Jejoen Bontinck sera déféré samedi devant un juge d’instruction
Posted by jeunempl sur octobre 19, 2013
Jejoen Bontinck, ce Belge de 18 ans parti se battre en Syrie au début de l’année et que son père avait tenté de rapatrier, est revenu en Belgique ce vendredi. Il a été interpellé par la police et sera déféré ce samedi devant un juge d’instruction à Anvers. Il affirme qu’il ne s’est pas battu, et qu’il n’a pas été influencé par Sharia4Belgium.
Le juge d’instruction devra décider s’il délivre ou pas un mandat d’arrêt à l’encontre du jeune homme, indique le parquet fédéral. Jejoen Bontinck a été interpellé vendredi soir par la police alors qu’il se trouvait au domicile de sa mère.
Jejoen Bontinck est soupçonné de s’être rendu en Syrie, à la demande de Fouad Belkacem, le leader de Sharia4Belgium. Une version que le jeune homme a niée, mettant en avant des raisons humanitaires. Il a expliqué à certains médias avoir été pendant plusieurs mois chauffeur pour « une sorte d’hôpital, où les médecins étaient moins compétents qu’un étudiant débutant chez nous ».
Très médiatisé au printemps, le cas de ce jeune issu d’un milieu catholique et converti à l’islam radical avait révélé aux yeux du public l’existence de filières de recrutement de volontaires pour combattre le régime de Bachar al-Assad.
En février, le jeune Anversois avait dit à ses parents qu’il partait en vacances aux Pays-Bas, alors qu’il s’apprêtait en fait à se rendre en Syrie. En avril, son père, Dimitri Bontinck, avait affirmé l’avoir eu au téléphone. « Il pleurait, il voulait quitter la Syrie », avait expliqué ce dernier, un ancien militaire, qui s’est ensuite rendu en Syrie pour rechercher son fils, en vain.
« Je ne me suis jamais battu »
La VRT a rencontré Jejoen Bontinck, et il a donné sa version des faits : « Je suis parti le 22 février. Je suis allé de ma propre initiative jusqu’en Syrie. Je n’ai pas été sous l’influence de Sharia4Belgium, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent. J’avais d’ailleurs quitté l’organisation 10 mois avant mon départ. »
Il dit avoir été en Turquie avant de rejoindre la Syrie. Mais qu’a-t-il fait une fois sur place? Impossible à dire, même s’il affirme avoir voulu se rendre utile en faisant de l’humanitaire : « Je m’occupais du transport des personnes malades et des blessés. J’apportais aussi des médicaments d’un endroit à un autre. »
Il explique avoir changé de ville plusieurs fois. Mais s’est-il battu? A-t-il rejoint un bataillon? « Non je n’ai jamais fait partie d’une organisation de rebelles. Et si j’avais dû combattre, je serais mort comme tous les autres » poursuit-il.
Mais faut-il le croire? « Moi j’explique la situation comme elle est. Si on ne me croit pas, ce n’est pas mon problème. Et si on m’arrête et bien j’irais volontiers en prison. Ce n’est pas mon problème » dit-il.
La police l’a interpellé
Jejoen Bontinck a été interpellé par la police en rentrant en Belgique, ce vendredi, a annoncé son père, Dimitri Bontinck. La police est entrée chez la mère du jeune homme: « Ils sont entrés en force, avec une vingtaine d’agents », précise Dimitri Bontinck.
Selon le père de Jejoen, celui-ci a été entendu dans les locaux de la police d’Anvers, en présence de son avocat Kris Luyckx.
« Nous avions l’intention de nous rendre à la police lundi, mais Jejoen voulait d’abord revoir sa famille », a encore expliqué Dimitri Bontinck.
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