Loi électorale: les chrétiens appuient le projet orthodoxe
Posted by jeunempl sur janvier 8, 2013
A la veille de la reprise des travaux de la sous-commission parlementaire chargée d’examiner les projets de loi électorale, le comité quadripartite chrétien, qui comprend des représentants du Courant patriotique libre (CPL) du général Michel Aoun, du Parti Kataëb, des Forces libanaises (FL) de Samir Geagea, et du Courant des Marada de Sleiman Frangié, a exprimé, au siège du patriarcat maronite à Bkerké, son soutien au projet orthodoxe. Ce texte prévoit que chaque communauté élise ses propres députés, sur base de la proportionnelle.
Michel Aoun avait fait part de son soutien à ce projet de loi et au système proportionnel, deux jours plus tôt. « Le projet orthodoxe assure la meilleure représentation tout en garantissant l’élection de 64 députés de la part des chrétiens et en assurant une représentation juste et équitable », a-t-il dit. Lundi, c’était au tour de Samir Geagea de lui emboiter le pas. « Le projet de loi orthodoxe assure la meilleure représentativité, mais certains partis s’y opposent », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse à Meraab. « Le comité quadripartite chrétien a adopté le projet orthodoxe car le CPL nous a informés que le Hezbollah est d’accord avec ce projet », a précisé M. Geagea. « Nous allons discuter sérieusement afin d’aboutir à un nouveau projet de loi électorale », a-t-il ajouté. Il a appelé le président de la Chambre Nabih Berry à convoquer l’assemblée générale pour voter une nouvelle loi si les discussions échouent.
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a quant à lui appelé la sous-commission parlementaire à dépasser, dans ses travaux, la loi de 1960, rejetée par les partis chrétiens et le 8-Mars. Walid Joumblatt est le seul à défendre cette loi publiquement, alors que le Courant du Futur, tout en y étant favorable, évite de la soutenir ouvertement.
Le cardinal Raï, qui mène une campagne depuis des mois contre la loi de 1960, a souligné la nécessité pour les protagonistes de parvenir à un projet de loi convenable pour toutes les composantes de la société libanaise. Certes, les chrétiens ont affiché, une fois n’est pas coutume, leur unité autour de la question électorale. Mais tout laisse penser que les débats seront difficiles. Une source parlementaire citée par le quotidien Al Hayat a déclaré que « le projet orthodoxe est mort-né et n’a aucune chance d’être approuvé ». « Le représentant de M. Joumblatt, au sein de la sous-commission parlementaire, Akram Chehayeb, va rester attaché à la loi de 1960, en proposant d’y inclure quelques amendements », ajoute le journal. Le député Marwan Hamadé, proche de Saad Hariri, a fait une déclaration allant dans le même sens. Selon lui, le projet orthodoxe ne bénéficiera pas du soutien de la majorité au Parlement. « Si nous échouons à parvenir à un projet de loi commun, nous discuterons de la possibilité d’adopter une proposition proche du projet de loi présenté par Fouad Boutros », a- t-il déclaré. Conformément à ce projet la proportionnelle est en vigueur dans 60% des circonscriptions et le mode majoritaire dans 40%.
La sous-commission sera présidée aujourd’hui par Robert Ghanem, président de la Commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, qui remplace le vice-président du Parlement, Farid Makari, qui se trouve à Paris pour « raisons de sécurité ». Elle tient ses réunions dans un hôtel, près du Parlement.
Votre commentaire