(L’Orient le Jour)
[Note du MPLBelgique.org: la brigade criminelle est une branche des Forces de Sécurité Intérieures (FSI) qui est dirigée par Achraf Rifi. Le procureur de la république ayant ordonné cette convocation est Saïd Mirza… ces deux fonctionnaires, proches de Hariri, ont été placés et maintenus à la tête de fonctions étatiques par le gouvernement de Fouad Siniora en 2005. Depuis, les règlements de compte ne cessent de prendre le dessus sur la légalité et le droit. L’état, tel que perçu et conçu par le clan Hariri mérite une refonte complète.]
Le Centre libanais des droits humains (CLDH) a lancé hier un appel à la solidarité des associations des droits de l’homme et de la presse.
Cet appel fait suite à la convocation des représentants de l’association, Marie Daunay et Wadih al-Asmar, par la brigade criminelle des FSI, en raison de la publication, le 10 février dernier, d’un rapport intitulé « Détention arbitraire et torture : l’amère réalité du Liban ». Mme Daunay et M. Asmar sont donc sommés de se présenter demain jeudi 17 mars à 10 heures au Palais de justice de Beyrouth.
Selon les responsables de l’association, la convocation aurait été ordonnée par le procureur de la République, Saïd Mirza, notamment en raison de l’évocation dans ce rapport des pratiques présumées du mouvement Amal en matière d’arrestation et de torture. « Le mouvement Amal a été cité deux fois dans le rapport », soutient M. Asmar. Nous aurions été convoqués suite à la plainte lancée par les avocats d’Amal, ajoute-t-il. Mme Daunay ajoute que la convocation s’est faite par téléphone. « Ils n’ont rien voulu nous dire de plus. Nous ne savons pas si nous sommes accusés ou si c’est juste un interrogatoire », observe-t-elle.
Contacté par L’Orient-Le Jour, l’avocat militant des droits de l’homme, Nizar Saghieh, préfère ne pas porter de jugement à ce stade. « Il vaut mieux attendre et observer ce qui va se passer », dit-il, tout en espérant qu’il n’y ait pas d’atteinte à la liberté d’expression. Affaire à suivre, donc, avec vigilance…