[Note du MPLBelgique.org : cet article fut rédigé avant l’attentat de Roueiss. L’analyse reste néanmoins cohérente et permet d’apporter un regard en hauteur.]
Les Etats-Unis ont récemment appelé à la fermeture de leurs ambassades dans les pays arabes, signe peut-être de leur engagement – qu’ils en soient les instigateurs ne surprendrait personne – dans le processus d’ébranlement du Moyen-Orient afin de le reconfigurer à leur guise, modifier les frontières de certains pays et liquider les questions en suspens, en l’occurrence la question palestinienne. En créant le « creative chaos » dans la région sous l’appellation de « printemps arabe », déstabilisant les régimes en place garantissant ainsi l’installation du chaos total dans ces pays où sunnites et chiites peuvent s’entretuer à loisir, les quelques minorités telles les chrétiens d’Orient peuvent y périr également. L’Union Européenne fait montre d’un suivisme tragique et a fini par céder aux pressions israëlo-américaines en ajoutant le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes. La Russie et la Chine ripostent verbalement et mollement.
Le printemps arabe
La situation est l’on ne peut plus grave en Egypte. Le 6 juillet à Sidi Gaber à Alexandrie des milices de M. Morsi ont balancé des enfants hostiles à ce dernier du haut d’un immeuble où ils s’étaient réfugiés. Ces mêmes milices ont tué deux jeunes femmes, elles aussi hostiles à M. Morsi l’une d’entre elles a reçu 122 coups de couteaux. Et bien d’autres exactions plus terribles les unes que les autres. Des combats des plus féroces, d’une sauvagerie innommable, se déroulent en Syrie entre les forces du régime et les opposants. Ces derniers comptent dans leur rang outre l’ASL et l’opposition syrienne autochtone, des organisations extrémistes venues de tous les coins du monde, les groupes affiliés à Al-Qaïda, sont eux, formés en majorité de djihadistes non syriens. Ils gagnent en influence au sein de l’insurrection syrienne et cherchent depuis plusieurs mois à imposer leur autorité sur les zones tenues par l’opposition dans le nord de la Syrie et qui ont un tout autre projet que la démocratie. Est-il nécessaire de rappeler la triste réalité de l’Irak ? L’occident prend contre toute attente une position pro salafistes alors qu’il les combat ailleurs (aussi bien sur ses propres territoires qu’en Afrique). C’est à y perdre son latin ! Par ailleurs la création de cantons ou Emirats à caractère religieux (sunnite, chiite, chrétien éventuellement…) légitimera le caractère juif de l’Etat hébreu.
La particularité du Liban
Contrairement à son voisin syrien, à l’Egypte, la Lybie ou la Tunisie, Le Liban ne répond pas aux critères requis dans le processus américain de déstabilisation. Le slogan « Le peuple réclame la chute du régime » ne s’applique pas au pays du cèdre. Le seul moyen est d’exploiter sa fragilité confessionnelle et attaquer son mouvement de résistance car par ce biais l’on peut faire d’une pierre deux coups : neutraliser le Hezbollah et mettre définitivement un terme à l’influence de l’Iran dans la région.
L’heure est pour le moins très grave. L’oncle Sam a jeté les dés sans même savoir à quoi aboutira ce projet insensé et irresponsable. « Wait and see » est sa devise pour le moment et il avisera plus tard à la lumière des résultats. Tout sera fait pour que Israël, son bras armé, assoie Lire le reste de cette entrée »
Les négociations tournent en rond mais le temps presse. Le Courant du futur, opposé à la proportionnelle, s’est vu accorder un droit de veto qui enterre de facto toutes les alternatives proposées jusqu’à présent. Or, les chrétiens refusent la loi aujourd’hui en vigueur et les délais constitutionnels se rapprochent dangereusement, ouvrant la voie à un ajournement du scrutin qui poserait de nouvelles questions.
Mardi, Marwan Charbel a été on ne peut plus clair. «Si aucune nouvelle loi électorale n’est adoptée avant fin février, le report des élections pour des raisons techniques deviendra une obligation». Un report qui pourrait être, selon lui, «de trois à cinq mois». Il reste donc une trentaine de jours mais l’horizon semble totalement bloqué. Cela fait plusieurs mois que le ministre de l’Intérieur, en charge de l’organisation des élections, tire la sonnette d’alarme. Mais le discours a visiblement changé.
Le 4 décembre dernier, il expliquait que son ministère maintiendrait la loi en vigueur en l’absence d’accord. Dans les couloirs de Baabda, où l’on rappelle que le président Michel Sleiman a clairement exprimé son refus de signer un décret prorogeant le Parlement actuel, d’aucuns expliquent que la majorité et l’opposition poussent les autorités à obtenir un sursis diplomatique. Les signaux les plus clairs sur la tenue des élections à la date prévue viennent des chancelleries étrangères et internationales. Ces derniers jours, le coordinateur des Lire le reste de cette entrée »
Les débats font rage autour de la nouvelle loi électorale pour les élections de juin 2013. Une loi semble sortir du lot.
Ce spot publicitaire de promotion de la loi électorale dite de la « Rencontre Orthodoxe » vise à faire comprendre l’aspect crucial de la négociation en cours, d’une loi qui sera à même de libérer des centaines de milliers de votants de l’emprise du système actuel de vote par circonscriptions à scrutin majoritaire.
Un catholique n’a plus d’emprise sur le choix de ses députés à Zahlé ou à Baalbeck-Hermel, de même pour l’orthodoxe dans le Akkar, à Tripoli, à Rachaya ou à Beyrouth, ou le maronite à Aley, au Chouf ou encore à Zahrani… tant de situations qui expliquent le ras-le-bol des électeurs chrétiens de voir leur vote noyé et ne servir à rien.
Cette loi est trop communautaire? Mais est-ce que ce pays n’est-il pas basé sur un système communautaire du début à la fin?
La propagande n’est-elle pas toujours basée sur la remise en question de la représentativité communautaire de l’un ou l’autre leader politique? Dès lors pourquoi ne pas mettre tout à plat aujourd’hui, avant l’élection présidentielle de 2014 ? Histoire d’être fixé une bonne fois pour toutes… et de repartir sur des bases saines pour avancer vers un système plus sain.
Le successeur de Saint Pierre ne sera-t-il pas chez lui, lors de son séjour au Liban, où il se rendra à Beyrouth, dans cette échelle du Levant, non loin de la Galilée natale du père des pontifes ?
On ne saura sans doute pas si cela a été décisif dans l’initiative de Benoit XVI de se rendre au Liban pour clore symboliquement le synode sur le Moyen Orient, mais il a choisi d’aller à Beyrouth au détriment du Caire, de Damas et de Bagdad. Au détriment encore de Ryad dont le roi a été reçu, pour la première fois dans l’histoire de l’Arabie Saoudite, au Saint Siège, le 6 novembre 2007.
C’est donc à Beyrouth que le Pape s’adressera non seulement aux libanais, mais encore à tous les arabes et à l’ensemble des peuples du Moyen Orient, de l’Atlantique jusqu’à la vallée de l’Indus. Et il espère que son message sera entendu de tous, sans distinction de religion. Le Pape compte même s’adresser personnellement aux musulmans, pour leurs délivrer un message de paix, qui devrait faire taire bien des gens malintentionnés, qui souhaiteraient susciter la discorde entre les musulmans et le Saint Père, comme en attestent les dernières rumeurs prétendant qu’il serait antisémite, quand il ne serait pas islamophobe.
Cette visite, à laquelle le Vatican travaille consciencieusement, pourrait mettre fin au quiproquo qui entoure le Pape chez les musulmans, et permettre au dialogue avec Al Azhar de reprendre sérieusement, ce qui aurait des effets sensibles sur le sort des chrétiens d’Orient, soient arabes, perses, berbères, turcs ou qu’ils vivent dans les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale. Espérons en ce sens qu’une rencontre entre le pape et le mufti du Liban sera à l’ordre du jour, car il s’agit du chef musulman le plus à même d’agir dans le sens de la reprise du dialogue que le Vatican et Al Azhar ont conduit depuis de nombreuses années, et qui a été suspendu par l’université sunnite en novembre 2011, suite aux déclarations du Pape, après les attentats dont les coptes ont été victimes le même mois.
La reprise de ce dialogue aurait, en effet, pour conséquence de freiner les effets de la montée du wahabo-salafisme au sein des sociétés du Moyen Orient, puisque cela obligerait les deux parties à plus de bienveillance l’une envers l’autre. Cela signifie en clair que les récents régimes arabes seraient surveillés de plus près et qu’ils auraient ainsi toujours plus de pression, non seulement de la part du Vatican, mais encore de celle des autorités musulmanes historiques, et probablement de l’Arabie Saoudite, qui est certes wahabite, mais qui est très engagée dans le dialogue inter-religieux, dont elle est à l’origine, et qui pourrait vouloir dépasser le wahabisme dans la décennie qui a commencé, car, si cette doctrine a permis la fondation du Royaume, elle menace aujourd’hui son avenir, au regard des attentats revendiqués par des groupes salafistes, dont le pays a été victime.
Cela pourrait également avoir des conséquences sur la politique étrangère du Vatican, qui, si elle a toujours été décidée dans Lire le reste de cette entrée »
La chaleur est oppressante dans ce petit bureau d’une société de pèlerinage, à Hay Selloum, l’un des quartiers les plus populaires et les plus peuplés de la banlieue sud de Beyrouth. Visages fermés, les proches des otages libanais enlevés par des rebelles en Syrie en mai hésitent d’abord à parler. Jeudi 23 août, ils ont rencontré pour la première fois le ministre de l’intérieur, Marwan Charbel. Celui-ci, en visite à Ankara quelques jours plus tôt, s’est dit « optimiste » quant au sort des otages.
Les familles des onze Libanais de confession chiite kidnappés par des rebelles dans le nord de la Syrie, par laquelle ils transitaient, de retour d’un pèlerinage en Iran, n’ont cessé de dénoncer le manque d’implication de l’Etat libanais pour parvenir à la libération des otages. L’annonce de la relaxe des otages, peu après leur enlèvement, s’était soldée par un fiasco.
Le désespoir des proches, depuis le kidnapping, s’est traduit par des protestations. Le 15 août, leur colère avait été exacerbée par la nouvelle erronée diffusée par des médias libanais, affirmant que plusieurs otages avaient été tués lors du bombardement d’Azzaz (nord de la Syrie) par les forces syriennes. [Note du MPLBelgique.org : nouvelle qui s’est à nouveau révélée être une désinformation organisée par la milice de l’Armée Syrienne Libre, avec une mise en scène dantesque d’Abou Ibrahim plein de ketchup pour simuler la scène.]
TIMIDES CHANGEMENTS
Aujourd’hui, les familles des otages, tout en restant réservées, ont le sentiment d’assister à de timides changements. Un comité de suivi a été mis en place par les autorités libanaises le 16 août. Surtout, estiment les proches, les contacts entre le Liban et la Turquie se sont multipliés au sujet des kidnappés. « Peut-être est-ce parce qu’il y a aujourd’hui un otage turc au Liban? », s’interroge l’un des proches. Ce ressortissant turc a été enlevé, en même temps que des citoyens syriens, le 15 août, par Lire le reste de cette entrée »
En dépit les rumeurs d’annulation liées à l’instabilité politique dans la région, Benoît XVI se rendra bien au Liban du 14 au 16 septembre, comme cela avait été annoncé. Au cours de voyage, le pape signera l’exhortation apostolique qui doit conclure les travaux du Synode des évêques pour le Moyen-Orient qui s’est déroulé en octobre 2010 au Vatican.
C’est à 9h30, vendredi 14 septembre, que l’avion papal quittera l’aéroport de Rome-Ciampino. Benoît XVI est attendu aux alentours de 13h45 à l’aéroport de Beyrouth, où doit avoir lieu la cérémonie de bienvenue. Le pape y prononcera un premier discours.
À 18h00, il se dirigera avec sa délégation vers la basilique Saint-Paul à Harissa, près de Beyrouth, où il signera l’exhortation apostolique post-synodale, avant de prononcer son second discours libanais.
Le pape rencontrera les patriarches et évêques du Liban
Samedi 15 septembre, à 10 heures, il rejoindra le palais présidentiel de Baabda, pour une visite de courtoisie au président de la République du Liban, Michel Sleiman. Il rencontrera également le président du parlement et le président du conseil des ministres.
Aussitôt, vers 10h50, le pape s’entretiendra avec les responsables des communautés religieuses du Liban dans la salle des ambassadeurs du palais présidentiel, avant d’adresser à 11h15 un discours au corps diplomatique, aux responsables religieux et aux représentants de la culture.
Benoît XVI est attendu à 13h30 au Patriarcat arménien-catholique de Bzommar, pour un déjeuner avec les patriarches et évêques du Liban, ainsi que les membres du conseil spécial pour le Proche-Orient du synode des évêques. À 18h00, il s’adressera à la jeunesse libanaise dans le square situé en face du Patriarcat maronite de Bkerké.
Messe en plein air sur le front de mer de Beyrouth
Mais c’est sans conteste dimanche 16 septembre, à partir de 10 heures, que les chrétiens du Liban pourront le mieux profiter de Lire le reste de cette entrée »
Si ses murs avaient des oreilles, ils chuchoteraient aux passants mille et une histoires rocambolesques. Trônant sur la Place de l’Etoile depuis quatre-vingts ans maintenant, le bâtiment du Parlement, signé par l’architecte Altounian, est au cœur de la vie politique libanaise depuis 1935.
«Prenez une chambre. Mettez-y si vous pouvez, s’ils ne sont pas absents ou occupés, malades, congestionnés, fatigués, endormis, 98 députés. Disposez-les en gros tas sur les gradins. Coiffez-les d’un président, flanquez-les de policiers, ironisent Mona Rebeiz et Yves Turquié dans un article de Magazine du 25 avril 1963. Ajoutez sel, poivre, vinaigre et piment, et secouez. Au bout de dix minutes, faites flamber. Vos gros tas se mettront à sautiller sur place ou à tourner autour de la Chambre. Prêtez l’oreille et vous entendrez bouillir. Ne vous étonnez pas: la cuisson est en route. Bientôt de la marmite s’échapperont des bruits qui ressemblent vaguement à des mots. Vous croirez distinguer d’étranges vocables et de délicieuses insultes en arabe, longues de deux cents mètres, et malheureusement intraduisibles. Ne vous inquiétez pas: la cuisson bat son plein». Il s’agit en un mot du Parlement.
Pour évoquer les premiers balbutiements de la vie parlementaire libanaise, il faut revenir à la fin du XIXe siècle. A la suite des tragiques incidents qui ont endeuillé la Montagne libanaise en 1860, les puissances européennes décidèrent d’intervenir pour apaiser les esprits et assurer l’ordre en formant une Commission de six membres réunissant la France, la Grande-Bretagne, la Russie, l’Autriche, la Prusse et la Turquie. Cette dernière proclama, le 9 juin 1861, la loi organique du Mont-Liban. La vie parlementaire était née, mettant fin au régime féodal au Liban. La première représentation populaire, telle qu’elle fut définie en 1861, fut le Grand conseil administratif, réunissant deux représentants de chacune des six communautés libanaises. Trois ans plus tard, le 6 septembre 1864, la nouvelle loi fut amendée à la demande du premier gouverneur général du Liban, «al-Mutassarrif» David Artine, connu sous le nom de Daoud Pacha, sous l’impulsion du Marquis de Moustiers, ambassadeur de France à Constantinople.
L’attribution des sièges fut alors changée. Les maronites obtenaient quatre mandats, les druzes trois, deux étaient destinés aux Lire le reste de cette entrée »
Lors de ce 24 ème voyage hors d’Italie, annoncé ce dimanche de Pâques, le pape remettra aux Eglises d’Orient l’Exhortation apostolique consécutive au synode d’octobre 2010 sur le Moyen-Orient. Il devrait également adresser un message à l’islam.
Au long du triduum pascal, Benoît XVI s’est attaché, en des termes simples, à manifester la lumière apportée par le Christ face aux obscurités du monde, tant dans la vie des familles que dans celle des peuples.
L’annonce est venue des autorités religieuses et politiques du Liban, confirmée par la salle de presse du Saint-Siège ce dimanche de Pâques : le pape se rendra à Beyrouth du 14 au 16 septembre 2012. « Il y signera l’Exhortation apostolique adressée à l’Eglise du Moyen-Orient et présidera une réunion consacrée à la jeunesse du Liban » explique le communiqué de Mgr Boulos Matar, archevêque de Beyrouth et président de la commission épiscopale pour les moyens de communication.
Cette visite marquera donc le point final du synode pour le Moyen-Orient qui s’était déroulé à Rome en octobre 2010. Dans son message « Urbi et Orbi » prononcé ce dimanche à midi, après la célébration pascale, depuis la loggia centrale de la basilique saint-Pierre, devant plus de 100 000 personnes, Benoît XVI a précisé toute son attention pour cette région éprouvée par les tensions politiques, culturelles et religieuses : « Puisse le Christ ressuscité donner espérance au Moyen-Orient, afin que toutes les composantes ethniques, culturelles et religieuses de cette région collaborent pour le bien commun et le respect des droits humains. »
A nouveau, le pape a évoqué particulièrement la Syrie, soutenant les efforts de la communauté internationale, pour que « que cesse l’effusion de sang et que soit entrepris sans délai le chemin du respect, du dialogue et de la réconciliation, comme le souhaite la communauté internationale. Que les nombreux réfugiés, provenant de ce pays et ayant besoin d’aide humanitaire, trouvent l’accueil et la solidarité qui puissent soulager leurs pénibles souffrances. »
UN CONTEXTE RÉGIONAL INCERTAIN ET INSTABLE
Ce voyage au Liban, dont le contexte régional reste évidemment très incertain et instable, devrait donc être l’occasion d’un message fort adressé par le pape non seulement aux chrétiens orientaux, mais aussi aux mondes musulmans. Il a, d’ailleurs, évoqué dans son message pascal, deux autres points sensibles de la région : « Que la victoire pascale encourage le Lire le reste de cette entrée »
La plus haute autorité religieuse sunnite du Liban s’est dite vendredi opposée à un projet de loi visant à protéger les femmes contre la violence, estimant qu’il provoquerait « la dislocation de la famille comme en Occident ».
« L’islam (…) est très soucieux du règlement des cas de mauvais traitements », indique la très influente Dar el-Fatwa dans un communiqué.
Mais cela ne se fait pas « grâce au clonage de lois occidentales qui favorisent la dislocation de la famille (…) et qui ne conviennent pas à nos sociétés », poursuit l’institution.
Le projet de loi, élaboré sur proposition d’associations féministes, d’avocats et de médecins légistes, a été approuvé en Conseil des ministres en 2010 et est à l’étude actuellement au Parlement.
Il s’inscrit sous le code pénal et non du statut personnel qui, dans un Liban multiconfessionnel, est régi par chacune des différentes communautés chrétiennes et musulmanes du pays.
Le projet stipule des mesures permettant une protection de la femme victime de violence de la part de son mari ou d’un autre membre de sa famille, rendant par exemple obligatoire une intervention de la police en cas de notification de l’agression.
Il interdit également le viol de la femme par son mari, une clause qualifiée d' »hérésie » par Dar el-Fatwa, qui a accusé les instigateurs du projet d' »inventer de nouveaux Lire le reste de cette entrée »
A Tripoli, grande ville du nord du pays, l’armée libanaise a été déployée en force, ce samedi 18 juin 2011, suite à des affrontements meurtriers entre musulmans alaouites et sunnites. Il semble que l’origine des heurts soit un rassemblement la veille contre le régime de Bachar al-Assad lui-même alaouite, qui tente depuis le 15 mars d’écraser le mouvement pro-démocratie.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le calme est revenu dans les rues de Tripoli, la deuxième ville du Liban, au lendemain de violents combats qui ont fait, selon un dernier bilan, sept morts et soixante blessés. Les commandos de l’armée se sont interposés entre les miliciens sunnites et alaouites qui se sont affrontés aux armes automatiques, aux grenades et aux roquettes anti-char, dans des quartiers pauvres et densément peuplés.
Les armes se sont tues mais les joutes verbales se poursuivent de plus belle. Le Premier ministre, Najib Mikati, lui-même originaire de Tripoli, a indirectement accusé les partisans de son prédécesseur Saad Hariri d’avoir provoqué cette flambée de violence.
Son allié, le ministre des Finances Mohammad Safadi, lui aussi un Tripolitain, a affirmé que ces combats étaient une réponse à la formation du gouvernement. Les partisans de Saad Hariri ont Lire le reste de cette entrée »