Le cheikh extrémiste Ahmad el-Assir défie l’Etat, multiplie les provocations, et intensifie son discours sectaire, sans que les autorités compétentes ne lèvent le petit doigt et sans que les forces politiques, notamment celles du 14-Mars, ne fassent la moindre réaction. Pourtant, il a humilié l’Etat, que cette coalition affirme couloir défendre, et annoncé qu’il ne croyait pas à la justice libanaise.
En l’espace de quelques jours seulement, le dignitaire religieux s’est rendu coupable d’un nombre incroyable d’infractions aux lois. Après avoir bloqué la route côtière au niveau de Saïda, il a procédé avec ses partisans à un déploiement armé autour de la Mosquée Bilal Bin Rabah, où il officie à l’Est de Saïda. Portant lui-même un fusil-mitrailleur en bandoulière, il a prétexté la présence de membres des «Brigades de la résistance» dans la région, appelant à leur expulsion. Embarrassé, l’Etat n’a trouvé mieux que de le convoquer au commissariat pour l’«entendre» au sujet de l’apparition d’armes aux mains de ses partisans. Mais cheikh Al-Assir n’a même pas voulu ménager les autorités publiques, affirmant qu’il ne répondrait à la convocation que lorsque «(le président de la Chambre) Nabih Berry et le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, seront jugés pour leurs crimes».
L’imam de la mosquée Bilal Bin Rabah a transporté dimanche ses partisans vers le centre-ville de Beyrouth pour participer au sit-in organisé par des groupes fondamentalistes pour réclamer la libération des détenus «islamistes» dans les prisons libanaises.
Haranguant la foule, le cheikh intégriste a appelé à une «intifada de la dignité» afin que les détenus soient immédiatement remis en liberté. «Nous n’accepterons pas qu’ils soient jugés après six ans de détention sans procès. Qu’on les amnistie ou bien que l’on considère qu’ils Lire le reste de cette entrée »
En dépit des tentatives vaines de politisation et de démobilisation, les efforts citoyens entrepris par l’APPL et les défenseurs du patrimoine ont abouti ce samedi 24 mars, par une marche pour la sauvegarde du port phénicien de Minet el-Hosn (Ve s. av. J.C.) et l’hippodrome romain de Wadi Abou Jmil (Ier s. ap. J.C.).
Deux chevaux avec leurs cavaliers appartenant à M. Danna via le club hippique de Beyrouth, ont ouvert la marche au centre-ville, rendant hommage à leurs prédécesseurs au temps où l’hippodrome romain de Beyrouth était toujours fonctionnel et appartenait au peuple.
Quelques centaines de personnes ont fait acte de présence pour crier haut et fort leur volonté de sauver ce qui reste du patrimoine libanais. Les milliers qui se réunissent sous l’étendard de tel ou tel parti étaient aux abonnés absents, parce qu’au Liban, ce ne sont que les « causes » politiques qui enflamment les foules, alors que les causes essentielles sont mises au second voire-même au troisième plan. Mais quel que soit le nombre des participants, l’important c’est que cette manifestation ait eu lieu contre vents et marrées. L’APPL a lancé un appel pour la protection des sites qui restent à Beyrouth, un total de 7 sites sur 197.
Des archéologues, des artistes, des étudiants et des professeurs de diverses universités libanaises, des intellectuels, des Beyrouthins et des représentants d’associations et de mouvements citoyens entre autres le Parti Vert, l’Association De Gemmayzeh, T.E.R.R.E Liban, Anonymous, Hibr, SBH, le club de Green Peace, la Troisième Voix, ont marché pour prouver que la société civile exige la protection des sites historiques au Liban, notamment du port phénicien et de l’hippodrome romain de Beyrouth. La présence médiatique quant à elle était timide, et à notre connaissance, seule la LBC a diffusé le soir-même un reportage à ce sujet.
L’immeuble Wikalat, qui procède de la maison aux trois baies, à la rue Mar Mikhaël.
Peu de Beyrouthins peuvent situer sur une carte l’emplacement des tours de défense et de surveillance de leur ancienne ville. Encore moins nombreux sont ceux qui connaissent sa toponymie, perdue aujourd’hui. Après cinq ans d’enquêtes sur le terrain et de recherches dans les archives des services du cadastre ottoman, français et libanais, l’architecte Antoine Fischfisch dresse le portrait aux cent visages du vieux Beyrouth, offrant un éclairage inédit sur ses métamorphoses depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours.
Publié par l’Académie libanaise des beaux-arts (ALBA), l’ouvrage de l’architecte-restaurateur Antoine Fischfisch, intitulé Formes urbaines et architecturales de Beyrouth, depuis le XIXe siècle à nos jours, apporte « des éléments radicalement nouveaux pour saisir l’évolution de la ville grâce à ses composantes foncières et architecturales ». D’emblée, la préface signée par le professeur Michael Davie, de l’université François – Rabelais de Tours, met l’accent sur l’importance de celle qui constitue « une référence incontournable pour les futurs chercheurs qui se pencheront sur les moments charnières de la ville ». Il souligne d’autre part que le fait de focaliser l’attention sur la période ottomane relève d’une bonne pratique scientifique, car étant donné que les lois, les réglementations urbaines, l’institution municipale, les grands aménagements et les bâtiments emblématiques de la ville datent pour l’ensemble de cette période.
Pour analyser les diverses mutations de la ville, Antoine Fischfisch a puisé dans les archives foncières. Le premier cahier trouvé remonte à 1876. Les plus anciens, ceux de 1859 – date de l’instauration du bureau ottoman « Defter Khaqany », qui s’occupait de l’inscription des diverses opérations immobilières – jusqu’à 1875 n’ont pas été repérés. Ce sont donc les registres de la période 1876-1918 qui ont été épluchés ainsi que 21 cahiers du cadastre de la période du mandat français et 27 autres issus du recensement des biens-fonds datant de 1931. Les informations réunies ont été photocopiées, photographiées ou scannées et inventoriées selon chaque thème dans un Lire le reste de cette entrée »
Beyrouth est la capitale de la République Libanaise, elle constitue également l’une des huit Mohafazah (Muhafazah) du Liban. C’est à Beyrouth que sont situés le gouvernement, le parlement ainsi que les différents ministères, alors que le palais présidentiel se trouve à 10 Km du centre de la capitale, à Baabda, une des banlieues de Beyrouth et centre de la Mohafazah du Mont-Liban.
Autorités locales et compétences
Beyrouth est une municipalité qui dispose d’un conseil municipal de 24 membres (1), élus pour 6 ans au suffrage universel direct, (cf. Fonctionnement du conseil municipal). Elle jouit de l’indépendance financière et administrative mais demeure sous le contrôle du gouvernement central.
Population et électorat
Près de 50% de la population libanaise, soit environ 1 500 000 personnes, vivent et travaillent à Beyrouth et dans ses banlieues, alors que seule la moitié de cette population réside à Beyrouth même. Ce déséquilibre dans la répartition de la population sur le territoire libanais revient au fait qu’en plus d’être la capitale, Beyrouth constitue le centre politique, administratif et économique du pays et concentre les universités les plus importantes ainsi que les branches principales de beaucoup d’entreprises nationales et étrangères. Aux dernières élections municipales libanaises qui se sont déroulés en 2004, elle comptait 731 568 électeurs inscrits dont 418 122 votants (1).
(Note : « Les électeurs ne votent pas en fonction de leur lieu de résidence mais selon la localité d’enregistrement de leur ascendant paternel lors du recensement de 1932 », cf. Situation des municipalités).
Détails des listes soutenues par le CPL et les familles de différents villages (mises à jour fréquentes)
Compte tenu de la situation exceptionnelle de Beyrouth et du manque de liberté accordé à certaines régions de la capitale, le CPL a décidé de ne présenter de candidats que pour les élections de moukhtars dans les régions libres de la capitale. Le CPL boycotte par ailleurs l’élection du conseil municipal pour lequel les chrétiens n’ont pas voie au chapitre. Il laisse le soin à la minorité chrétienne de participer à cette mascarade…
Saifi
Youssef Nehmtallah Atallah
Nicolas Youssef Chehade
Adel Elie Kokoni
Nabil Michel Sadek
Rmeil
Pierre Mitri Haber
Samir Antoine Achkar
Raymond Tanios Sokhon
Nazrat Estepan Habibian
Joseph Sassine Chahwan
Elias Antoine Flouty
Reine Michel Abdel Nour
Maroun Joseph Nawfal
Ziad Alfred Aramouni
Pedros Khoren Kolajian
Khachador Azad Parsomian
Elie Michel Nassar
Achrafieh
Fouad Habib Haddad
Antoine Elias Tohme
Rasmi Nicolas Gebran
Elias Robert Maamari
Caroline Elias Daya
Georges Elias Moukarzel
Haig Agop Dardarian
Georges Younen Hanna
Rafi Krikor Markarian
Fouad Khodor Baydoun
Les parents des détenus libanais dans les prisons syriennes entameront demain la sixième année du sit-in permanent qu’ils observent dans le jardin Gebran Khalil Gebran, au centre-ville. Pour marquer cette journée, un grand rassemblement est prévu demain sur les lieux du sit-in.
11 avril 2005. Les parents des détenus libanais dans les prisons syriennes entament un sit-in permanent accompagné, les premiers jours, d’une grève de la faim. Leurs revendications ? Obtenir une reconnaissance de la part des Nations unies du fait que l’application par la Syrie de la résolution 1559 du Conseil de sécurité demeurerait incomplète tant que le dossier des disparus et des détenus libanais dans les geôles syriennes n’aurait pas été réglé, et tant que n’aurait pas été formée une commission d’enquête internationale sur les disparitions forcées et les arrestations arbitraires de Libanais par les SR syriens.
10 avril 2010. Les parents des détenus libanais dans les prisons syriennes clôturent la cinquième année de leur sit-in permanent. Leurs revendications restent inchangées, même si les angles ont été légèrement arrondis. « Nos revendications sont réalistes, explique ainsi Ghazi Aad, porte-parole de Solide (Soutien aux Libanais en détention et en exil). La formation d’une commission internationale n’est pas possible, parce que cela nécessite un contexte local combiné à une conjoncture internationale, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. »
Et d’ajouter : « L’un des problèmes majeurs qui entravent le progrès dans le dossier reste l’absence d’une infrastructure nationale officielle adéquate. Cette infrastructure est importante sur le plan interne, puisqu’elle permet de faire un inventaire des personnes portées disparues au Liban. Nous savons qu’ils sont des milliers à avoir été enlevés soit par les milices, soit par les forces étrangères qui étaient présentes à l’époque, comme la Syrie, l’Organisation pour la libération de la Palestine ou Israël. Toutes les factions, sans exception, se sont rendues coupables d’actes d’enlèvement. Aucune d’entre elles ne peut le nier. Cette infrastructure permettra donc de donner le nombre exact des personnes disparues, qui sont estimées à Lire le reste de cette entrée »
Pierre Sawaya, responsable de l’édition francophone du quotidien de Beyrouth Al Balad, analyse les principales interrogations qui entourent la rénovation de la synagogue de Beyrouth.
La synagogue Magen Abraham, au cœur de Beyrouth, est en pleine rénovation. Les ouvriers s’affairent à redonner à ce lieu de culte, vieux de plus de 80 ans, sa splendeur d’antan, alors que la communauté juive du Liban a fondu comme peau de chagrin – passant de 22,000 personnes avant 1958 à moins de 300 à la fin de la guerre qui a déchiré le pays entre 1975 et 1990.
Il est important de souligner qu’aucun parti politique, notamment le puissant parti chiite du Hezbollah, n’a opposé de veto à la reconstruction de la synagogue.
Pourquoi ce regain d’intérêt soudain pour ce symbole du judaïsme, alors que les termes « juif » et « Israélien » sont couramment employés de manière interchangeable au Liban et que le pays est encore techniquement en guerre contre Israël. Qui finance la reconstruction de l’édifice et quelle est la situation de la communauté juive au Liban ?
La plupart des juifs libanais ont quitté le pays craignant des représailles de la part de leurs concitoyens musulmans et chrétiens, surtout après l’invasion israélienne de 1982, bien que la religion juive soit reconnue comme l’une des 18 confessions au Liban. Lire le reste de cette entrée »
Détrôné par Dubaï au fil des ans, Beyrouth compte redevenir une destination privilégiée pour le luxe au Moyen-Orient, avec l’implantation de grands noms tel Dior ou Louis Vuitton, et des « souks » modernes qui offriront le nec plus ultra du shopping.
« Le luxe grignote davantage d’espace et s’étend comme une tâche d’huile », dit Guillaume Boudisseau, de la société de conseil immobilier Ramco à Beyrouth. Le centre-ville inaugurera prochainement ce qui était, il y a 20 ans, un champ de bataille en pleine guerre civile: ses anciens souks populaires, reconstruits par le géant immobilier Solidere dans une version plus sophistiquée pour plus de 100 millions de dollars. Aux côtés de marques grand public, ces souks –400 projets de magasins, dont 49 de bijoux–, compteront des enseignes tel Yves Saint Laurent, Chloé, Burberry ou Vivienne Westwood. Ils jouxtent les rues Foch et Allenby, sortes d’avenue Montaigne ou de Sloane Street, qui accueilleront également de nouvelles marques de luxe. « Le centre-ville est le passage obligé pour le luxe au Liban », constate M. Boudisseau, en référence aux marques déjà implantées telles Armani, Berluti, aux maisons de célèbres couturiers libanais comme Elie Saab et Zuhair Murad, et aux appartements à plus d’un million de dollars du front de mer, où se dressent les hôtels les plus chers du Liban. « Beyrouth va devenir une destination de choix jusqu’à récupérer sa place d’ici à deux ans », avance Tony Salamé, PDG d’Aïshti, le groupe libanais qui a le plus de contrats de franchise dans le luxe. Selon lui, le marché à Beyrouth augmente à près de 15% en rythme annuel, avec des clients n’hésitant pas à dépenser jusqu’à 200.000 dollars par saison.
Surnommé le « Paris du Moyen-Orient » dans les années 1950-60, Beyrouth s’est imposé de nouveau comme la vitrine du luxe dans les années 90, malgré le marasme économique. Lire le reste de cette entrée »
Après six mois de vacance au plus haut niveau, le Liban a enfin nommé un nouveau président, le général Michel Sleimane. Un début de retour à la normale pour le pays du Cèdre, après les violences des dernières semaines qui ont fait 65 morts.
Les scènes de liesse n’ont pas duré très longtemps. Après la nomination du nouveau président Michel Sleimane dimanche, les Libanais sont sortis dans les rues, fêter l’évenement. Musique et feux d’artifice étaient de la partie. Des choses que l’on voyait rarement à Beyrouth il y a encore peu de temps. Lire le reste de cette entrée »