Le patriarche maronite S.B. Bechara Boutros Raï est arrivé samedi 9 février en Syrie pour assister dimanche à l’intronisation de Youhana Yazigi, patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, a indiqué la télévision syrienne.
Il est arrivé en Syrie par la route et doit célébrer dans la soirée une messe à la cathédrale maronite de Damas, à l’occasion de la Saint Maron, selon l’agence nationale d’information libanaise.
Il s’agit de la première visite d’un patriarche maronite depuis l’indépendance en 1943, après celle de Mgr Antoun Boutros Arida, durant le mandat français.
La cérémonie d’intronisation est prévue dimanche à 8 h 30 à l’église de la Croix sacrée à Qassar, dans le centre de la capitale syrienne.
« MANIFESTER LA SOLIDARITÉ DES EGLISES »
« La participation de plusieurs chefs d’Églises est une manière d’exprimer la solidarité entre les Églises alors que la Syrie est en crise, une crise qui frappe les chrétiens de Syrie », affirme samedi le quotidien libanaise An-Nahar. Les chrétiens syriens représentent environ Lire le reste de cette entrée »
Douze jours après la disparition d’Ignace IV Hazim, le saint-synode de l’Eglise orthodoxe d’Antioche a choisi son successeur, en la personne de Youhanna X Yazigi. Evêque de la communauté pour l’Europe de l’Ouest et l’Europe centrale, le jeune prélat peut jouer le rôle de pont entre l’Orient et l’Occident.
En ces temps difficiles pour la communauté orthodoxe en Syrie, qui constitue la première communauté chrétienne du pays, le profil du nouveau patriarche coulait de source. Il était écrit que le patriarche que les évêques du saint-synode porteraient à la tête de l’Eglise orthodoxe d’Antioche serait originaire de Syrie. Le décès de Hazim a provoqué un électrochoc au sein de la hiérarchie. Il fallait trouver une personne dans la force de l’âge, au parcours ecclésiastique exemplaire, qui a su tisser des liens avec ses fidèles. Le conflit en Syrie et, plus globalement, la situation des chrétiens de la région, exige un homme solide, dynamique et incontestable. Le synode devait envoyer un signal fort. Il était acquis que le successeur de Hazim devait pouvoir se projeter dans l’avenir, avec force et détermination. L’hommage international qui a été rendu au patriarche disparu aura sans aucun doute dramatisé cette élection. Ce sont les yeux de toute une communauté, de toute une région qui se sont tournés vers Balamand, lundi dernier.
Trois candidats
Après la fermeture des portes du monastère, les vingt membres du collège électoral n’ont eu besoin que de deux heures pour élire le successeur de Hazim. En l’absence des évêques des Etats-Unis et de Bagdad, le saint-synode a élu le nouveau patriarche à la majorité absolue avec douze voix. Selon les dispositions du droit canon, l’élection du patriarche orthodoxe d’Orient se déroule en deux temps. Au premier tour, les évêques sont conviés à choisir trois évêques qui feront office, au deuxième tour, de Lire le reste de cette entrée »
Le saint-synode de l’Eglise grecque-orthodoxe, réuni à huis-clos lundi au monastère de Balamand (Liban-Nord), a élu l’évêque grec-orthodoxe pour l’Europe de l’Ouest et l’Europe centrale, Youhanna el-Yazigi, nouveau patriarche d’Antioche et de tout l’Orient. Il succède à Mgr Ignace IV Hazim, décédé le 5 décembre à l’âge de 92 ans des suites d’une attaque cérébrale.
Le saint-synode a été convoqué à cette réunion par l’évêque Saba Esber, qui assurait l’intérim du patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche après le décès du patriarche Hazim.
Dans un discours prononcé après son élection, le patriarche Youhanna X el-Yazigi a assuré qu’il se soumettrait à l’évangile. « Ce service est une croix, mais le Christ a été crucifié et est ressuscité », a déclaré le nouveau patriarche. Mgr el-Yazigi a appelé les membres de la paroisse à « prier pour que l’Eglise d’Antioche ait une image qui refléterait la vraie image du Christ. » Et de conclure : « Nous sommes originaires de ces pays, notre terre fait partie de nous comme nous faisons partie d’elle. »
Quelques heures plus tard, lors d’une conférence de presse à Balamand, le patriarche Youhanna X a assuré que malgré les périodes difficiles qu’a connues la Syrie, « les chrétiens y resteront, cette terre est la leur ». Alors que le conflit dans ce pays fait rage entre Lire le reste de cette entrée »
La publication d’échanges téléphoniques entre Okab Sakr et des rebelles syriens par le journal al-Akhbar a fait l’effet d’une bombe au Liban. Le journaliste Radwan Mortada divulgue à Magazine les dessous de ces révélations.
Ce n’était finalement qu’un secret de polichinelle. Nié jusqu’à, il y a encore quelques jours, par médias interposés, par le principal intéressé, Okab Sakr.
Acculé par les enregistrements révélés depuis le 29 novembre par al-Akhbar, le député chiite du Courant du futur a confirmé les faits. Dans un entretien accordé lundi au journal saoudien As-Sharq al-Awsat, Sakr a authentifié les enregistrements. «Oui, c’est ma voix et ce sont mes mots. Je n’ai pas l’habitude de nier ma voix et ma parole et je n’ai pas honte de ce que j’ai fait et de ce que je suis en train de faire. Ce que je fais représente ma profonde conviction et correspond aux intérêts du Liban», déclare-t-il.
Le grand déballage des conversations entre Okab Sakr et plusieurs personnes appartenant à l’Armée syrienne libre, ou plus largement aux rebelles syriens, a été révélé en exclusivité par le quotidien al-Akhbar, réputé proche du camp du 8 mars. Le journal a été approché par une source, voici quelques semaines de cela.
«Notre source a contacté le journal et il a demandé mes coordonnées», raconte Radwan Mortada, le journaliste qui a révélé les enregistrements. «Il souhaitait me parler car il savait que j’avais écrit sur la Syrie et en particulier sur les différentes composantes de l’opposition, notamment à Idleb ou Alep», poursuit-il.
D’abord, méfiant, Mortada prévient son interlocuteur de ne pas lui faire perdre son temps, s’il ne dispose pas de preuves réelles. «J’ai souvent été contacté dans ce cadre et cela n’avait jamais mené à rien», dit-il. La source demande alors à Radwan Mortada de lui communiquer son identifiant Skype. «Quelques secondes plus tard, il m’envoie un extrait sonore où l’on entend la voix d’Okab Sakr». Dubitatif, car on peut aisément trafiquer les voix avec les technologies d’aujourd’hui, le journaliste reconnaît néanmoins la voix du député. Sa source, elle, lui indique que «tous les experts du monde confirmeront qu’il s’agit bien de la voix» de l’élu chiite de Zahlé. Malgré cette assurance, Mortada Lire le reste de cette entrée »
Ignace IV Hazim, patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient résidant à Damas, est décédé mercredi 5 décembre à Beyrouth. Le patriarche, âgé de 91 ans, avait été transporté la veille aux soins intensifs de l’hôpital Saint-Georges, à Achrafieh, suite à une attaque cérébrale.
L’Eglise grecque-orthodoxe d’Antioche est l’une des 14 églises autocéphales rassemblées au sein de la Communion orthodoxe orientale. Elle compte environ un million de fidèles, dont la vaste majorité des chrétiens de Syrie.
Né dans le village syrien de Mhardey, près de Hama, Ignace IV Hazim a grandi dans une famille orthodoxe très pieuse, souligne le 5 décembre le quotidien libanais « L’Orient-Le Jour ». Le patriarche défunt a suivi des études de littérature au Liban. Mgr Hazim a été l’un des fondateurs du mouvement de la jeunesse orthodoxe, en 1942.
Devenu diacre en 1945, il s’est rendu en France où il a étudié la liturgie. De retour au Liban, il a fondé l’Institut de liturgie orthodoxe, dont il était le doyen, à l’Université de Balamand, dans le Nord du Liban. Nommé évêque en 1961, il a été Lire le reste de cette entrée »
Al-Akhbar a obtenu des enregistrements du député du Courant du Futur Okab Sakr organisant des transferts d’armes pour l’opposition armée syrienne sur ordre du leader du Courant du Futur Saad Hariri.
L’appel téléphonique est la première preuve solide du rôle de Sakr et de ses soutiens dans le Courant du Futur dans la fourniture d’armes et du support logistique aux rebelles syriens.
Dans une trilogie construite sur base de documents, d’enregistrements audio et d’interviews avec des sources proches de Sakr, Al-Akhbar met la lumière sur les tentatives de Sakr de détourner la révolte syrienne à son propre compte en dirigeant l’opposition armée sur le terrain.
Il y a quelques semaines, les bureaux d’Al-Akhbar à Beyrouth reçurent un appel téléphonique anonyme. L’appelant affirmait être en possession d’ « enregistrements audio qui exposeront le député Okab Sakr et son rôle dans la destruction de la révolution [syrienne] ».
La nouvelle ne vint pas comme une surprise. Les liens de Sakr avec l’opposition syrienne étaient bien connus, et son rôle en tant que dealer d’armes aux rebelles avait été documenté dans la presse. Et ce n’était pas la première fois que Lire le reste de cette entrée »
Le 24 octobre 2011 a été une journée mémorable pour six dignitaires religieux, fils de l’Eglise catholique. Ces derniers ont consacré leur vie au service de cette Eglise dans leurs pays respectifs. Le Pape Benoît XVI a posé, au début de l’année de foi, une question sur la signification de la foi.
« Nous sommes témoins actuellement de la recrudescence du désert spirituel malgré les découvertes scientifiques et le succès technologique. L’Homme n’est pas devenu plus libre, bien au contraire, les formes d’exploitation, de persécution, de violence et d’injustice n’ont malheureusement cessé d’augmenter », a avancé le Pape Benoît XVI.
Il a également insisté sur « le besoin urgent d’une terre ferme et solide pour nous aider à vivre notre vie spirituelle, même dans les moments les plus difficiles (…). La foi est une grâce divine mais elle est aussi une action humanitaire libre ».
« Notre siècle nécessite la présence de chrétiens attachés profondément à Jésus Christ. Ces chrétiens doivent incarner l’histoire du christianisme, notamment dans un livre relatant les nouvelles expériences de la vie avec le Saint-Esprit, nous guidant vers Dieu et nous ouvrant les portes de la vie éternelle « , a-t-il précisé.
Sa Sainteté a voulu, par ses propos, faciliter la voie aux Eglises catholiques pour prendre des décisions appropriées et radicales. Il a déclaré dans ce contexte que « le 24 novembre 2012, un consistoire se tiendra au cours duquel il créera 6 nouveaux cardinaux:
« Mgr James Michael Harvey (1949-), préfet de la Maison pontificale
« SB Bechara Boutros Rahi (1940-), patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient
« Mgr Baselios Cleemis Thottunkal (1959-), archevêque majeur de Trivandrum des Syro-Malankares
« Mgr John Olorunfermi Onaiyekan (1944-), archevêque d’Abuja
« Mgr Rubén Salazar Gomez (1942-), archevêque de Bogota
« Mgr Luis Antonio Tagle (1957-), archevêque de Manille
« Décoration d’honneur »
Selon le vicaire patriarcal pour les affaires judiciaires et juridiques, l’évêque Hanna Alouane, « cette décoration d’honneur (accordée au patriarche Rahi) n’est pas uniquement dédiée aux Lire le reste de cette entrée »
Le 77e patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, Béchara Raï, est le premier patriarche maronite qui, depuis 1500 ans, célèbre la messe à l’occasion de la fête des Saints Pierre et Paul sur un ancien autel situé dans une église rupestre datant du 1er siècle de l’ère chrétienne, dans la ville d’Antioche.
Le pèlerinage, sans précédent, dans l’Histoire de l’Eglise maronite est plus que symbolique. C’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples du Christ ont été appelés «chrétiens». L’Eglise maronite doit son nom et son origine à Saint-Maron qui vivait à Cyr dans la région d’Antioche. Le peuple maronite est celui qui a recueilli l’héritage spirituel des moines du monastère de Saint-Maron.
En 985, après le décès du patriarche byzantin Anastase en 685, le siège patriarcal d’Antioche était toujours vacant. Les maronites se dotèrent alors d’un patriarche d’Antioche et de tout l’Orient. Il résida dans un monastère à Kfarhay, dans la région de Batroun, dans le Nord.
La messe célébrée à Antioche fut l’occasion pour le patriarche maronite de se prononcer sur les événements actuels et les préoccupations de Chrétiens d’Orient. Il s’est engagé, dans son homélie, à travailler main dans la main avec les musulmans pour «un Printemps arabe reposant sur les valeurs chrétiennes et musulmanes spirituelles, morales et humaines, un Printemps arabe marqué par le respect de la dignité humaine et des droits essentiels de Lire le reste de cette entrée »
De Brad sur l’Oronte à la vallée sainte de Qannoubine…un chemin parsemé de foi, de sacrifices et d’un déni de soi pour parvenir à l’état de pureté des prophètes!
Le voyage de Saint Maron, « père de la nation maronite », débuta en Syrie, du village de Zabad où il naquit jusqu’à Brad, à Alep, où il fut enterré. Les penseurs ne savent pas exactement où se trouve son ermitage, mais les scientifiques maronites se sont accordés sur le fait qu’il est né puis devenu ermite au nord-ouest de l’Oronte. Il serait également syriaque et parlait la langue syriaque, courante dans la région d’Antioche.
Selon les chercheurs, le couvent de Saint Maron est en fait « la grotte de Maron » ou « la grotte des moines » située dans la région libanaise de Hermel. L’un des disciples de Saint Maron aurait, à la mort de ce dernier, choisi cette grotte comme lieu d’ermitage, lui donnant le nom de son maître. Une autre grotte, située dans la région de Nahr-Ibrahim, aurait aussi servi de lieu d’ermitage à un moine maronite dénommé Ibrahim, d’où le nom du fleuve.
A la mort de Saint Maron, les moines qui vivaient avec lui sur une colline de Hermel y ont construit un monastère, sur les vestiges de temples romains. Ce monastère a constitué le noyau de l’Eglise maronite actuelle et, vu l’importance des maronites en ces temps-là, l’empereur Marcien (392 – 457) ordonna son élargissement pour qu’il puisse abriter plus de 500 moines ayant trouvé en le Liban un refuge et un pays de liberté.
La Grotte du Moine
C’est de cette grotte que la mission d’évangélisation des moines maronite débuta! En se postant devant la source d’où jaillit l’Oronte, à Hermel (Bekaa-Est), aux pieds du monastère Saint-Maron gravé dans les rochers, et en regardant vers le Mont-Liban, deux routes piétonnes sont visibles: la première relie la source aux hauteurs de Akoura, Jbeil, alors que la seconde arrive jusqu’à la montagne des Cèdres et la vallée de Qadisha. C’est vers la Lire le reste de cette entrée »
Les rumeurs circulaient déjà depuis plusieurs semaines. Les visites répétées du Cardinal Sfeir au Vatican trouvent finalement leur explication suite à la déclaration du ministre du travail M. Boutros Harb après sa visite dominicale chez le patriarcat maronite.
« Il est connu que le Patriarche a souhaité présenter sa démission depuis des mois et pas d’hier et c’est au Vatican que revient la décision de refuser ou d’accepter le choix du Patriarche au moment approprié ». Et le ministre d’ajouter : « jusqu’à présent, il n’a pas reçu de réponse. Au contraire, ce qui s’est passé, c’est que le Vatican reste sur sa position d’attente et cela me conduit à dire que peu importe les circonstances, si la démission est acceptée ou non, le patriarche Nasrallah Boutros Sfeir est un grand patriarche dans l’histoire de l’Eglise maronite ».
Il restera pourtant pour beaucoup de Chrétiens le patriarche qui a divisé sa communauté, privilégiant et protégeant les criminels de guerre tels que Samir Geagea. En 1990, lorsque le Liban traverse une sombre période de son histoire, et alors que le soutien de tous les hommes libres pouvait sauver le pays, le patriarche Sfeir se rangea du côté pro-syrien pour appuyer les accords de Taëf. Ceux-ci consacraient à la fois la réduction du pouvoir chrétien à travers une diminution des prérogatives du président (maronite) de la république et la mise sous tutelle du pays par les Syriens.
L’implication dans la politique libanaise du patriarche Sfeir, incontestable grand homme de foi, laissera de lourdes traces aux Chrétiens et aux Libanais en général. Ses dernières positions, calquées sur la politique des forces libanaises confirment une trajectoire délibérément prise, visant à maintenir une division au sein de la communauté chrétienne.
Pourvu que son successeur redonne à l’Eglise maronite son rôle unificateur et porté vers la foi, ainsi que l’enseignement et la mise en application du message du Christ. Gageons enfin qu’il épargnera l’Eglise et toutes ses institutions du sale jeu politique afin qu’il regagne la confiance des Chrétiens, de tous les Chrétiens.