Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Liban – La confidentialité en danger : la sécurité veut accéder à tous les comptes Internet

Posted by jeunempl sur décembre 5, 2012

[Note du MPLBelgique.org : Nous vous proposons un recueil d’articles sur l’affaire de ces deux derniers jours : L’appel du ministre des Télécoms, Nicolas Sehnaoui, pour préserver la confidentialité des informations privées des internautes libanais suite aux appels répétés des services de renseignement des Forces de sécurité intérieure, une branche politisée au sein de la police libanaise… Retour sur le tollé provoqué au sein de la toile libanaise !]

Nicolas Sehnaoui - Ministre des Télécommunications4/12/2012

Liban : La confidentialité en danger

Libnanews

Le système judiciaire connait assez souvent des abus mais au Liban, on ne fait pas la dentelle. Après les données de tous les étudiants libanais de 2000 à 2005 transmis on ne sait ou dans le monde, un nouvel épisode – bras de fer – apparait ce soir, le viol de la confidentialité de 4 millions de Libanais une nouvelle fois.

Dans un communiqué publié par le ministre des télécoms actuel, Nicolas Sehnaoui, on apprend que les FSI ont demandé à que leur soit communiqué les bases de données, noms d’utilisateurs et mots de passe des libanais utilisant, non seulement les réseaux de télécoms mais également les réseaux sociaux. Big Brother en gros.

Vous pouvez lire ici la traduction en français:

« Ce soir, pour le bien de notre vie privée, j’appelle à votre soutien.
Un appel à tous les blogueurs, e-journalistes, Tweeters et les utilisateurs de Facebook et tous les membres de notre communauté de médias sociaux.

Notre confidentialité sur Internet tout comme le peuple libanais est en jeu.

Aujourd’hui, j’ai pris une décision et j’ai refusé une demande de « Fer3 Ma3loumet » exigeant le contenu de tous les SMS, des noms d’utilisateur et mot de passe de toutes les sessions de données, BBM, Webmail de 4 Million de libanais.

Cette demande est inacceptable, illogique et ne saurait être justifiée. Nous ne pouvons pas résoudre un crime en commettre un autre crime.

La décision est désormais entre les mains du Conseil des ministres, et j’ai besoin de votre soutien.
J’ai besoin de vous faire part pour sensibiliser la population et faire pression sur tous les membres du Conseil afin arrêter cette invasion de notre vie privée.

Retweetez, partagez, émailez et bloggez, utilisez tous les moyens que vous trouverez pour dire « Comme un citoyen libanais je refuse de renoncer à ma vie privée sur Internet »

Traduction du communiqué fourni par Bing – la flemme de traduire ce soir…

Liban: la sécurité veut accéder à tous les comptes Internet

Le Figaro – Sibylle Rizk

Wissam el HassanPour leur enquête sur l’assassinat du général Wissam el-Hassan, les services de renseignement libanais demandent aux Télécoms les mots de passe de tous les usagers de Facebook. Le ministère refuse et le débat enflamme la société.

Beyrouth

« Mobilisez-vous contre les violations de la vie privée sur Internet.» L’appel qui agite les réseaux sociaux libanais depuis lundi n’émane pas d’une association de défense des droits de l’homme mais du ministre libanais des Télécoms. Nicolas Sehnaoui a annoncé avoir refusé aux services de renseignement des Forces de sécurité intérieure (FSI) l’accès à un très gros volume de données numériques dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de leur chef, Wissam al-Hassan, le 19 octobre 2012. Les services de sécurité ont demandé à avoir accès au contenu de tous les textos échangés sur le territoire libanais entre le 13 septembre et le 10 novembre 2012, ainsi qu’aux données personnelles (mots de passe, adresse, numéro de téléphone, etc.) sur des sites tels que Facebook, qui compte 1,4 million de membres au Liban.

Levée de boucliers sur le web

«J’ai besoin de vous, internautes et activistes libanais, pour faire pression sur les membres du gouvernement afin d’empêcher cette atteinte à notre vie privée», dit le ministre des Télécoms, s’adressant aux internautes. Un message qui suscite d’ores et déjà une levée de boucliers sur le web, tant pour soutenir Sehnaoui que pour le critiquer.

Sehnaoui - Tweets (respect de la vie privée)

Les uns relaient sa campagne sur Twitter à travers le hashtag (mot-clé) #ProtectPrivacy et réclament avec lui le respect de la vie privée sur Internet, tandis que son message sur Facebook suscite plus de 1800 «j’aime». Les autres dénoncent une «croisade» pour les libertés déplacée à leurs yeux tant que les auteurs de la vague d’assassinats et d’attentats qui frappe le Liban depuis 2005 ne sont pas démasqués.

Car, comme bien souvent au Liban, le débat se déroule sur un terrain ultrapolitisé qui en brouille l’enjeu. Celui-ci ne porte pas comme ailleurs sur la recherche de l’équilibre subtil entre la protection des droits individuels et les impératifs de la sécurité nationale, mais il divise surtout les Libanais selon des lignes de clivages partisanes.

Entre les mains du Conseil des ministres

Le ministre des Télécommunications, qui appartient au Courant patriotique libre de Michel Aoun, allié du Hezbollah au sein de la coalition actuellement au pouvoir, est accusé ouvertement de «couvrir» les criminels en refusant de coopérer avec les enquêteurs. C’est déjà l’analyse des réseaux de communication qui avait permis, grâce à des logiciels très performants fournis notamment par la France, de détecter un groupe de quatre membres du Hezbollah, accusés d’être impliqués dans l’attentat contre l’ancien premier ministre Rafic Hariri, mais aussi de mettre au jour des réseaux d’espionnage israéliens au Liban.

«Accepter une telle requête reviendrait à changer en douce le visage du Liban qui est celui du respect des libertés individuelles!», se défend Nicolas Sehnaoui, qui a décidé de remettre l’affaire entre les mains du Conseil des ministres. «La Constitution et la loi sont claires, elles interdisent de remettre ces données», ajoute le ministre, qui dit s’appuyer sur l’avis de la Commission judiciaire chargée d’examiner les requêtes des forces de sécurité.

La vie privée des Libanais à la disposition des renseignements!

téléphone - GSM - mobileMediarama

L’affaire des données des communications téléphoniques revient sur le devant de la scène après le refus de la commission judiciaire ad-hoc de donner son feu vert aux dernières demandes présentées par les services de sécurité.

Les services de sécurité ont en effet demandé à avoir accès aux messages (SMS) échangés sur tout le territoire libanais sur une période remontant à deux mois avant l’assassinat, le 19 octobre 2012, du chef des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Wissam el-Hassan.

Les services de sécurité ont aussi demandé à avoir accès aux mots de passe de plusieurs comptes Facebook et internet. Une source proche de cette commission judiciaire a indiqué que la demande des services de sécurité violait clairement la Constitution et la vie privée des citoyens.

Le ministre des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui, a confirmé ces informations, avertissant qu’un accord pour l’accès à ces informations permettrait aux services de sécurité « de violer encore davantage » la vie privée des Libanais.

Sehnaoui a par ailleurs indiqué avoir transmis la demande au secrétariat général du Conseil des ministres tout en recommandant son rejet.

Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a de son côté déclaré que les services de renseignements des FSI avaient effectivement demandé à avoir accès aux messages.

Après la fin de non recevoir de la commission judiciaire, ce service de sécurité a décidé de faire une nouvelle demande concernant uniquement deux mouhafazat, dont le Mont-Liban, a-t-il dit.

Face aux demandes insistantes des FSI, Sehnaoui transpose sur le web le débat sur les données

(L’Orient le Jour – Béchara Maroun)

Le ministre libanais des Télécommunications accuse les services de sécurité de vouloir porter atteinte à la vie privée des citoyens et mobilise la Toile contre leur nouvelle requête. Entre sécurité et vie privée, le débat est relancé.

Le dossier des données téléphoniques a refait surface hier après une nouvelle requête des Forces de sécurité intérieure. Pour mémoire, le sujet avait été clos après l’assassinat du chef du service des renseignements des FSI, Wissam el-Hassan, le Conseil des ministres ayant enfin consenti à livrer la « all data », une requête refusée jusque-là par le ministre des Télécoms, Nicolas Sehnaoui.

Aujourd’hui, la polémique reprend puisque les services de sécurité ont demandé à avoir accès aux messages courts (SMS) échangés sur tout le territoire libanais sur une période remontant à deux mois avant l’assassinat, le 19 octobre 2012, de Wissam el-Hassan, et l’accès aux mots de passe de plusieurs comptes Facebook et Internet. Il semblerait que la « all data » qui permet de retracer le mouvement des échanges téléphoniques n’ait pas suffi aux FSI, qui ont formulé une nouvelle requête considérée « osée », vu la polémique intense suscitée par leur ancienne demande.

Le ministre des Télécoms a lancé lundi soir un appel sur sa page Facebook invitant les internautes à se mobiliser contre la requête des FSI, qu’il a affirmé avoir refusée. « Notre vie privée sur Internet est en danger », a déclaré M. Sehnaoui. « La demande des services de sécurité est inacceptable, illogique et injustifiée, a-t-il ajouté. Nous ne pouvons pas résoudre un crime en commettant un autre crime. J’ai donc besoin de vous, internautes et activistes libanais, pour faire pression sur les membres du gouvernement afin d’empêcher cette atteinte à notre vie privée. » Quelques heures après sa publication, le message du ministre a été partagé plus de 1 500 fois sur Facebook. Même succès sur Twitter, où de nombreux internautes libanais et parmi eux des partisans du 14 Mars ont dénoncé la demande des services de sécurité, utilisant le hashtag (mot-clé) : #ProtectPrivacy (ou « Protégez ma vie privée » ).

Nicolas Sehnaoui

Contacté par L’Orient-Le Jour, Nicolas Sehnaoui a affirmé que « les FSI ont demandé qu’on leur fournisse le contenu des SMS de tous les Libanais sur une période de deux mois, ainsi que les mots de passe des comptes Facebook et Twitter et des adresses mail de toutes les personnes présentes sur le territoire libanais, ainsi que le contenu de leurs e-mails, la “data call” ou “data session” qui comprend les conversations des applications comme Whatsapp, le contenu des conversations BBM et des conversations sur Skype ». Concernant l’autorité du ministre et sa capacité à fournir des mots de passe du site Facebook régi par des lois internationales, M. Sehnaoui a répondu : « Je ne sais pas. Je m’en fiche. Que je puisse le faire ou pas, je ne donnerai pas ces informations par principe. Une telle manœuvre constituerait une suspension de la démocratie et des libertés au Liban. Il n’y a qu’un pays qui prend de telles mesures aujourd’hui après la chute du régime Kadhafi en Libye, c’est la Syrie. »

Le général Michel Aoun, chef du bloc du Changement et de la Réforme, avait précisé hier qu’une étude avait été menée auprès d’experts français qui avaient précisé que « la livraison des données téléphoniques est contraire à la loi et qu’un tel acte est susceptible d’être sanctionné par une peine de prison ». Une affirmation reprise par le ministre Sehnaoui, qui a qualifié la nouvelle requête des FSI de « pure folie ». « Je suis confiant que le Conseil des ministres partagera mon point de vue, et les Libanais aussi. Face aux crimes, les citoyens étaient en état de coma et ne comprenaient pas ce qui se passait. Aujourd’hui, les FSI les touchent au plus profond de leur intimité, elles sont allées trop loin, et les gens ne le leur permettront pas, ni la loi », a-t-il ajouté. En effet, la commission judiciaire ad hoc a refusé de donner son feu vert aux dernières demandes des services de sécurité, une source proche de cette commission soulignant que ces demandes violaient clairement la Constitution. Le service de sécurité a décidé en réponse de présenter une nouvelle demande concernant uniquement deux mohafazats, dont le Mont-Liban.

« Je n’ai jamais refusé une requête aux FSI quand il s’agissait de cas individuels, comme l’énonce la loi 140, a conclu M. Sehnaoui, mais de là à livrer les informations de 4 millions de Libanais et de permettre à un appareil sécuritaire de contrôler le pays, cela n’est pas possible. Même s’ils affirment qu’ils n’utiliseront ces données que pour des fins sécuritaires, je ne leur fais pas confiance. » Le ministre des Télécoms avait soumis un mémorandum au Conseil des ministres il y a quelques mois pour protester contre le projet qui avait été proposé d’amender la loi 140 stipulant la confidentialité des échanges téléphoniques. Il a donné sa parole sur Twitter, hier dans la soirée, qu’ « il portera tous les messages des internautes qui l’ont soutenu au Conseil des ministres mercredi prochain ».

Le bloc du Futur

N’ayant pas pu joindre le directeur des FSI, le général Achraf Rifi, nous avons contacté le député Ghazi Youssef (bloc du Futur), qui n’a pas démenti la requête des FSI. « Les FSI ont des informations et savent que les criminels qui ont participé à l’attentat contre Wissam el-Hassan ont utilisé les messages téléphoniques plutôt que les appels, et qu’ils ont utilisé tous genres de technologies dans leur complot, notamment Facebook. D’où la demande d’accès aux mots de passe des Libanais », a-t-il dit. Le député Youssef a estimé que ces derniers « doivent sacrifier un peu de leur vie privée au profit de leur sécurité », considérant que « les FSI n’utiliseront pas les données livrées à des fins personnelles, et qu’elles n’auraient pas formulé une telle requête si elle n’était pas nécessaire ». En réponse à la décision de la commission judiciaire, favorable aux positions du ministre Sehnaoui, le député Youssef a affirmé que « le Conseil des ministres aura le dernier mot dans cette affaire et qu’il faut qu’il accepte la demande des FSI avant qu’il ne soit trop tard ». « Devrons-nous attendre un autre attentat pour livrer les données téléphoniques demandées ? » s’est interrogé M. Youssef, ajoutant sur un ton ironique : « Le Conseil des ministres livrera sûrement ces données, quand ils auront fini de commettre un autre attentat. »

Au terme de sa réunion hebdomadaire, le bloc parlementaire du Futur a dénoncé hier dans son communiqué « les positions de certains responsables et ministres vis-à-vis de la requête des FSI », considérant que « la liberté individuelle des citoyens dans le cadre de la loi est sacrée, mais qu’il faut coopérer avec les services de sécurité pour arrêter les criminels et protéger les citoyens ». « La requête des FSI est relative à deux mohafazats précis, et le ministre des Télécoms accomplit jusqu’au bout sa mission de protéger les criminels », a affirmé le communiqué, rappelant que « le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel a lui aussi soutenu que “ les criminels utilisent les SMS pour communiquer entre eux ” ».

5/12/2012

Liban : Sehnaoui remettra les données sur le mouvement des SMS aux FSI

(L’Orient le Jour)

Le ministre libanais des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui, a affirmé mercredi qu’il avait décidé de remettre aux Forces de sécurité intérieure (FSI) les données sur le mouvement, mais sans le contenu, des messages courts (SMS) échangés sur tout le territoire libanais sur une période remontant à deux mois avant l’assassinat, le 19 octobre 2012, de Wissam el-Hassan.

« Notre refus concernait des informations sur la vie privée des Libanais », a déclaré M. Sehnaoui à la chaîne LBC.
« La demande des FSI a été faite d’une façon inappropriée. Il s’agissait de délivrer le contenu des SMS et des informations concernant Internet concernant tous les Libanais », a-t-il dit.

Dans le cadre de leur enquête, les services de renseignements des FSI ont demandé à avoir accès au contenu des SMS échangés sur tout le territoire libanais sur une période remontant à deux mois avant l’assassinat du général Hassan.

Le ministre des Télécoms a lancé lundi soir un appel sur sa page Facebook invitant les internautes à se mobiliser contre la requête des FSI, qu’il a affirmé avoir refusée.

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