(L’Orient le Jour)
Dépourvu de toute mesure phare, le projet de budget 2011 – soumis quelques mois après celui de l’année 2010, toujours en attente d’adoption – prévoit notamment un léger recul du déficit public et du service de la dette, à 8,6 % et 129,2 % du PIB, respectivement.
En attendant l’adoption du projet de budget 2010, qui fait l’objet de vives discussions au sein de la commission parlementaire des Finances et du Budget depuis maintenant trois mois, la ministre des Finances, Raya el-Hassan, a officiellement soumis hier le projet de budget 2011 au Conseil des ministres – dans une double démarche visant à adresser un signal positif aux instances financières internationales et d’éviter de prêter le flanc encore une fois aux allégations formulées à son encontre cette année, lui imputant le retard mis dans l’approbation du projet de budget 2010.
Hier, la grande argentière s’est d’ailleurs félicitée du fait « qu’il s’agit de la première fois que le projet de budget est soumis seulement une semaine après la fin du délai constitutionnel », qualifiant ce pas de « grand exploit »…
Le ministère des Finances avait, rappelons-le, présenté la version finale du projet 2010 au Conseil des ministres en avril dernier, quatre mois après le début de l’année – un argument utilisé récemment par le président de la commission parlementaire chargée de l’examen du projet, Ibrahim Kanaan, pour justifier le délai de sa commission dans l’étude « scrupuleuse » du texte soumis…
Loin toutefois des autosatisfecit et des guerres politiciennes, le projet en question, élaboré en base d’une croissance réelle de 5 % l’an prochain, prévoit une amélioration des Finances publiques – un point principal à relever – le déficit budgétaire devant reculer de 18,7 %, à 3,6 milliards de dollars, contre 4,4 milliards de dollars en 2010, selon les prévisions.
Le texte soumis lundi soir au Conseil des ministres prévoit en effet une hausse seulement de 1,2 % des dépenses budgétaires en 2011, à 13,1 milliards de dollars, contre une augmentation sensible des recettes du budget, à 9,5 milliards de dollars (+11,5 %).
Il convient toutefois de préciser que l’ensemble des dépenses publiques (qui incluent les dépenses budgétaires et les dépenses du Trésor) sont prévues d’augmenter de 12,7 % en 2011, à 13,7 milliards de dollars, tandis que les recettes publiques (budget + Trésor) devraient totaliser un peu plus de Lire le reste de cette entrée »