Le Figaro – Sybille Rizk
L’instabilité politique chronique a entraîné des dérapages majeurs en termes de gestion financière.
Le Liban n’échappe pas non plus au débat sur la dette. Avec la confiance obtenue la semaine dernière par le gouvernement d’union nationale de Saad Hariri, les observateurs espèrent que l’accalmie politique servira à lancer les réformes économiques longtemps entravées. Car le pays du Cèdre vit depuis des années sur une poudrière tant sécuritaire que financière : enjeu des rivalités régionales, son instabilité politique chronique a entraîné des dérapages majeurs en termes de gestion financière. Un ratio en témoigne, celui de la dette rapportée au PIB, qui s’établit à 160%, l’un des plus élevés au monde.
La réduction de la dette, non soutenable à long terme, est une priorité, d’autant que la perspective d’organiser un troisième sauvetage international, à l’instar des conférences organisées à Paris en novembre 2002 et en janvier 2007, est difficilement envisageable. Les bailleurs du Liban – dont la Banque mondiale et la France – lui demandent désormais des gages de sa bonne volonté réformatrice en échange de leurs financements.
Une croissance en hausse
En visite à Beyrouth, le 18 décembre dernier, Christine Lagarde a ainsi annoncé avoir reporté d’un an l’octroi d’un prêt de Lire le reste de cette entrée »