Fusillade à Beyrouth : l’assaillant est un Jordanien d’el-Qaëda, rapporte al-Manar
(L’Orient le Jour)
La personne arrêtée dans le cadre de la fusillade qui a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi dans le quartier Caracas à Ras-Beyrouth a été identifiée comme Hani al-Shanti, un citoyen jordanien faisant partie du « groupe des 13 », lié au réseau el-Qaëda, rapporte aujourd’hui la chaîne télévisée al-Manar.
L’un des membres du « groupe des 13 » était Abou Adas qui avait revendiqué, dans une vidéo, l’attentat contre l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, en 2005, avant de disparaître.
Selon la chaîne télévisée al-Jadeed, Hani al-Shanti aurait loué plusieurs appartements dans les quartiers de Tarik el-Jdideh et de Basta, à Beyrouth. La chaîne précise que les forces de sécurité intérieure ont saisi des armes dans chacun des appartements.
Dans un communiqué, l’armée libanaise se contente de souligner que Hani al-Shanti « avait été détenu par le passé au Liban pour des raisons de sécurité ». Selon la LBC, il avait été libéré en février dernier.
Deux personnes ont été tuées, dont un Syrien, dans cette fusillade dont les motivations sont floues.
Les forces de sécurité ont découvert une énorme cache d’armes dans le dépôt de l’immeuble Zeidane dans le quartier de Jeitawi, à Achrafieh, a rapporté jeudi soir la chaîne de télévision al-Jadeed. A l’intérieur du dépôt, les forces de l’ordre ont trouvé 33 engins contenant 200 grammes d’explosifs, ainsi que plus de 37 kilos de TNT, une mine anti-personnelle israélienne de type M4 et une quantité de munitions pour armes automatiques.
Selon al-Jadeed, chacun des propriétaires de l’immeuble, Kamal et Ahmad Zeidan, possède une clé du dépôt, « mais aucun d’eux n’était au courant de la cache ». La découverte des explosifs a été rendue possible grâce au concierge de l’immeuble qui l’a trouvée en faisant le ménage du dépôt, précise la chaîne.
La chaîne OTV a, de son côté, ajouté que des photos montrant des membres des Forces libanaises effectuant des entraînements militaires ont également été trouvées dans le dépôt. La chaîne du Courant patriotique libre du général Michel Aoun a par ailleurs indiqué qu’un important membre des FL réside dans l’immeuble Zeidane.
Les habitants de Maïfadoun, au Liban-Sud, la communauté des journalistes et les Libanais en général, ont fait, hier, leur dernier adieu au caméraman de la NTV, Ali Chaabane, tué lundi du côté libanais de la frontière à Wadi Khaled, par des tirs provenant vraisemblablement de l’armée syrienne.
Une fois n’est pas coutume, la mort d’Ali Chaabane a été unanimement condamnée par les Libanais, toutes tendances confondues, même si certaines parties tentent de politiser cette tragédie.
Les collègues du jeune homme de 32 ans se sont recueillis devant le cercueil, au siège de la NTV, avant que le convoi funéraire ne se dirige vers le domicile du défunt, à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, où la famille, les proches et les voisins, lui ont réservé un accueil émouvant. Le cortège a ensuite pris la direction du Liban-Sud, où le malheureux a été inhumé après des funérailles officielles auxquelles ont assisté des représentants du président de la République Michel Sleiman, du chef du législatif Nabih Berry, et du Premier ministre Najib Mikati. Le représentant du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, le député Hassan Fadallah, a condamné le meurtre du caméraman et réclamé que Lire le reste de cette entrée »
Ce mardi 25 janvier 2011 restera dans les mémoires de tous les Libanais. Plus que de la colère, c’est un déferlement de violence et de haine que les partisans enragés de Saadeddine Hariri ont offert aux citoyens libanais de Beyrouth, Tripoli ou Saïda. L’armée libanaise, déployée dans toutes les zones sensibles du pays, a permis d’éviter le pire. Contrairement à d’autres pays, l’armée libanaise ne tire pas sur la foule, aussi excitée soit-elle. Au contraire, elle compte dans ses rangs plus de 30 blessés à l’issue de cette journée.
OTV, New TV, NBN et Al Jazeera: les médias libres sous les griffes des partisans de Hariri
Dès la matinée, plusieurs actes de vandalisme donneront le ton; pneus brulés, routes bloquées, voitures attaquées,etc. Mais très vite, l’effet de groupe va donner lieu à des actes encore plus graves. Des journalistes de la New TV, la chaîne qui avait diffusé les enregistrements audio entre Hariri et le faux-témoin As Siddiq, ainsi que de la OTV et NBN sont attaqués. Al Jazeera verra carrément son camion de presse complètement malmené et détruit par des partisans du Courant du Futur (parti de Hariri) devenus incontrôlables. Lire le reste de cette entrée »
Les enregistrements sonores révélés par la chaine NTV, samedi et dimanche, sur la déposition du Premier ministre sortant Saad Hariri devant les enquêteurs du TSL ne cessent de l’angoisser.
Le quotidien as-safir a rapporté, dans ce contexte, que le premier ministre sortant a téléphoné, plusieurs fois, au prince Nayef, qu’il l’a qualifié d' »assassin » pour s’excuser et lui justifier sa position, mais ce dernier ne lui a pas répondu.
Peu auparavant il s’était excusé de tous « les amis » libanais, personnalités politiques et journalistes, qu’il a insultés lors du deuxième enregistrement sonore relatif à l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri.
S’agissant du prince Nayef, le bureau de presse du Premier ministre sortant a essayé mardi de justifier les qualificatifs prononcés par Hariri.
Dans un communiqué le bureau de Hariri a prétendu que « les propos attribués au Premier ministre Hariri sur le prince Mohammad ben Nayef, jouent en sa faveur et non contre lui. Nul ne pourra faire dire à M. Hariri un seul mot qui porterait atteinte au prince. Ce responsable arabe, très apprécié par M. Hariri, est aussi un modèle d’efficacité, de dynamisme et de succès. Il fait partie d’une grande famille qui s’est consacrée au service de son pays et des causes arabes ».
Il est à noter que lors de l’enregistrement sonore Hariri a qualifié d’ « assassin » le beau-frère du président syrien, Assef Chawkat. Il a notamment dit que ce dernier, « était semblable au prince saoudien Mohammad ben Nayef ».
Le premier ministre libanais sortant, Saad Hariri, s’est excusé de « tous ses amis » après la diffusion, dimanche, par la chaine NTV, d’un enregistrement, daté de 2007, portant sur sa déposition devant un des enquêteurs de la commission d’enquête internationale.
Dans un communiqué dimanche, Hariri a justifié son témoignage par le fait qu' »il remontait à plusieurs années et a été dit dans un contexte politique bien connu ».
Dans cet enregistrement révélé donc par le NTV et intitulé « Vérités-Leaks 2», Saad Hariri a qualifié le président Bachar Assad de menteur. « Le président syrien Bachar el-Assad dit une chose et fait le contraire », a-t-il déclaré.
Saad Hariri a également accusé, lors de cette déposition, la Syrie d’avoir tué son père. Selon lui, c’est le beau-frère du président syrien, Assef Chawkat et le frère de Bachar, Maher, qui ont planifié l’assassinat de son père.
Il ajoute aussi avoir entendu dire que le général Jamil Sayyed aurait menacé son père et lui aurait conseillé de quitter le Liban en 1999.
Hariri a aussi raconté que le président français, Jacques Chirac, avait contacté son père la veille de l’assassinat pour lui dire de faire attention.
Saad Hariri a encore déclaré que son père avait une grande confiance en
Sayed Hassan Nasrallah qui était, selon lui, un homme de parole et ils se voyaient régulièrement.
Saad Hariri a en outre qualifié de « perfide » le député tripolitain, Najib Mikati, et a dit qu’il doutait du député de son bloc, Nouhad Machnouk.
Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a déclaré que l’opposition ne nommera pas la Premier ministre sortant Saad Hariri pour la formation du prochain gouvernement.
Lors d’une allocution télévisée, où il a expliqué les dessous de l’initiative syro-saoudienne, les raisons qui ont abouti à son échec, et les cause de la démission des ministres de l’opposition, il a également affirmé que l’opposition n’acceptera pas non plus un gouvernement qui ne juge pas les faux-témoins, qui ne lutte pas contre la corruption financière et qui n’œuvre pas en vue de servir les intérêts des gens et tente de régler leurs problèmes vitaux.
Voici ci-dessous les principales idées du discours:
A la lumière du parcours que les choses ont pris, on peut déduire les intérêts et les objectifs et ce qui se prépare.
Premièrement : je vais vous présenter les faits : en résumé depuis le début de l’initiative arabe, ou ce qui fut convenu d’appeler l’entente syro-saoudienne, entamée alors que les informations faisaient état de l’imminence de la publication de l’acte d’accusation, il y a eu cette initiative généreuse entamée grâce aux efforts du roi saoudien Abdallah et du président syrien Bachar El-Assad .
Ils nous nous en ont informés, et nous l’avons alors soutenu, et nous avons misé sur elle, à l’instar de tous ceux qui veulent le bien pour le Liban…
Il y a alors eu des entretiens, contrairement aux dénis de certains qui les ont non seulement exclu, mais ont également écarté l’idée d’un accord, ce qui d’ailleurs n’était autre que leur souhaits.
Je veux être clair pour que les Libanais se représentent bien l’image de ce qui s’est passé…
Dès le début, les Saoudiens étaient clairs : ils ont dit qu’il n’est pas possible d’éliminer le tribunal international, car c’est une décision qui a été prise par des parties internationales ; nous avons alors dit que nous comprenions très bien ceci.
Deuxièmement, les Saoudiens ont dit qu’il n’est pas possible d’éliminer l’acte d’accusation; et nous avons dit que nous le comprenions, et nous étions conscient que Lire le reste de cette entrée »
La chaîne de télévision libanaise Al Jadeed (New TV) a diffusé ce soir une vraie bombe nucléaire médiatique qui va définitivement conscientiser les Libanais sur les magouilles de Hariri. Cette bombe n’est autre que la première partie d’un enregistrement audio, pièce à conviction du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), où Saadedine Hariri accompagné de Wissam el Hassan (son bras droit et chef des services de renseignement libanais) et de Gerhard Lehmann (assistant de Detlev Mehlis) discutent avec Mohammad Zuheir al Siddiq qui n’est autre que l’un des faux-témoins de l’affaire qui poursuit les Libanais depuis près de 6 ans maintenant.
Ainsi, depuis des mois, l’opposition libanaise dénonçait la politisation du TSL qui va certainement, très bientôt, accuser le Hezbollah (ou plutôt certains de ses « membres indisciplinés ») du meurtre de Hariri. Non seulement le bloc de Hariri et de ses alliés ne voulaient rien entendre et continuaient à défendre le caractère indépendant du TSL, mais ils refusaient en plus de voter le renvoi vers la justice libanaise de l’affaire des faux-témoins. Selon l’opposition, en sachant qui se cachait derrière les faux-témoins, en découvrant qui les avait envoyé, on aurait un indice des véritables assassins de Rafik Hariri.
Cet enregistrement audio prouve la malhonnêteté de Saad Hariri et de tout son camp vis-à-vis des Libanais et de ceux qui ont cru en eux. Honte à Hariri et ses alliés, honte à toutes leurs manipulations.
Lors d’une intervention à la LBC, le ministre de l’Intérieur et des municipalités, Ziad Baroud, explique que les Forces de Sécurité Interne exécutent les mandats d’arrêt émis par la justice et ne discutent pas le contenu de ces mandats. Les FSI n’ont pas d’autres choix, ils doivent exécuter le mandat contre Ghada Eid, qui présente le programme « La corruption » (Al Fassad) sur les antennes de la télévision Al Jadeed.
Et en ce qui concerne l’intervention du ministre du Tourisme, Elie Marouni et son entrée dans les locaux de la télévision pour faire fuir Eid, le ministre Baroud rappelle que le ministre Marouni a renié ce fait.
Selon Baroud, Eid est probablement restée jusqu’à l’aube dans les locaux, mais si le ministre l’a fait sortir dans sa voiture, l’immunité des députés devrait être remise en cause.
Pour rappel, Ghada Eid est cette « journaliste » qui avait monté une histoire contre le député CPL Ibrahim Kanaan, lors d’une émission qu’elle dirige sur la chaîne Al Jadeed (Al Fassaad). Le député, dont l’un des slogans du parti est la lutte sévère contre la corruption, n’avait pu s’exprimer librement au cours du programme tenu quelques jours après les élections législatives du 7 juin dernier. Ironiquement, cette émission qui est censé aborder le thème de la corruption chaque semaine, a vu ses intervenants aboutir en prison pour faux, usage de faux et autres chefs d’inculpation. Les aveux de l’un des intervenants le lendemain de la tenue de l’émission avaient tout de suite mis la puce à l’oreille sur l’origine de la mise en scène. Ghada Eid est une sympathisante du parti Kataeb qui avait dû reconnaître la victoire du député Ibrahim Kanaan au Metn, face à l’alliance Gemayel-Murr.
Le Mouvement Pour le Liban avait à l’époque dénoncé la dérive de la journaliste.