Le ministre sortant des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui, a annoncé lundi soir que la Banque centrale du Liban (BDL) était prête à investir des dizaines de millions de dollars pour encourager la création de start-up au Liban.
Qualifiant l’initiative de « bonne nouvelle », le ministre a fait cette annonce via son compte Twitter : « Le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, vient de diffuser une nouvelle circulaire révolutionnaire qui vise à faciliter les investissements dans les start-up », écrit-il.
Interrogé par L’Orient-Le Jour, Maroun Chammas, président-directeur général de Berytech, a lui aussi salué la mesure de la BDL. « C’est une excellente initiative de la part du gouverneur, a-t-il indiqué. Initiative que nous saluons. Elle permettra d’encourager les fonds à travers les banques vers l’économie digitale et de revitaliser l’ensemble de l’économie. »
La question se pose toutefois de savoir si une telle mesure suffira à rassurer les entrepreneurs dans le contexte actuel de psychose sécuritaire. Pour M. Chammas, « le contexte n’influencera pas les créateurs d’entreprises, en particulier l’économie digitale qui ne s’adresse pas au marché libanais mais au monde entier. Les entrepreneurs seront affectés moralement mais pas économiquement », a-t-il conclu.
« La somme de 400 millions de dollars américains a été assurée à 75 % par la Banque centrale aux banques de placement libanaises pour investir dans les start-up, les accélérateurs et les Lire le reste de cette entrée »
Le 7 juin dernier, aux premières lueurs du jour, une levée de boucliers s’organise spontanément devant les grilles du Jardin des Jésuites à Geïtaoui. Hors de question pour les habitants du quartier de laisser leur espace vert à la merci des volontés de la municipalité de Beyrouth, décidée à doter le jardin d’un parking souterrain de quelque 700 places.
Dans les allées du Jardin des Jésuites à Geïtaoui, chacun a ses petites habitudes et parfois même une place attitrée. Lieu de rencontre intergénérationnelle, ce dernier, adulé par tous, fait aujourd’hui partie intégrante de la vie de quartier, de plus en plus rare dans le reste de la capitale libanaise faute d’espaces publics.
Rare endroit dans Beyrouth qui permet pareille démonstration de vie. Alors que la balançoire du square entonne un leitmotiv aigu, d’intensité proportionnelle à la joie des enfants, les plus vieux ne sont pas en reste, radio portatif sous le bras. Sur les bancs, des mères papotent ensemble, surveillant leurs bambins s’amusant dans le bac à sable; d’autres lisent des romans empruntés à la bibliothèque Assabil, présente dans l’enceinte du jardin, ou encore, des amis de longue date discutant de l’actualité. Enfin, aujourd’hui, dans les allées du parc, ce sont surtout les oreilles des responsables de la municipalité de Beyrouth qui doivent siffler. «Ils veulent construire un parking de 700 places à quatre niveaux, vous imaginez!», réagit un jeune père. «Il y a des vestiges, une librairie municipale, des vieux qui ne veulent pas aller en maison de retraite, des jeunes qui se dépensent… Et ils veulent nous enlever cet endroit? Ce jardin a été créé, qu’il demeure! Comment comptent-ils refaire un jardin en surface? Ont-ils fait une étude géologique pour se lancer dans ce genre de projets? On n’a jamais vu ça nulle part ailleurs», poursuit-il.
Justement, le 7 juin dernier, alors que quelques sportifs matinaux enchaînent les tours de jardin, des ouvriers arrivent pour prendre des mesures et retirer les portes de l’enceinte afin de permettre le forage et obtenir différents échantillons de terre. «Nous devions être une dizaine, se souvient Elie Samaha. L’information a circulé et nous avons décidé de leur bloquer l’entrée. Puis les passants sont venus aux nouvelles, gonflant les rangs des contestataires. Le garde a essayé de nous repousser, les gendarmes nous ont gentiment demandé de partir. Mais grâce à nos mobiles, nous avions fait passer le message et de nombreux habitants du quartier sont venus à la rescousse». Les ouvriers abdiquent et partent. Mais le répit semble être de courte durée et tout le monde ici l’a compris, car la municipalité semble bien décidée à aller jusqu’au bout. Selon Rachid Achkar, représentant du Comité du transport au conseil municipal de Beyrouth, le projet proposé vise à faciliter la vie des riverains et non à leur empoisonner l’existence. «Le parking du Jardin des Jésuites est à vocation principalement résidentielle et destiné aux riverains, permettant de libérer l’espace public en surface pour une utilisation plus environnementale, à travers l’aménagement de routes internes, selon notre nouveau plan de déplacement doux et son référentiel, explique-t-il. Les routes seront ainsi aménagées pour laisser place à des trottoirs plus larges, donc un Lire le reste de cette entrée »
Le paisible quartier de La Sagesse est à l’aube d’un bouleversement sans précédent. Abritant le collège de La Sagesse et l’archevêché maronite de Beyrouth, ses ruelles possèdent encore un charme particulier, les immeubles modernes qui ont réussi à s’implanter étant restés rares. Et pour cause, il y a quarante ans, une partie des bâtisses et jardins du quartier ont été expropriés par l’Etat pour y bâtir la voie rapide La Sagesse-Turk. Ce projet, remis au goût du jour par la municipalité de Beyrouth il y a trois ans, provoque la grogne et la mobilisation de la société civile.
Dans une impasse du quartier de La Sagesse, figé depuis plus d’un demi-siècle, des poules se promènent sans vergogne entre de vieilles bâtisses d’architecture traditionnelle. A travers une fenêtre, une porte, on voit des peintures d’époque et leurs emblématiques triples arcades. Sur leurs murs extérieurs, des croix rouges ne présagent rien de bon, marquées par l’association Save Beirut Heritage (SBH) pour signifier leur démolition future au passage de la voie rapide appelée Fouad Boutros. «Une trentaine de ces maisons seront détruites, annonce Giorgio Tarraf, président de SBH. Alors qu’aujourd’hui dans aucune des grandes villes de la région ou d’Occident, la voiture n’est privilégiée, le projet Fouad Boutros va provoquer des dégâts évidents sur le patrimoine, sur les habitants de la région, mais également d’un point de vue écologique. C’est un crime qu’on regrettera d’avoir commis».
Inspiré des plans du réseau routier pour Beyrouth de l’urbaniste Michel Ecochard dans les années 50, ce projet, resté dans les tiroirs de l’administration, a pourtant été remis à l’ordre du jour depuis trois ans. «Le projet avait débuté juste avant la guerre, explique Elie Hélou, responsable du projet au Conseil du Développement et de la Reconstruction. Le pont à l’intersection de l’avenue Charles Malek et Mar Mitr en avait été le premier ouvrage d’art. Cette voie est une partie du puzzle qui n’est pas encore achevé et qui doit l’être pour désengorger Achrafié». Un axe qui partirait du supermarché Spinneys, avec des embranchements sur Charles Malek frôlant les actuels restaurants et bloquant certaines rues, pour finir sa folle course sur l’avenue Charles Hélou avec un renfort de trois ponts et deux tunnels. Inacceptable pour différentes associations et urbanistes organisés en «Collectif civil».
«Le projet, un coup monté»
«En 2009, Fouad Boutros mettait la première pierre à cet axe La Sagesse-Turk, projeté, pourtant, il y a plus d’un demi-siècle, rappelle Raja Noujaim, membre du collectif. A cette époque, le quartier de La Sagesse n’avait pas plus de vingt ans et une maison était conçue sans une vision de préservation. Mais il ne faut pas réfléchir en termes de bâtiments mais de quartier, nous demandons que l’ensemble de la région soit classée. D’ailleurs, poursuit-il, l’aspect traditionnel n’est qu’un des nombreux points expliquant notre désaccord». Pour le Collectif civil, percer des voies rapides en 2013 dans des quartiers centraux est une «pratique destructrice révolue». Il souligne que ces dernières, au-delà de détruire une identité, un tissu urbain et architectural, ne résolvent les Lire le reste de cette entrée »
Avec les élections législatives de 2013 en point de mire, le club de basket-ball libanais de La Sagesse reçoit une attention renouvelée comme outil populaire politique. Les Forces Libanaises et le Courant Patriotique Libre cherchent à s’approprier le club comme précieuse base de soutien.
Quand Elie Mechantaf, à la tête du club libanais de basket-ball La Sagesse, visita l’année dernière le QG du chef des Forces Libanaises (FL) Samir Geagea, il retourna les mains vides. Il avait échoué à rapporter les fonds qui couvriraient 7 années de déficit du club.
La plupart des donateurs convoités refusèrent d’aider Mechantaf, à l’exception de Wadih el-Absi, un homme d’affaire qui soutient le chef du Courant Patriotique Libre (CPL) Michel Aoun.
Le soutien financier de Absi qui sponsorise déjà plusieurs clubs de basket et associations sportives, contribua à faire revenir le club à ses premières gloires. Suite aux excellents résultats réalisés par le club cette saison, la Sagesse devint à nouveau attractive à ceux qui l’avaient ignoré auparavant.
Cette période actuelle d’enthousiasme pour l’équipe arrive à la veille des élections législatives de 2013, donc mettant en échec toute tentative d’éloigner le club de la politique. Lorsque le député Nadim Gemayel est apparu à l’émission phare « Dunk » d’Al-Jadeed dimanche dernier, cet avenir manifestement politique fut confirmé.
Gemayel annonça que la coalition du 14 Mars allait utiliser la Sagesse comme tribune politique en réponse aux actions de Absi, mécène du club. Le député a appelé à la suppression du poste de chef du conseil d’administration à Ziad Abs, un Lire le reste de cette entrée »
Les craintes du parlementaire libanais pour sa sécurité et les informations sur son rôle dans les bombardements en Syrie est révélée dans le troisième épisode du rapport d’Al-Akhbar sur les bandes son Sakr-Hariri. Ces bombardements ont tué des dizaines de civils. Alors que Hariri continue à déléguer de loin, l’Arabie saoudite et le Qatar interviennent pour bloquer la libération des otages libanais en Syrie.
Les relations de Saad Hariri avec l’opposition syrienne – avec ceux qui adoptent l’idéologie des Frères Musulmans en particulier – date de 2005. Et Okab Sakr était un des premiers à ouvrir des lignes directes de communication entre Hariri et l’opposition.
Au début, quand Sakr était encore à Beyrouth, il gérait « la coordination médiatique » et, des fois, coordonnait des opérations sur le terrain avec des membres de l’opposition syrienne. Mais ces relations restèrent dans l’ombre.
Malgré les déclarations initiales de dissociation de Hariri lors des premiers moments de la révolte en Syrie, Sakr travaillait en privé sur le renforcement des liens de Hariri avec les membres de l’opposition syrienne.
Selon une source d’Al-Akhbar, Sakr a mis en place en 2011 un chambre d’opérations, avec une équipe de jeunes syriens et libanais pour coordonner avec un groupe similaire en Europe, et un autre en Syrie. Alors que les protestations ne s’étaient pas encore étendues au-delà de Deraa, la chambre de guerre basée à Achrafieh transportait des dispositifs de communication indétectables en Syrie.
Hariri chargea personnellement Sakr du dossier de l’opposition syrienne dès le départ, et Sakr resta en charge après que Hariri quitta Beyrouth. Dès la prise en charge, Sakr commença par appeler la coalition du 14 Mars, soutenue par l’Occident, à déclarer ouvertement sa position sur la crise en Syrie.
Il commença alors à s’inquiéter pour sa sécurité. Lorsque son ordinateur personnel fut hacké à Beyrouth, il insista pour quitter le pays. Il discuta du problème avec Hariri et le Brigadier Wissam el-Hassan [chef de sécurité assassiné].
La 19e édition du Festival du Cinéma européen se tiendra du 29 novembre au 9 décembre dans les deux salles du Cinéma Metropolis Empire Sofil (Achrafieh), a annoncé la chef de la Délégation de l’Union européenne au Liban, l’Ambassadeur Angelina Eichhorst, au cours d’une conférence de presse lundi 26 novembre.
Le Festival du Cinéma européen est organisé par la Délégation de l’Union européenne au Liban, en collaboration avec les Ambassades et Instituts culturels des Etats membres de l’Union européenne, sous le parrainage de S.E. M. le Ministre de la Culture Gaby Layoun et avec la contribution de la chaine LBCI.
Le Festival du Cinéma européen à Beyrouth aura lieu dans deux salles du cinéma Metropolis Empire Sofil à Achrafieh, a précisé Mme Eichhorst. Le film chypriote Small Crime du réalisateur Christos Georgiouera sera projeté en ouverture le jeudi 29 novembre.
Le programme complet du festival est disponible sur le site de la Délégation de l’Union européenne au Liban. Il comprend :
• 36 longs métrages récents provenant des Etats membres de l’Union européenne, ce qui permettra au public de voir des films primés lors des grands festivals internationaux ainsi que des premiers ou deuxièmes films de jeunes réalisateurs prometteurs.
• 1 long métrage de la Suisse et de la Serbie, pays invités du Festival cette année.
• 1 court métrage libanais récent de la réalisatrice libanaise Odette Makhlouf.
• 19 courts métrages réalisés par les étudiants de dix écoles libanaises d’audiovisuel.
Parmi les longs métrages, le Festival du Cinéma européen proposera trois films pour enfants. Le Festival invitera des enfants issus de milieux défavorisés à assister aux projections.
Afin d’encourager les jeunes talents, le Festival décernera, pour la douzième année consécutive, deux prix récompensant des courts métrages des écoles libanaises. Le Festival offrira à chacun des gagnants la possibilité d’assister à l’un de deux grands festivals internationaux de Lire le reste de cette entrée »
Le ministre des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui, a lancé mercredi le service Internet gratuit dans le jardin public Saint-Nicolas à Achrafieh.
Un mémorandum d’entente avait été signé en mars 2011 entre le ministère des Télécoms, l’Association des banques du Liban (ABL) et le fournisseur Sodetel pour offrir un service Internet gratuit dans douze parcs et jardins publics.
À ce jour, les jardins de Sioufi, de Sanayeh et des Jésuites à Rmeil sont dotés de ce service.
Plusieurs milliers de personnes ont bravé vents et pluies pour participer au BLOM Beirut Marathon qui a été lancé dimanche matin dans la capitale libanaise.
Pour la dixième édition de cette incontournable fête sportive, la Beirut Marathon Association (BMA) avait annoncé le 31 octobre que 33.370 coureurs et coureuses devront débouler dans les rues de Beyrouth, en dépit d’un contexte de crise socio-économique profonde que traverse le pays.
Parmi les participants à la compétition, le ministre des Sports et de la Jeunesse, Faysal Karamé, qui a affirmé que le marathon de Beyrouth est considéré comme « l’événement sportif le plus important au Liban ». « Je suis là pour le soutenir en dépit du mauvais temps », a-t-il dit, selon l’Agence nationale de l’information (ANI).
Outre le marathon classique sur 42.195 km, plusieurs autres épreuves sont prévues aujourd’hui : un marathon pour athlètes sur chaises roulantes, une course des célébrités sur 1 km, une course pour les enfants sur 5 km, une « fun race » sur 10 km, une course de 10 km pour athlètes à mobilité réduite…
Le temps pluvieux qui sévit depuis deux jours au Liban a toutefois obligé les organisateurs d’annuler plusieurs animations qui étaient prévues en plein air.
La première course en 2001 n’avait regroupé que 6.000 fondus du bitume. En 2011, plus de 32.000 Lire le reste de cette entrée »
Attentats, provocations et stratégie de la tension… Qui veut mettre le feu aux poudres ?
Après Beyrouth et son fief chrétien d’Achrafieh, c’était, deux jours plus tard, le dimanche 21 octobre, au tour de Damas d’être frappé en son quartier de Bab-Touma – la Porte de St Thomas – par un meurtrier attentat à la voiture-piégée… treize morts, des dizaines de victimes. Le rapprochement qui s’impose entre ces deux événements fait planer une pénible interrogation quant à l’identité des ordonnateurs et des exécutants de l’attentat d’Achrafieh. Peut-il s’agir des mêmes, et dans le cadre de quelle monstrueuse “stratégie de la tension” ?
L’ombre de la guerre civile plane sur Beyrouth quadrillé depuis lundi matin par les blindés de l’armée libanaise tandis que des tirs sporadiques se font entendre. Craignant un embrasement général, les représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité – États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni – ont appelé à « l’unité nationale ». Vendredi 19 octobre, le chef du renseignement de la Sécurité libanaise, le général Wissam el-Hassan avait perdu la vie ainsi que sept autres personnes, 78 autres ayant été blessées dans un attentat à la voiture piégée non revendiqué mais immédiatement imputé à Damas et à son allié le Hezbollah chiite.
Saad Hariri, tête de file du Courant du Futur 1 et de l’Alliance du 14 mars, depuis son exil de Jeddah en Arabie saoudite, a aussitôt accusé Bachar al-Assad. Quant au Druze Walid Joumblatt, hier Lire le reste de cette entrée »
Le ministre Nicolas Sehnaoui et l’ingénieur Ziad Abs ont déclaré dans une conférence de presse avoir conclu avec les hotels Alexandre (Achrafieh), Padova (Sin el Fil) et un troisième hotel au Royal Park de Ain Saadé la prise en charge des sinistrés de l’attentat d’Achrafieh. Un responsable permanent (Mme Samira Saradar) à plein temps, ainsi que des médecins et une équipe d’encadrement des victimes seront également à disposition.
Les personnes dans le besoin peuvent appeler le numéro suivant : 70 / 00 13 19
Pour de plus amples informations, voici la conférence de presse dans son entièreté (7min 55sec):
Le ministre Sehnaoui a également rappelé que cette action vise les victimes d’Achrafieh, au-dela de toute tendance politique.