Le Monde Diplomatique – Par Alain Gresh
Les accusations égyptiennes s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie d’une partie des pouvoirs arabes pour faire de l’Iran (et aussi de la Syrie, du Hezbollah et du Hamas) l’ennemi principal, au détriment de la lutte contre Israël.
Sur le site du Monde (« L’armée israélienne sur ses gardes à la frontière égyptienne », 14 avril) : « L’armée israélienne a été placée en état d’alerte élevé le long de la frontière avec l’Egypte, a annoncé mardi 14 avril un haut responsable de l’Etat hébreu. Les forces de sécurité égyptiennes sont à la recherche de treize hommes soupçonnés d’appartenir au Hezbollah et de préparer des attentats contre les ressortissants israéliens dans le Sinaï. »
Le quotidien revient sur les origines de la crise :
« Les autorités égyptiennes avaient annoncé, mercredi 8 avril, l’arrestation de quarante-neuf personnes liées au Hezbollah et accusées de préparer des attentats en Egypte. Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a reconnu que le leader présumé des personnes arrêtées, un Libanais identifié comme Sami Chehab, était bien membre de son mouvement et qu’il se trouvait en “mission logistique” en Egypte afin de faire parvenir du matériel militaire aux Palestiniens de Gaza. »
Dans son discours, dont on trouvera le texte intégral en anglais ci-joint, Hassan Nasrallah rappelle la chronologie des événements :
« — Le 19 novembre 2008, les autorités égyptiennes ont arrêté (avec d’autres Arabes) un citoyen libanais, accusé d’avoir transporté des armes et des équipements à travers la frontière égyptienne vers la Palestine. Certains médias ont mentionné l’appartenance de cette personne au Hezbollah. Mais les choses se sont arrêtées là, et le Hezbollah n’a pas réagi.
— Quelques semaines plus tard, Israël lançait sa guerre contre Gaza. Le Hezbollah a alors défendu l’ouverture du passage de Rafah pour lever le siège de Gaza et aider la résistance. Comme le gouvernement égyptien ne l’a pas ouvert, nous l’avons dénoncé, ce qui a suscité une forte campagne des médias et des autorités contre nous, mais rien n’a été dit de cette affaire d’arrestation.
— Après la guerre, la situation s’est calmée, et une certaine réconciliation arabe a eu lieu. »
Jusqu’au 8 avril, ajoute Nasrallah, quand le procureur général égyptien a publié une déclaration affirmant que la direction du Hezbollah Lire le reste de cette entrée »