Il n’y a pas beaucoup de rassemblements où l’apparition de George Bush sur les écrans déclenche des applaudissements enthousiastes. Celui de l’Aipac est de ceux-là. Plus de 7 500 personnes ont assisté, cette année, à la conférence de l’American Israel Public Affairs Committee, le lobby pro-israélien à Washington, un record de participation.
Du temps de George Bush et du vice-président Dick Cheney, les relations étaient sans nuage. Après l’élection de Barack Obama en 2008, l’Aipac s’est prudemment doté d’un président originaire de Chicago, Lee Rosenberg, ex-financier de la campagne d’Obama. Dès son premier discours, dimanche 21 mars, il a pris ses distances. « Des alliés se doivent de gérer leurs divergences en privé », a-t-il affirmé. « L’Histoire montre que quand l’Amérique fait publiquement pression sur Israël, elle fournit un prétexte à ceux qui veulent faire dérailler le processus de paix », a-t-il ajouté.
L’Iran devait être le thème central mais les esprits ont surtout été occupés par la « crise qui n’en est pas une » entre l’administration Obama et le gouvernement de Benyamin Nétanyahou à propos des nouvelles constructions à Jérusalem-Est annoncées pendant la récente visite en Israël du vice-président Joe Biden. Pour beaucoup, la « crise » est une exagération médiatique, ou malintentionnée. « S’il y a une crise, elle est en Iran », a dit Harold Blix, un retraité de Floride, venu avec son épouse et leur petit-fils de 16 ans « qui s’est déjà inscrit pour l’an prochain ».
Mais d’autres reconnaissent les difficultés, comme Don Durbin, un homme d’affaires républicain de Philadelphie: « Les relations sont mauvaises. Il y a un manque de confiance. Les Etats-Unis ont l’impression que, pour avoir la coopération des Arabes contre l’Iran, ils doivent résoudre le conflit israélo-palestinien. C’est une erreur. » Lire le reste de cette entrée »