Le retournement de veste de Samir Geagea : condensé de déclarations du leader des FL sur la loi orthodoxe
Posted by jeunempl sur mai 15, 2013
Après avoir mis au défi les blocs parlementaires chiites de soutenir la loi électorale orthodoxe, Samir Geagea retire son soutien à cette réforme électorale cruciale pour les Chrétiens et le retour de leurs droits.
Honte à ce traitre qui avait déjà poignardé dans le dos les chrétiens lors d’un autre moment tristement historique… les accords imposés de Taëf en 1989. Et cela, après avoir contribué au retrait historique des Forces Libanaises des régions de Chouf, Aley et Saïda dans les années 80, provoquant un exode chrétien sans précédent.
Combien de temps encore ce chef de guerre, aujourd’hui converti en chef de la corruption à l’encontre des chrétiens va-t-il continuer à sévir de toute sa bêtise ?
L’accord électoral de la dernière minute conclu dans la nuit de mardi entre les Forces libanaises, le Courant du futur (CDF) et le Parti socialiste progressiste (PSP) a mélangé les cartes. L’unanimité chrétienne autour du projet orthodoxe a volé en éclat après le revirement de Samir Geagea, sans pour autant que l’unité du 14-Mars ne soit retrouvée. En effet, le parti Kataëb, exclu des concertations tripartites, a annoncé son refus de l’accord et son bloc parlementaire a été le premier à se rendre au Parlement pour la séance qui était prévue mercredi matin pour voter le projet orthodoxe, avant qu’elle ne soit reportée.
Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le général Michel Aoun, a exprimé sa déception après le report de la séance. «Cette journée devait être historique», a déclaré M. Aoun, lors d’une conférence de presse place de l’Etoile. «Nous avons raté cette chance de redonner aux chrétiens leurs droits, ce qui s’est passé à Taëf vient de se reproduire aujourd’hui, a-t-il ajouté. Notre objectif reste de garantir l’égalité, et la proposition mixte ne le fait pas».
La séance a été reportée afin de permettre davantage de concertations entre les blocs parlementaires, après que le 14-Mars eut remis au président du législatif, Nabih Berry, le projet de loi concocté mardi soir. Ce projet est basé sur les modes de scrutin majoritaire et proportionnel et sur un nouveau découpage des circonscriptions. 46% des sièges parlementaires seront élus sur base de la proportionnelle et 54% suivant le mode majoritaire. Le scrutin majoritaire sera organisé au niveau de 26 circonscriptions, les cazas actuels. Le scrutin proportionnel sera organisé au niveau de six grandes circonscriptions, les cinq mohafazats actuels, le mohafazat du Mont-Liban étant divisé en deux circonscriptions: l’une formée des cazas de Jbeil, Kesrouan, Metn-Nord et Baabda; et la seconde regroupant les cazas du Chouf et de Aley.
Lors d’une conférence de presse, place de l’Etoile, le député des Forces libanaises Georges Adwan a déclaré que «cette proposition de loi ne vise à braquer aucun parti, y compris le CPL». «Nous avons accepté ce projet pour le bien du Liban», a-t-il ajouté. Nous avons recherché une bonne représentation des chrétiens et le renforcement de la coexistence». «Le courant du Futur et le PSP rejetaient la proportionnelle. Nous avons tenu de nombreuses réunions et nous sommes parvenus à un résultat», a encore dit M. Adwan.
Après avoir reporté la séance de mercredi, le président Berry a appelé à des réunions ouvertes d’ici à vendredi de la sous-commission parlementaire chargée d’examiner les projets de loi électorale. Le chef du législatif avait présenté à ses alliés, mardi soir, une nouvelle proposition de loi électorale mixte, qui vient en réponse à l’accord tripartite (CDF-FL-PSP). La proposition de M. Berry prévoit d’élire 64 députés sur base d’un scrutin organisé suivant le système proportionnel et 64 suivant le système majoritaire. Le scrutin sera organisé sur base de 26 circonscriptions. Selon le quotidien An-Nahar, publié mercredi, cette proposition aurait reçu le feu vert de plusieurs composantes du 8 et du 14 Mars.
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