Julien Abi Ramia – L’Hebdo Magazine
Jbeil, la plus petite des grandes villes du pays, le carrefour paisible de millénaires d’histoire. Havre de quiétude, la cité de l’alphabet est en mouvement. Bercée par la mer, pavée de pierres blanches, ses nuits sont douces et branchées. L’endroit rêvé pour une ballade qui n’en finirait jamais. Visite guidée.
Si Jbeil était une femme, elle serait souriante et lumineuse. Attirante et joyeuse. Charmeuse mais tellement simple, sans chichis. Elle serait intelligente, un peu folle et si romantique. Elle aurait tant de choses à raconter. De grandes histoires et de petites anecdotes. Vous l’écouteriez parler des heures durant, assis sur la plage, les yeux tournés vers l’horizon. Elle aimerait marcher, se balader, soir et weekend. Au bord de la mer ou sur la terrasse d’un café, la nuit lui va si bien. On l’aimerait d’un amour adolescent, plus profond qu’un amour de vacances, moins solennel qu’un mariage. Avec elle, vous êtes en paix, serein. Vos soucis, elle les met entre parenthèses. Elle a le contact facile, ouverte sur le monde. C’est quelqu’un de cultivé, qui aime l’art et l’archéologie. Beauté extérieure, richesse intérieure. C’est une bonne copine qui aime la fête, un sacré brin de fille qui n’aime pas la vie pépère.
On a tous un souvenir, un attachement particulier avec ce grand village. On vous explique pourquoi.
Une impressionnante richesse archéologique
A Beyrouth, Berytus ne veut pas dire grand-chose. A Jbeil, Byblos signifie tout. Ses habitants se savent héritiers d’une histoire séculaire. Byblos, c’est l’une des premières implantations humaines du Levant, l’une des premières villes de l’humanité. Elle est déjà occupée à l’époque du néolithique, il y a près de 7000 ans. Elle deviendra la figure de proue de la Phénicie heureuse, dont le peuple commerçant attirera les Lire le reste de cette entrée »