CULTURE – Et pas n’importe lequel. Celui réalisé par le directeur de l’animation de «Valse avec Bachir»…
Il ne se tourne pas les pouces, Yoni Goodman, directeur de l’animation de «Valse avec Bachir», le formidable film sur la guerre du Liban qui a obtenu le Golden Globe et le César du meilleur film étranger. Il vient de réaliser un court-métrage d’1 minute 35 pour le compte d’une association israélienne Gisha. Une séquence vidéo sans parole, intitulée «Closed zone» (zone close) qui montre un jeune homme bloqué dans la bande de Gaza. Dès qu’il veut bouger, une main de géant lui barre le passage. Même quand il fuit les bombes qui tombent à quelques mètres. Même quand il tente de fuir par la mer.
Selon Gisha, qui demande à Israël la libre circulation des habitants de Gaza, le but de cette vidéo est de montrer «les résidents de la bande tels qu’ils sont vraiment – un million et demi d’êtres humains qui ne peuvent pas circuler librement». Commentant le making-off de la vidéo, Yoni Goodman a expliqué qu’il espérait que les spectateurs de ce court-métrage arriveraient à surmonter le traditionnel clivage entre les gentils et les méchants, qui anime les deux pays depuis des années.
Dans le court-métrage de Yoni Goodmann, un jeune palestinien tente en vain de sortir de la bande de Gaza
Yoni Goodman, le directeur de l’animation du film d’Ari Folman Valse avec Bachir qui vient de recevoir le César du Meilleur Film étranger, vient de livrer un court-métrage d’animation intitulé Closed Zone [Zone fermée], dans lequel il dénonce le blocus israélien imposé à la bande de Gaza depuis juin 2007 après la prise de pouvoir des islamistes du Hamas, rapporte Yediot Aharonot.
« J’ai commencé à travailler sur ce film avant l’opération Plomb durci et l’entrée de l’armée israélienne dans la bande de Gaza [27 décembre–17 janvier]. Par la suite, le contenu du film a beaucoup évolué », explique Yoni Goodman, qui avait lui-même participé à l’opération Raisins de la colère lancée contre le sud du Liban en 1996. « Au début de cette opération, nous étions convaincus de l’action militaire que nous entreprenions. Mais quand il y a eu la tragédie de Kfar Kana [lors de l’opération menée du 11 au 27 avril 1996, plus de cent civils ont été tués suite à un bombardement israélien sur le village de Kfar Kana où ils s’étaient réfugiés dans une base des forces des Nations unies], j’ai compris que nous étions en train d’écrire notre propre tragédie. La même situation et les mêmes sentiments se sont reproduits lors de la dernière opération militaire israélienne contre la bande de Gaza. » Lire le reste de cette entrée »