Le quotidien américain New York Times a accusé l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis, dans un article intitulé « élections libanaises : les plus chères au monde », d’ingérence dans le processus électoral des prochaines élections législatives de juin 2009 en révélant que des sources proches du gouvernement saoudien ont admis le financement de candidats opposés au mouvement chiite du Hezbollah ainsi qu’à l’achat de leurs adversaires politiques pour les convaincre de retirer leur candidature et au financement du voyage d’expatriés libanais voir de l’achat du vote collectif de communautés entières en faveur de leurs alliés locaux.
Selon le New York Times, plusieurs centaines de millions de dollars auraient été ainsi transférés au Liban non seulement pour participer à la campagne électorale mais également pour corrompre leur vote.
Le quotidien ajoute qu’il s’agirait pour l’Arabie Saoudite de limiter l’influence iranienne au Liban et de soutenir ses alliés pour faire pression sur Téhéran.
Côté américain, toujours selon le même quotidien, l’International Republican Institute, réputé pour être un lobby proche du parti républicain, aurait ouvert des bureaux à Beyrouth pour aider les dirigeants de la majorité actuelle ainsi que leurs médias affiliés dans la campagne électorale.
Ce lobby aurait ainsi ouvert des bureaux auprès des différents partis appartenant aux 14 mars dont les forces libanaises de Samir Geagea, le courant du futur du député Saad Hariri, le parti phalangiste d’Amine Gemayel et du député druze Walid Joumblatt.