Programme complet du Courant Patriotique Libre
Chapitre 7 – Politiques sociales
Diagnostic
1. Des gouvernements qui se soucient peu du fait que près de 56% de la population est dépourvue de tout système de retraite, d’indemnité de fin de service, de protection contre les accidents de travail et autres, et que 30% des salariés ne sont pas inscrit à la Sécurité Sociale, en contravention avec la Loi.
2. Des gouvernements qui n’hésitent pas à se décharger de leurs responsabilités sur les entreprises en leur imposant de financer notamment des frais de scolarité et de transport pour leurs employés, sans se soucier d’aggraver leurs coûts de fonctionnement et de pénaliser leur compétitivité.
3. Des gouvernements qui ont renoncé à imposer aux employeurs le respect des droits des salariés et leur laissent la possibilité, quand ils le souhaitent, d’offrir à ces derniers des assurances privées qui ne couvrent souvent qu’une faible partie des droits que la Loi leur garantit.
4. Des gouvernements qui n’hésitent pas à mettre la main-d’oeuvre libanaise la moins qualifiée et la plus pauvre en compétition avec une main-d’oeuvre étrangère sans protection et sans droits, employée souvent de manière illégale, aggravant le chômage et la pauvreté des groupes sociaux les plus vulnérables (voir le programme du CPL au sujet du marché du travail et de l’Emploi).
5. Des gouvernements qui ont renoncé à lutter contre le secteur informel dans lequel les conditions de travail sont souvent en deçà des normes libanaises et les droits des salariés, notamment l’accès à des filets de sécurité sociaux, inexistants (voir le programme du CPL au sujet du marché du travail et de l’Emploi).
6. Des gouvernements qui se soucient peu du chômage, préférant inciter les personnes sans emploi à émigrer.
7. Des gouvernements qui se sont peu soucié jusqu’à présent du fait que les personnes ayant cotisé à la Sécurité Sociale sont dépourvues de couverture santé dans leurs années de vieillesse, que les émigrés souhaitant s’installer dans leur pays d’origine une fois leur vie active terminée ne bénéficient d’aucune couverture sociale (ni retraite vieillesse ni couverture santé).
8. Les aides octroyées aux populations vulnérables se font de manière désordonnée et sans contrôle. De nombreuses ONG qui reçoivent des fonds du ministère des Affaires Sociales sont fictives. Le Ministère ne contrôle pas leur action et ne vérifie pas leur efficacité de manière sérieuse. De plus, sa structure ouvre la voie à de nombreuses duplications dans ses dépenses. Par ailleurs, son action n’est pas coordonnée avec celle des ONG libanaises et étrangères actives dans le pays et il ne supervise pas leur travail.
9. La décision d’abaisser brutalement les cotisations sociales des employeurs aux branches « Maladie » et « Allocations familiales » de la Sécurité Sociale a créé un déficit durable des comptes de celles-ci et les gouvernements ne semblent pas se soucier du fait que leur déficit est actuellement comblé par la direction de la CNSS en puisant dans les réserves de la branche « Indemnités de fin de service ». Lire le reste de cette entrée »