Par Natalie Abou Shakra – ISM France
Natalie Abou Shakra est une militante libanaise de 21 ans. Elle est arrivée à Gaza avec le 5ème bateau du mouvement Free Gaza. Elle fait partie de ce mouvement, ainsi que de l’International Solidarity Movement (ISM). Elle est diplômée en Anthropologie et Sociologie de l’Université américaine de Beyrouth.
Le concept de résistance civile n’est pas neuf. Cette stratégie de résistance d’orientation citoyenne non violente, non armée, a joué un rôle dans les luttes contre le colonialisme et le néocolonialisme dans les colonies britanniques d’Afrique, dans l’Afrique du Sud de l’Apartheid, en Inde et au Moyen Orient, en particulier en Palestine.
Nous vivons dans un monde très déséquilibré, où la langue, l’habillement, la technologie, l’éducation, la nourriture, les médias et autres aspects de la vie postmoderne sont dictés par quelques-uns et imposés sur beaucoup, le reste du monde. Ces quelques-uns décident du courant des politiques et dictent comment le monde doit tourner autour d’elles. Ces quelques-uns n’accepteront la résistance à aucun prix.
Je viens d’un pays qui a, depuis 1982, la dernière occupation israélienne, officiellement créé une résistance paramilitaire. Bien qu’elle soit une résistance armée, la « » (résistance) libanaise est une résistance protéiforme. C’est une culture de résistance, contre toute forme de colonialisme, d’occupation et, plus important, le pire de tous les maux, l’impérialisme.
Pendant la guerre contre le Liban, une autre forme de résistance, émanant des citoyens ordinaires, a réussi à voir le jour. Ceci s’est passé entre juillet-août 2006, un groupe de militants locaux et internationaux a décidé de « résister » aux bombardements israéliens, les défiant en Lire le reste de cette entrée »