Depuis la guerre des Six-Jours et l’annexion de la ville, un lent travail d’encerclement est à l’œuvre.
Pour la loi internationale, Jérusalem reste une ville divisée. La ligne verte, l’ancienne ligne de cessez-le-feu de 1948, sépare encore l’Ouest, à majorité juive, de l’Est, à majorité palestinienne. Les projets de création d’un État palestinien considèrent Jérusalem-Est comme sa future capitale. La plupart des solutions de partage de la ville se basent sur les « paramètres de Clinton », énoncés en 2000 par le président américain d’alors : « Les quartiers juifs pour Israël, les quartiers arabes aux Palestiniens. »
L’inconvénient, c’est que la réalité a beaucoup changé depuis la conquête de Jérusalem-Est par les Israéliens en 1967. La ville a été « réunifiée » par l’État hébreu, mais cette « capitale » autoproclamée n’est reconnue par pratiquement aucun État étranger. Une active politique de colonisation urbaine modifie peu à peu, sur le terrain, à la fois les limites de la municipalité et la démographie de la ville. Jour après jour, la question de Jérusalem devient plus inextricable, et une division de ce « territoire disputé » de moins en moins faisable.
Une majorité d’Israéliens, même ceux qui se déclarent favorables à la création d’un État palestinien, ne veulent pas voir la ville être à nouveau partagée. Pour eux, la question de Jérusalem est réglée par la loi fondamentale votée à la Knesset en juillet 1980, qui fait de la ville « complète et unifiée » la Lire le reste de cette entrée »