(Le Matin – Karine Vouillamoz)
Dans les chansons de son nouvel album, le chanteur baroudeur mêle le groove jamaïquain à la soul de Memphis. Et pare ses textes coups de gueule de rythmes légers et ensoleillés. Du Bernard Lavilliers pur jus, donc. Ce «Samedi soir à Beyrouth» tient toutes ses promesses.
Il a un gros rhume, Bernard Lavilliers. Mais rien ne l’empêchera de parler avec passion de son nouvel album, «Samedi soir à Beyrouth». Comme le vin, le baroudeur se bonifie avec le temps. Pendant près de quarante ans, l’artiste voyageur a posé ses valises dans ces pays qu’il aime, s’en est imprégné. Avec «Samedi soir à Beyrouth», l’éternel rebelle a réussi à marier avec brio le groove jamaïquain à la soul de Memphis. Il évoque toujours les causes premières – droits de l’homme, la guerre, droit au travail -, égratigne «ceux qui prennent et qui amassent, arrachent le temps avec leurs dents», dans «Killer». Coloré, chaloupé, vibrant et puissant, «Samedi soir à Beyrouth» est un excellent cru. Lire le reste de cette entrée »