A quatre mois des élections législatives, la vie politique libanaise reprend des allures de guerre de tranchée. La virulence des accusations qui s’échangent depuis quelques jours a malmené la trêve qui prévalait depuis la signature des accords de Doha entre le 14 mars et l’opposition, en mai dernier. Plus qu’une coïncidence malheureuse, ce regain de tension, consécutif à la réouverture de certains dossiers sensibles qui concernent directement les enjeux de la prochaine phase politique, est le produit d’une campagne savamment orchestrée.
Michel Aoun est en colère et il le fait savoir. Sous le flot des critiques de ses adversaires politiques, il doit faire face aujourd’hui à un autre détracteur, et non des moindres, le patriarche Mgr Nasrallah Boutros Sfeir. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire « Al Massira », en réponse à une question sur la possibilité d’une victoire de l’opposition lors des prochaines législatives, le prélat maronite a affirmé que «certaines erreurs pourraient avoir des conséquences désastreuses. Si le poids politique bascule du côté du 8 mars et que les forces du 14 mars n’ont plus de poids, certaines erreurs pèseront d’un poids historique sur le destin national». La réponse ne s’est pas fait attendre. Lors de sa dernière conférence de presse, le leader du CPL a Lire le reste de cette entrée »