(L’Orient le Jour)
[Note du MPLBelgique.org : Pour la première fois depuis 6 ans, les sujets sociaux sont au centre du débat… après 6 années de prise en otage du débat imposé autour du tribunal pour Hariri. Merci à ce gouvernement pour avoir replacé le citoyen au centre de toutes les préoccupations]
Le 1er mai est l’occasion pour certains de prendre la parole pour faire entendre leurs revendications, et pour d’autres de répéter inlassablement les mêmes discours conciliants que les années précédentes. La célébration de la Journée mondiale du travail sera marquée cette année par un climat social assez tendu.
Cette année, les travailleurs célèbrent le 1er mai sur fond de crise sociale et de grèves à répétition. Après l’interminable feuilleton sur les majorations salariales, le pays connaît une nouvelle crise liée à une hausse record des prix de l’essence, qui affecte le secteur des transports, les boulangers, les commerçants, les exportateurs, mais aussi et surtout chaque citoyen obligé de payer le bidon d’essence à près de 40 000 livres pour se rendre à son travail. Depuis des semaines les appels à la grève se succèdent et la pression de la rue se fait de plus en plus sentir.
À l’occasion du 1er mai, la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) a publié un communiqué, affirmant que « cette année, la situation économique et sociale des travailleurs est à son plus bas niveau depuis des décennies, menaçant directement leurs emplois et leur survie au quotidien ». La CGTL a mis en garde contre « la dégradation de la situation, qui pourrait avoir des répercussions négatives sur la stabilité intérieure du pays », et appelé le gouvernement à « mettre en place des politiques économiques et sociales plus justes et équitables ». Ainsi, le 3 mai, une grève générale est organisée par la CGTL pour protester, entre autres, contre Lire le reste de cette entrée »