Le député Talal Arslan, présidant le groupe parlementaire de la « Montagne », a affirmé mercredi lors de sa visite chez le chef du bloc du « Changement et de la Réforme » le député Michel Aoun, que l’enquête sur l’incident de Bourj Abi Haidar surprendrait beaucoup de parties.
Interrogé sur l’équation « Beyrouth ville dépourvue d’armes », le député a conseillé d’attendre la fin de l’enquête. « L’armée et le Tribunal militaire sont chargés de régler les moindres détails de cette affaire », a-t-il ajouté.
Concernant l’interview du procureur général du TSL Daniel Bellemare et ses propos sur les faux témoins ainsi que sur la nécessité de ne pas politiser le Tribunal, M. Arslan a répondu que le cours de l’enquête n’était guère rassurant et a un impact politique par excellence. « Ce genre de propos tenus par Bellemare confirme que les faux témoins sont présents et que le Tribunal est réellement politisé », a-t-il précisé. Quant à la Résistance, il a indiqué qu’elle était une ligne rouge et qu’il n’acceptera pas qu’elle soit sacrifiée au profit d’Israël et ses espions aux doubles échelons régional et international.
A une question sur la possibilité que Bellemare appelle certains Israéliens à témoigner, le député a souligné qu’Israël était la première à tirer profit des attentats et ne pas l’accuser serait une humiliation pour l’âme du président Rafik Hariri et celles des autres martyrs.
Par ailleurs, le député Aoun a reçu le général Ali Hajj qui a déclaré dans une discussion avec les journalistes que le Tribunal international empruntait la voie de la discorde et de la division au sein du pays.