surtout au reboisement de la forêt primaire. On a maintenant de plus en plus de forêt de pins qui se mettent en place. Le pin se développe rapidement mais ça tue la Lire le reste de cette entrée »