Au Liban, le tabagisme est un fait de société, et beaucoup pensent qu’une loi antitabac serait inapplicable dans le pays. L’addiction des Libanais au tabac masquerait de lourds syndromes dépressifs liés à la guerre.
Que ce soit en voiture, au restaurant ou au bureau, Beyrouth fume. Une brume bleuâtre se répand partout, et personne ne s’en offusque. Pour les fumeurs venus d’Europe, soumis à des lois antitabac sans cesse plus répressives, la capitale libanaise est un véritable paradis. Ici, ils peuvent s’en griller une où et quand ils veulent. Ici, fumer est un élément naturel de la vie en société, et les non-fumeurs n’ont pas de lobby.
« Si je ne pouvais pas fumer ici ? Eh bien, je ne viendrais pas », déclare Mohammed Cherkaoui, installé dans le café T-Marbouta avec ses amis Nada Elrabih et Rabih Chouaïri, dans le quartier des étudiants de Hamra. A 24 ans, il considère que la cigarette est indissociable d’un bon repas. Avec lui, c’est un paquet et demi par Lire le reste de cette entrée »