Interview exclusive avec Michel Tannous : «le basket libanais peut encore se relever si… »
Posted by jeunempl sur septembre 9, 2013
Propos recueillis par Mohamad Ezzedine – RPL France
Ancien président du Blue Stars, et de la fédération libanaise de basket-ball, Michel Tannous, aujourd’hui retiré du monde du sport, se désole de la situation actuelle du ballon orange au Pays du Cèdre. Les criminels qui ont détruit ce qui faisait la fierté des Libanais se reconnaitront à travers les paroles sages et sans concessions de Michel Tannous.
Mohamad Ezzedine : Le Liban a récemment été suspendu et interdit par la FIBA de toute compétition internationale « jusqu’à nouvel ordre ». Et comme un malheur ne vient jamais seul : les principaux acteurs du basket-ball au Liban semblent plus que jamais divisés et aucunement disposés à soigner les maux dont souffre la discipline. Peut-on parler de mort brutale du basket-ball libanais ?
Michel Tannous : La décadence du basket-ball libanais avait commencé bien auparavant et ce tragique épisode n’a été que le coup de grâce, mais le basket libanais peut encore se relever si…
Mohamad Ezzedine : Quels sont les criminels odieux qui ont tué le sport n°1 au Pays du Cèdre ?
Michel Tannous : Les criminels odieux sont nombreux et tous les protagonistes sont à mettre dans le même panier. Absolument personne n’a pris en considération l’intérêt de la discipline et l’intérêt du Liban.
M.E : Cette affaire est-elle une autre bataille entre 8 et 14 mars ?
M.T : Il ne faut pas voir dans tous les différents, y compris sportifs, un autre visage du conflit 8-14 mars. Pourquoi ne pas commencer par un conflit d’égos qui a fini par dégénérer ? La liste des coupables est très très longue.
M.E : La fédération libanaise de basket-ball actuelle est incapable de diriger un jeu devenu « beaucoup plus important qu’elle », et n’a jamais eu aucune légitimité aussi bien auprès des clubs qu’auprès des fans du ballon orange. Elle est également plus que fautive dans ce dossier. Alors pourquoi ne démissionne t-elle pas, elle et son président Robert Abou Abdallah ?
M.T : S’il faut parler de démission, il faut que la démission ouvre la porte à une ère nouvelle pour ce sport, mais aussi à une nouvelle législation moderne, qui donnerait la possibilité aux clubs de première division de déterminer leur propre devenir….
M.E : Amchit et le Mouttahed Tripoli ont-ils eu raison de saisir un tribunal civil pour régler leurs différends avec la fédération ? Peut-être était-ce pour eux l’unique moyen d’obtenir gain de cause, bien que le règlement de la FIBA interdise à la justice civile et à la politique d’interférer dans les affaires sportives?
M.T : Il faut aller au fond du problème et voir pourquoi ils ont agis de la sorte, dans le principe je suis contre qu’un tribunal civile interfère dans les affaires sportives. Quand j’étais à la tête de la fédération, un club de D1 nous avait intenté une action en justice. Or personne n’en a jamais rien su. Enfin, nous avons réglé ce problème par le dialogue. Le dialogue résout en effet tous les problèmes.
M.E : Selon vous par quel miracle pourra t-on sortir de ce cauchemar national ? En tant qu’ancien président de la fédération de basket-ball quelles solutions proposeriez-vous pour sauver la discipline ?
M.T : Les problèmes sont très faciles a résoudre, les clubs ne demandent qu’a jouer, en 2007 un projet a été présenté au ministère de la jeunesse et des sports, une copie existe toujours a la fédération. Ce projet entreprit avec la collaboration de la FIBA et qui a reçu l’aval des 8 clubs de l’élite, répond a tous leurs besoins et à toutes leurs questions et inquiétudes.
M.E : Allez-vous briguer un autre mandat à la tête de la FLB, comme laissent à le croire certaines rumeurs dans la presse ces derniers temps?
M.T : le basket-ball est derrière moi maintenant.
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