Delphine Darmency – Les Hirondelles
Il y a les optimistes et les sceptiques. Bechara Assy est persuadé que le train roulera de nouveau au Liban. Selon le président du Syndicat du chemin de fer, «il ne faudrait que 6 mois après une décision politique pour que la ligne Beyrouth-Jounié-Chekka soit remise en état, pour un train touristique». Du côté du ministère des Transports, le son de cloche est plus nuancé. Ghazi Aridi lui-même considère que «même si le train est nécessaire et urgent, il faut trouver d’autres alternatives car les rails entre Beyrouth et Tripoli n’existent plus».
Qu’en est-il réellement?
Fouad Awada, ingénieur et directeur de l’équipe de rédaction du Schéma directeur de l’aménagement du territoire, déclare que «non seulement le train est un moyen de réduire les déplacements en voiture mais aussi d’être mieux relié au monde. Devant de tels enjeux, on ne doit pas baisser les bras même s’il faudra démolir des centaines de constructions».
L’une des priorités du schéma directeur publié pour le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) en 2004, était d’ailleurs le secteur des transports et notamment «la reconstitution des anciennes voies du chemin de fer en vue de leur utilisation ultérieure en lignes ferrées interurbaines».
Dans l’immédiat, le schéma recommande l’aménagement de la ligne de train entre Beyrouth et Antélias en couloir protégé pour les transports collectifs. Un texte devenu décret en juin 2009. «C’est une première Lire le reste de cette entrée »