Placé sous le haut-patronage du Général Michel Aoun, le Courant Patriotique Libre a organisé samedi soir son dîner annuel au Habtour, à l’occasion de la commémoration du 14 mars 1989. Des dizaines de politiques libanais ont pris part à cet événement annuel, ainsi que des personnalités de la société civile et des artistes.
Pour rappel, le Tayyar commémore chaque année le lancement de la guerre de libération, le 14 Mars 1989, par le Général Michel Aoun, contre les troupes d’invasion syriennes.
Suite à l’hymne national libanais, le Général Aoun prononça un discours fort dans lequel il mit tout particulièrement l’accent sur la lutte pacifique du peuple pour la liberté, et l’indépendance de la Patrie.
“Vingt-six ans ont passé depuis le 14 mars 1989 et la flamme est toujours aussi intense. Nous ne sommes pas de ces gens qui préfèrent s’arrêter sur leurs acquis, même si nous commémorons le passé dans ses heures glorieuses et dans ses heures sombres. Nous commémorons le passé afin de mieux regarder vers l’avenir».
«Pour certains le 14 Mars 1989 est synonyme de guerre, de tragédie, de bombardements et de souffrance, toutefois, le 14 Mars 1989 représente pour nous une date majeure de l’histoire du Liban, elle représente la combativité des Libanais, la Résistance pacifique d’un peuple à l’oppression».
«Quinze années de lutte ont permis d’atteindre le plus cher de nos rêves, la libération du Liban. Alors que le triptyque «Liberté – Souveraineté – Indépendance» était un slogan sous l’invasion syrienne, il est devenu aujourd’hui une réalité pour le Liban. L’indépendance acquise, nous ouvrons une nouvelle page».
«Nous voulons que cette page soit celle du renouveau pour le Liban, celle de l’union de ses composantes, afin de reconstruire ce que la guerre civile, la tutelle syrienne, Lire le reste de cette entrée »
L’opération sécuritaire qui a eu lieu dans la prison de Roumieh le lundi 12 janvier constitue un grand coup à la mouvance islamiste. Magazine revient sur cette affaire dans un entretien avec le député Ghassan Moukheiber, membre du Bloc du Changement et de la Réforme. Que pensez-vous de l’opération sécuritaire menée dans la prison de Roumieh?
Je salue cette opération que l’on attendait et réclamait depuis longtemps. La gageure restera de suivre cette action par le développement d’une administration pénitentiaire efficace, tant sur le plan sécuritaire, je pense particulièrement aux besoins pressants de terminer la construction du secteur carcéral de haute sécurité à la prison de Roumieh, que sur le plan qualitatif qui transforme les prisons libanaises d’un simple lieu de châtiment en un outil de réhabilitation et de réinsertion sociale et qui prolonge l’action de la justice dans le respect des normes minimales du traitement des prisonniers et des détenus. L’ensemble des actions à entreprendre est connu. Il s’agit d’investir les fonds nécessaires particulièrement en termes de construction adaptée à Roumieh et ailleurs, la formation d’une administration spécialisée et un accompagnement efficace de la justice.
Comment expliquez-vous le timing de cette opération?
Mieux vaut tard que jamais, mais on ne peut pas ne pas faire un lien avec trois faits marquants actuels. D’abord, une conjoncture politique interne de collaboration et non de compétition entre les différents acteurs, un gouvernement d’union nationale, un dialogue entre le Courant du futur et le Hezbollah et un ministre de l’Intérieur, dont je salue le courage et la détermination. Ensuite, l’attentat terroriste de Jabal Mohsen qui a eu lieu l’avant-veille de l’action. On ne peut pas s’empêcher de considérer cette opération comme une riposte, même symbolique, de l’Etat. Le ministre de l’Intérieur a mentionné le rôle des Lire le reste de cette entrée »
En tant que membre du Bloc du Changement et de la Réforme, vous avez présenté, avec Ziad Kadri, du Bloc du Futur, un projet de loi sur les victimes de disparition forcée. Où en est-il? Le projet était en gestation depuis quatre ans. Au cours de notre visite en Bosnie, nous avons suivi la politique adoptée dans ce genre de dossiers. Deux grandes communautés se sont affrontées en Bosnie et sont parvenues à gérer une formule ambitieuse de la gestion de la mémoire. Pendant quatre ans, en collaboration avec des juristes et des experts, nous avons étudié la question.
Cette proposition de loi prévoit-elle la mise en place d’une commission nationale indépendante qui aura des compétences absolues pour gérer le dossier? Pendant deux ans, nous avons étudié la formule la plus rapide: créer une commission par décret ou par une loi. Le décret n’a pas été voté. Nous avons donc présenté ce projet de loi.
Croyez-vous possible qu’il aboutisse maintenant? Mieux vaut tard que jamais. Certains groupes n’ont pas intérêt à voir ce dossier aller dans le sens que nous proposons. Mais il n’y aura pas d’avenir pour la stabilité si cette question n’est pas réglée une fois pour toutes. Les parents et proches des personnes disparues ont droit à la vérité. En ce qui concerne la Syrie, nous devons agir pour libérer celles qui sont encore en vie et rapatrier les corps des disparues. Nous n’avons pas d’autre choix que de travailler sur cette affaire jusqu’à son aboutissement.
«Lorsque la tendance régionale changera, tous les obstacles tomberont et on verra alors la formation d’un gouvernement», se désole Ibrahim Kanaan. Tour d’horizon avec le président de la Commission parlementaire des Finances.
Le député Walid Joumblatt a renoncé à l’équation des 3×8 et pencherait pour une formule de 6+9+9. Est-ce que cela vous convient?
Tout ce débat est infructueux, avec le respect que je dois à tous. Lorsque la tendance régionale changera, tous les obstacles tomberont. Je ne vais pas revenir à l’an 2005, ni aux législatives de 2009 et à la façon dont le gouvernement a été formé… Aujourd’hui, lorsque le président Tammam Salam a été désigné, le Moustaqbal avait posé comme condition la mise à l’écart du Hezbollah. Ensuite, on a parlé d’une équipe neutre de technocrates, aujourd’hui, nous en sommes à un gouvernement politique, rassembleur, incluant le Hezbollah. Nous nous querellons sur les chiffres, le feu vert régional n’ayant pas encore été donné…
L’échéance présidentielle approche et les candidats sont légion, on peut citer le général Michel Aoun, le président Amine Gemayel, le député Sleiman Frangié, le Dr Samir Geagea et on parle aussi de la prorogation du mandat du président Michel Sleiman. Qui, selon vous, a le plus de chance d’arriver à Baabda?
Aucun de ceux que vous nommez n’a annoncé sa candidature officielle. Mais notre position de principe fondamentale, que nous avons exprimée à diverses occasions, est que nous sommes opposés à toute prorogation. Cette option n’est pas liée aux personnes. Nous sommes pour une élection présidentielle libanaise qui portera au pouvoir un homme doté d’une forte présence, capable d’améliorer le rôle de la présidence. Nous sommes régis jusqu’à nouvel ordre par un régime confessionnel. Il y a des chrétiens et des musulmans, il y a des maronites, des sunnites, des chiites, des druzes… Nous souhaitons parvenir à un régime laïque, mais l’équilibre, aujourd’hui, impose que la représentativité soit conforme à la réalité. Comment améliorer la situation des chrétiens au sein du régime? C’est ainsi que nous abordons la présidence. Ajoutez à cela les grandes options que nous soutenons dont le choix de la réforme.
Quand allez-vous mettre le point final au projet de la grille des salaires et publier votre rapport?
J’aurais souhaité que la grille ne soit pas soumise sous cette forme à l’Assemblée générale parce qu’elle est, en quelque sorte, une fuite devant les responsabilités. Si j’avais voulu, en tant que président de la Commission, m’attacher uniquement à l’aspect juridique, je l’aurais refusée. Elle ne donne aucun droit aux gens et n’assure pas de vraies sources de financement. Elle n’est appuyée ni par les instances économiques, ni par les fonctionnaires, les militaires ou les enseignants… Ils y sont tous opposés, pourquoi alors la transférer? Mais je me suis dit: je vais assumer cette responsabilité, parce que les citoyens y ont placé tous leurs espoirs. Cela fait vingt-cinq ans que les salaires n’ont pas été réévalués, faut-il laisser la situation Lire le reste de cette entrée »
Par le Général Michel Aoun, député du Kesrouan et chef du bloc du Changement et de la Réforme (27 députés au parlement libanais)
Je m’adresse à vous au nom de cette culture européenne dont je me sens si proche et dont je partage les valeurs et les principes.
J’ai été choqué par la décision de l’Union européenne d’inscrire l’aile militaire du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes. En effet cette décision est en contradiction notoire avec la Charte des Nations-Unies qui reconnaît le droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l’objet d’une agression armée.
Cette aile militaire aujourd’hui accusée de terrorisme, est celle-là même qui força Israël à se retirer du Liban sans conditions en mai 2000. C’est elle qui assura la mise à exécution de la résolution 425 adoptée le 19 mars 1978 par le Conseil de sécurité 22 ans après l’occupation par Israël du sud-Liban.
La résolution 425 stipule en effet que le Conseil de sécurité de l’ONU exige d’Israël de cesser immédiatement son action militaire contre l’intégrité territoriale du Liban et de retirer sans délai ses forces de tout le territoire libanais ; elle est restée sans effet durant 22 longues années ; car c’est ainsi qu’Israël interpréta alors le terme « sans délai ». Le Liban ne dut la libération de ses territoires qu’à la volonté sans faille de sa Résistance, dont est également témoin l’issue de la guerre que mena Israël contre le Liban durant l’été 2006.
Car le Liban continue à faire face à trois agressions israéliennes avérées :
1) L’occupation des fermes de Chebaa et des collines de Kfarchouba et du village El-Ghajar
2) Le problème des réfugiés Palestiniens au Liban
3) Les violations répétées de son intégrité territoriale, aérienne, et maritime
A ceci, il faudra ajouter les visées israéliennes injustifiées sur les eaux territoriales libanaises et son refus obstiné de respecter les frontières maritimes tracées selon les conventions internationales en vigueur.
On aurait souhaité que plutôt d’accuser de terrorisme la Résistance libanaise, les États-membres de l’Union européenne soutiennent le droit du Liban à préserver son intégrité territoriale, ainsi que le droit du peuple Palestinien à retourner sur ses terres. Certains des motifs invoqués dans le passé pour étayer cette accusation avaient été rejetés tant par l’Argentine Lire le reste de cette entrée »
Pour l’ancien ministre de l’Intérieur, la classe politique a placé les Libanais devant des choix plus mauvais les uns que les autres. Interview.
Que pensez-vous du résultat auquel est parvenue la Commission parlementaire chargée de proposer une nouvelle loi électorale et de l’option d’une prorogation?
L’ensemble de la classe politique a mis les Libanais et Libanaises devant des options, toutes mauvaises. Le choix est désormais entre le mauvais et le moins mauvais. Il existe quatre propositions et je vais commencer par la pire: la vacance des institutions et à leur tête le Parlement qui, après le 20 juin, perd le mandat que lui ont donné les électeurs. Ceci est dangereux et c’est une première. Cela ne s’est même pas passé pendant les années de la guerre. Le vide appelle à une Commission constituante et je ne pense pas que le Liban soit prêt à reconsidérer son régime politique. C’est là le grand danger. La deuxième option est la prorogation injustifiée. A la veille du 20 juin, le Parlement, autorité législative, se réunira en session ordinaire ou exceptionnelle pour renouveler son propre mandat. Ceci est dangereux et anticonstitutionnel. Même en cas de consensus, le danger persiste. Les gens ont élu les députés pour quatre ans et ces derniers ne peuvent reconduire leur propre mandat.
Qu’en est-il des deux autres options?
La troisième est qu’une inspiration divine fasse que les députés s’entendent sur une loi électorale avant le 20 juin. Il sera alors possible que la nouvelle loi permette une prorogation technique permettant au gouvernement d’organiser le scrutin. Enfin, la quatrième option est que la loi de 1960, qui ne satisfait personne mais qui reste valide même si elle a été politiquement enterrée, soit adoptée. Il n’en reste pas moins que même dans ce cas le gouvernement démissionnaire a des obligations et le problème est que les délais imposés par cette loi ont été dépassés.
Le gouvernement peut-il assurer les crédits nécessaires et former les comités de contrôle si les élections ont lieu le 16 juin?
Ces comités ont besoin d’une décision du ministre de la Justice. L’ouverture de crédits est du ressort du gouvernement. Celui-ci, chargé de régler les affaires courantes peut Lire le reste de cette entrée »
Ce vendredi 10 mai, le député belge Laurent Louis a demandé au gouvernement une condamnation du dernier raid israélien en Syrie, exposant les multiples infractions israéliennes du droit international, avec le consentement des démocraties dont la Belgique.
Il a commencé par dénoncer les multiples survols israéliens de l’espace aérien libanais, violant la souveraineté d’un état indépendant, avant de rappeler les déclaration de Mme. Del Ponte sur l’utilisation d’armes chimiques par les rebelles syriens, et non par l’état syrien contrairement à ce qu’essaient de véhiculer les médias.
La réponse du ministre du Budget M. Chatel, représentant le ministre des Affaires Etrangères M. Didier Reynders, est tout simplement scandaleuse et repose sur des informations erronées. L’amateurisme du ministère belge des affaires étrangères est d’une honte déconcertante, s’en référant sans cesse aux prises de position de l’administration américaine, partie prenante dans ce conflit.
En bref, la Belgique considère avoir des preuves suffisantes de la détention d’armes chimiques par l’état syrien bien qu’Obama ait encore des doutes sur leur utilisation (oui le ministre s’en remet à Obama…). Toujours d’après le ministre, l’état syrien refuse la visite d’une commission d’enquête internationale sur la présence de ces armes en Syrie.
Or, on sait tous que le président Assad a invité la communauté internationale à visiter les sites qu’ils estiment douteux, tout en respectant la souveraineté syrienne et son droit à se défendre. Ce que refusent manifestement les alliés d’Israël qui ne cherchent qu’une seule chose: détruire ce pays.
Voici l’échange complet entre le député Laurent Louis et le représentant du ministre des affaires étrangères belge :
Aoun se félicite de l’approbation de la loi orthodoxe par les commissions parlementaires conjointes
Le chef du bloc parlementaire « Changement et Réforme », le député Michel Aoun, a indiqué ce mardi que cette journée allait marquer l’histoire du Liban, faisant allusion à l’approbation de la loi électorale orthodoxe par les commissions parlementaires conjointes.
« Les droits ont été restitués à leurs titulaires, sans porter atteinte aux droits d’autrui. Nous sommes heureux de cette réalisation », s’est félicité M. Aoun, au terme de la réunion de son bloc à Rabieh.
« Nous sommes prêts à contribuer à l’édification du Liban en engageant un programme de réformes et non pas en éliminant l’autre. Il n’y aura pas de conflit entre les communautés, car la concurrence aura lieu au sein de chaque communauté », a-t-il ajouté.
« Nous ne voulons pas remettre en cause les législatives, mais nous insistons à accorder le temps nécessaire à Lire le reste de cette entrée »
Le député Alain Aoun a dénoncé la trop longue période consentie pour trouver un consensus que ne voulait manifestement pas le Courant du Futur (Hariri) et le Parti Social Progressiste (Joumblatt).
La dernière proposition soumise par le tandem Ali Bazzi (Amal) – Georges Adwan (FL) s’est confronté à un refus catégorique du tandem Fatfat (Courant du Futur) – Samy Gemayel (Kataeb). Le CPL avait quant à lui soumis ses propositions pour améliorer le projet d’entente.
Les travaux de la sous-commission parlementaire se sont donc clôturés sans entente.
Dans le même temps, Sayyed Hassan Nasrallah a une nouvelle fois réitéré l’appui du Hezbollah au projet de loi de la Rencontre Orthodoxe.
On se dirige donc peut-être vers un vote semaine prochaine, après la convocation de la chambre des députés par son président Nabih Berry. Par ailleurs, la première loi soumise au vote sera la loi orthodoxe… de quoi justifier l’optimisme du député Alain quant à une issue favorable dans cette réforme tant attendue et primordiale pour l’avenir des Chrétiens au Liban.
Recueil d’articles sur la dernière journée de la sous-commission:
19h21 : Fin de la réunion de la souscommission parlementaire électorale
La sous-commission parlementaire chargée d’examiner la loi électorale, a clôturé sa réunion, ce soir.
La réunion présidée par le député Robert Ghanem, n’a abouti à aucune solution concernant l’approbation d’une Lire le reste de cette entrée »
[Note du MPLBelgique.org : Bien que certaines questions soient parfois tirées par les cheveux, notamment celles mentionnant le drame de Ersal, le député Kanaan lance quelques messages intéressants…]
«Lorsque nous avons réclamé le contrôle des frontières, on nous a taxés de racistes. Aujourd’hui, les rapports officiels avancent le chiffre de 900 000 réfugiés syriens. Ces chiffres ont été sujets à débat au palais présidentiel en présence des chefs des organes de sécurité et de quelques ministres». Interview du député du Metn Ibrahim Kanaan, président de la Commission parlementaire des Finances.
Les échanges d’accusations et les polémiques entre le Moustaqbal et vous ont repris de plus belle. Le livre que vous venez de lancer L’acquittement impossible, est un amas de mensonges, disent-ils, c’est le général Aoun qu’il est impossible d’innocenter avec le lourd bilan qu’il traîne…
C’est le langage habituellement utilisé par le Moustaqbal. Quand vous lui dites, il n’est pas permis d’attaquer l’armée, il vous répond: levez le siège de Ersal. Au chapitre électoral, il clame son attachement à la parité et au partenariat national, fait les plus belles promesses à ses alliés et, en fin de compte, il refuse même de participer au débat sur une loi qui assure cette parité. Au niveau financier, le Courant du futur a été chargé du Trésor pendant 18 ans. Tout le monde sait que le livre est bâti sur les « minutes » de l’Assemblée générale du Parlement depuis que Lire le reste de cette entrée »