Nicolas Sehnaoui, ministre libanais des Télécoms, a tenu une conférence de presse pour dénoncer les blocages persistants du PDG d’Ogero, Abdel Menhem Youssef, qui a la main sur les ressources internet de l’état. M. Youssef, pur produit de la corruption haririste, est d’un bord politique opposé à celui du ministre Sehnaoui. Fidèle lieutenant de la famille Hariri, dont le système de corruption fait l’objet d’une offensive sans précédent au Liban de la part du Courant patriotique libre, ceci explique le manque de coopération de cet haut-fonctionnaire d’état vis-à-vis des avancées réalisées par le ministre des télécoms et de toute son équipe.
C’est ainsi que Youssef bloque une grande partie de la capacité disponible pour l’internet au Liban, réduisant de moitié son potentiel.
Sehnaoui explique en détail dans cette conférence de presse le potentiel de l’infrastructure en place sans cesse bloqué par Youssef :
Les ministres se sont succédé à la tête du ministère des Télécommunications, mais Abdel-Menhem Youssef, directeur général et P.-D.G. d’Ogero, tout comme directeur général de l’exploitation et de la maintenance au sein du même ministère, a résisté aux changements et s’est maintenu en place. Il s’agit bien d’une énigme dans la mesure où tant Gebran Bassil que Charbel Nahas et Nicolas Sehnaoui, anciens et actuel ministre des Télécoms, ont des conflits avec ce fonctionnaire qui ne cache pas sa sympathie pour le Courant du futur.
Les disputes avec ses nombreux supérieurs hiérarchiques qui ont pris des formes différentes ont fait la Une des médias, du fait qu’elles avaient des répercussions directes sur les services fournis par le département des Télécoms aux abonnés ou abonnés potentiels à Internet et/ou aux lignes de téléphone fixe et mobile.
Youssef cumule trois fonctions au sein du secteur public, et aucun des ministres n’a pu le limoger ou du moins réduire le champ de ses prérogatives.
Ce qui est sûr, c’est le fait qu’il n’y a jamais de fumée sans feu. La réponse aux diverses interrogations a été donnée dans le cadre d’un rapport Lire le reste de cette entrée »
Le ministre des Télécoms, Nicolas Sehnaoui, a annoncé que la capacité internationale du Liban allait passer à 33 gigabits par seconde (Gbps) avant la mi-avril.
« Nous avons déjà augmenté la capacité de 13 à 23 Gbps en négociant de la bande passante sur le câble IMEWE (India Middle-East Western Europe), explique Firas Abi Nassif, conseiller du ministre, nous en négocions 10 supplémentaires ».
Cette capacité additionnelle de 20 Gbps sera distribuée entre réseaux DSL (internet fixe) et 3G (internet mobile) en fonction des besoins. C’est Ogero qui est en charge de cette répartition, ce qui laisse planer le doute sur sa date de mise en service: l’organisme public, qui gère les infrastructures étatiques, a déjà été accusé par le passé de profiter de sa position dominante pour retarder l’accès du secteur privé à certains services. Les fournisseurs d’accès à internet (ISPs) ne sont raccordés qu’à 70 centraux, là où Ogero est Lire le reste de cette entrée »
Ministère des Télécommunications Traduit par MPLBelgique.org
Ce document résume les réalisations du ministère des Télécommunications depuis l’arrivée du ministre Nicolas Sehnaoui en juin 2011. Il succède aux réformes déjà enclenchées par ses deux prédécesseurs, Gebran Bassil et Charbel Nahas. Lors de son mandat, M. Sehnaoui a réduit les prix de l’internet de 80%, ouvert l’accès au haut-débit et lancé la 3G pour les téléphones mobiles. A côté de ces mesures phares, d’autres plus anecdotiques mais non moins importantes pour l’évolution du secteur des télécoms au Liban. Bien que l’avancement soit considérable, les obstacles sont toujours là et bien identifiés également à la fin de ce document. La corruption, l’interdiction de recruter du personnel neuf et qualifié pose problème et empêche le ministre d’avancer plus vite dans ses réformes.
Accrochez-vous !
Liste des réalisations
1. Réduction des tarifs
– 33% de réduction de prix sur l’abonnement mensuel BlackBerry
– Tarifs internet DSL réduits de 80% (Décret n°6297)
2. Lancement de la 3G; débit jusqu’à 21 Mbps
3. Lancement du plan de « qualité de service » : date-objectif octobre 2012
– 1200 antennes + 120 mini BTS + 20 stations mobiles
– Roaming national
4. Remboursement des minutes aux abonnés de la téléphonie mobile pour le mois de Novembre 2011
5. Deux enchères, sur des numéros portables « Platinium », ont rapporté 2 millions de dollars.
6. Récupération du 2ème étage du bâtiment de Adlieh et soumission d’un rapport sur le 3ème réseau mobile
7. Décret n° 6297 sur le haut-débit:
– Vitesse 8 fois supérieure, capacité 3 à 5 fois supérieure, prix ayant chuté dans leur globalité à 80%
– 20% de remise en plus pour les établissements scolaires
8. Nouvel accord de gestion pour les deux réseaux mobiles:
– Frais de gestion réduits d’environ 40%
– Objectifs introduits aux deux gestionnaires à réaliser selon des Lire le reste de cette entrée »
En renversant en début d’année la majorité en sa faveur, le Hezbollah, malgré les couacs de la fragile coalition gouvernementale qu’il dirige, s’est assuré un précieux avantage dans le bras de fer qui l’oppose à la communauté internationale. Longtemps sonné, le 14 mars s’est magistralement relancé, grâce aux secousses syriennes du Printemps arabe.
Qu’elles semblent loin aujourd’hui, les discussions syro-saoudiennes. C’était il y a un an, presque jour pour jour. Les deux parrains, qui avaient repris langue, avaient imaginé un plan de sortie de crise, destiné à épargner au Liban les conséquences dramatiques de la mise en accusation, par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), du Hezbollah dans l’assassinat de Rafic Hariri. Les discussions de la dernière chance pour le gouvernement d’union nationale présidée par Saad Hariri. L’espoir n’a duré qu’un temps. Elles ont été littéralement torpillées. Sans les grands frères, la cohabitation devenait impossible. Le 12 janvier, l’opposition prend alors les devants en annonçant la démission de ses ministres. Le leader du Courant du futur est remercié. Pour la première fois depuis le retrait des troupes syriennes, le 14 mars est écarté du pouvoir. Pour le Hezbollah et ses alliés, le jeu en vaut la chandelle. L’opposition, le CPL en tête, qui se voit comme un parti de gouvernement, porte ainsi un Lire le reste de cette entrée »
Le ministre sortant des Télécommunications, Charbel Nahas, a affirmé vendredi que les décisions de l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) étaient illégales, et qu’il avait réglé les factures d’Ogero.
« Toutes les décisions prises par l’ART sont illégales selon la loi 431 sur les télécommunications tant que le ministère des Télécommunications n’a pas défini les grandes lignes de la politique du secteur, comme l’a souligné il y a quelques jours le Conseil d’Etat », a déclaré Nahas, lors d’une conférence de presse.
Concernant le bras de fer qui l’oppose à sa collègue des Finances Raya el-Hassan, M. Nahas a souligné l’avis en sa faveur de la Cour des comptes qui l’autorise à avoir recours à un compte annexe à la Banque du Liban, et affirmé avoir réglé vendredi matin toutes les factures d’Ogero aux fournisseurs, certaines remontant à 2003.
Le ministre Nahas a, par ailleurs, souligné que le directeur d’Ogero, Abdel Menhem Youssef, fait l’objet de plusieurs plaintes pénales et demandé sa révocation.
Nous regroupons sous cette page toutes les références retraçant le conflit, toujours en cours, qui oppose le ministre des Télécommunications, Dr. Charbel Nahas, le ministre de l’Intérieur Ziad Baroud et le tandem Achraf Rifi (chef des FSI) – Abdel Menhem Youssef (directeur général d’Ogero). Cette opposition fait suite à une prise d’assaut du ministère des Télécommunications par un département illégal des Forces de Sécurité Intérieure (FSI), la section des renseignements (Fere3 el ma3loumat). Le 26 mai 2011, 400 hommes armés telle une milice, envahissent le 2ème étage d’un bâtiment du ministère des télécoms renfermant du matériel pour un 3ème réseau potentiel, encore à l’état expérimental… enfin, c’est ce que tout le monde pensait jusqu’à cette affaire qui est sur le point de révéler l’utilisation et l’exploitation d’un réseau illégal de télécommunication à des fins financières, voire claniques et politiques. Le ministère voulait mettre fin à une exploitation illégale de ce réseau en le restituant à l’état.
A cela, il faut ajouter la démission du ministre de l’Intérieur, Ziad Baroud, qui entend marquer son ras-le-bol par rapport au comportement milicien du chef des FSI, Achraf Rifi, ce dernier s’obstinant à ne pas obéir aux ordres du ministre Baroud dont il dépend pourtant. Baroud avait exigé le retrait des FSI du bâtiment qu’ils occupaient… sans succès. Le soutien politique « Haririen » dont bénéficie Rifi est plus important que l’autorité du ministre et, par dessus tout, que l’état libanais. Cet épisode aura eu le mérite de révéler le manque de soutien politique dont bénéficiait Baroud, tant de la part du clan Hariri que du président de la république (bien désemparé dans pareille situation), quant aux réformes qu’il souhaitait mener.
C’est donc un véritable mur de corruption qui a été secoué grâce à la ténacité du ministre Nahas dont les qualités professionnelles sont reconnues dans le monde académique de la finance et de la gestion. Le courage dont il a fait preuve ce 26 mai 2011 aura permis de mettre à nu tout un système corruption, un véritable état dans l’état. Quant à la privatisation du secteur des Télécoms libanais, le rêve s’éloigne pour Hariri qui a toujours eu pour objectif de mettre la main sur ce secteur… c’était sans compter sur la présence active du CPL.
Très vite, le Courant Patriotique Libre, et plus particulièrement le ministre des Télécoms, est la cible d’attaques sectaires du clan Hariri qui agite la menace d’un conflit sunnite-chrétien. Les médias de Hariri (L’Orient le Jour, Al Moustakbal, Future TV, MTV et leurs sites internet ainsi que ceux des partis politiques satellites) mettent le paquet et font tout pour embrouiller l’opinion publique en propageant de fausses vérités. C’est d’ailleurs devenu une pratique courante afin de planter dans l’esprit des gens que « les deux cotés sont fautifs ». Cette page est destinée à vous aider, chers lecteurs, à avoir une lecture précise et claire de la situation, aussi complexe soit-elle. Il n’y a pas de gris au Liban… c’est soit noir, soit blanc. Si l’on veut en terminer avec la corruption et le désordre, le favoritisme et les pistons, le sectarisme et le féodalisme, il existe une formation capable de tout chambouler… elle ne demande que votre soutien!
Le spectacle honteux de l’affrontement entre un ministre et un officier des Forces de sécurité intérieure, que les Libanais ont suivi en direct sur le petit écran, est inconcevable même dans les Républiques bananières. Cette affaire dépasse le cadre d’une dispute entre un ministre et un directeur général. Quels sont les véritables enjeux?
Le fossé entre le clan Hariri et celui de Michel Aoun n’a fait que se creuser depuis le retour d’exil du général, en mai 2005. Connaissant l’intérêt et l’importance qu’accorde Saad Hariri – comme son père avant lui – au secteur des télécommunications, le chef du Bloc du Changement et de la Réforme insiste, lors des tractations pour la formation des derniers gouvernements, pour placer l’un de ses proches à la tête du ministère concerné. Le but, dit-il, étant de rétablir les droits de l’Etat sur ce secteur rentable qui constitue, sans aucun doute, une poule aux œufs d’or. Mais la mauvaise surprise de Gebran Bassil et après lui de Charbel Nahas aura été de découvrir que le directeur général d’Ogero opère hors de leur contrôle (Voir page 21). Abdel-Menhem Youssef avait été désigné par Rafic Hariri au poste de directeur général du ministère des Télécommunications. Il avait réussi – avant d’être emprisonné pendant dix mois et remplacé à la direction générale du ministère – à renforcer son contrôle sur l’administration sans jamais cacher qu’il ne prenait ses instructions que des Hariri, et non de son ministre de tutelle.
C’est pourquoi ces deux dernières années ont été le théâtre d’une lutte sans merci entre des ministres très «autoritaires», déterminés à récupérer toutes leurs prérogatives, et le directeur général d’Ogero qui ne veut rien céder des siennes. La suite est connue et la confrontation qui s’est déroulée sur les escaliers de l’immeuble des Télécoms, à Adlié, constitue le dernier épisode en date de ce bras de fer.
Dans cette tragi-comédie, les deux protagonistes sont sûrement fautifs, à des degrés différents. Mais il reste une question sans réponse: que cache au juste ce fameux «deuxième étage» pour que Lire le reste de cette entrée »