Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Analyse : Les incidents du Nord visaient l’affaiblissement de l’armée libanaise face au contrôle de sa frontière

Posted by jeunempl sur juin 6, 2012

Tayyar

Le 13 mai 2012, la sûreté générale libanaise a arrêté le jeune homme Chadi Mawlawi à Tripoli. Elle le soupçonnait d’appartenir à une organisation extrémiste islamique, pratiquant la  contrebande d’armes vers la Syrie. Son arrestation fut fondée sur les informations fournies par une superpuissance occidentale qui estimait que le terrorisme et l’athéisme ont atteint une ampleur qui ne peut plus être contrôlée. Les islamistes ont enflammé Tripoli, la capitale du Nord, et transformé les événements en un conflit entre sunnites et alaouites – entre les deux régions troublées de Bab El Tebbaneh et Jabal Mohsen.

L’arrestation d’un suspect par les autorités libanaises, qui a enflammé la sédition dans une zone pleine, est fondée sur la même logique qui fait de la capture de deux soldats à la frontière une cause pour déclencher une guerre globale contre le Liban, comme en 2006. Tout le monde tremblait et c’était un microcosme de la guerre qui a fait resurgir à l’esprit les événements de « Naher Al Bared ».

Lors des événements qui ont eu lieu à Tripoli, un soldat a été tué, mais personne n’a bloqué les routes en son nom, personne n’a brûlé des pneus et personne ne s’est révolté contre cela comme ils l’ont fait quand Mawlawi a été arrêté. Cet incident a été précédé par des menaces en provenance des pays du Golfe, en plus des avertissements des Émirats arabes unis, Qatar, Bahreïn et le Koweït qui ont tous conseillé à leurs citoyens de ne pas se rendre au Liban en raison de la « situation sécuritaire ».

Cela a brisé la dignité de l’État libanais, ce qui a permis une semaine plus tard, plus précisément le 20 mai 2012, au cheikh Ahmad Abdel Wahed et son compagnon Cheikh Mohammad Roeb qui étaient dans une « Range Rover Supercharged » toute neuve de passer tout près d’un point de contrôle de l’armée libanaise en Khouwaykhat suivie par une autre voiture transportant des armes à l’intérieur. Les voitures des deux cheikhs ne se sont pas arrêtées au point de contrôle, violant par ce comportement les règles générales.

L’armée a tiré quelques coups en l’air afin d’inciter les deux cheikhs « à se conformer au pouvoir de l’Etat et s’arrêter”. Il y eut un échange de tirs et le cheikh et son compagnon ont été tués.

Une forte révolte s’en est suivie et les politiciens du Akkar, en particulier ceux qui appartiennent au Courant du Futur, emmenés par le député Khaled Daher, ont exigé le départ et la punition de l’armée positionnée au Akkar. Certains ont demandé que les soldats, qui ont payé un lourd tribut pour défendre l’unité du Liban et sa stabilité pendant les événements difficiles que traversait le pays au cours des années, dont les derniers étaient la guerre de Nahr el Bared et la guerre de Juillet, soient exécutés. Ils ont même appelé à former une « armée libanaise libre » en référence à « l’armée syrienne libre » qui combat le pouvoir en Syrie.

Nul n’a attendu l’enquête, le dossier a été renvoyé au Conseil de la magistrature dans un précédent dangereux, surtout que l’armée est soumise à un tribunal militaire. Trois officiers et 19 membres de l’armée ont été arrêtés de manière inédite, parce que généralement les membres de l’armée sont mis en examen et sous enquête tout en exerçant leurs fonctions, ils ne peuvent pas être arrêtés selon la loi de l’institution militaire libanaise.

D’importantes lacunes apparues plus tard ont confirmé que l’incident était délibéré et planifié. Il aurait pu sauver le Liban d’un nouveau massacre, spécialement le jour même où le parti social nationaliste syrien commémorait le massacre de Halba. Daher, lui, avait également convié à un rassemblement dans la même zone. Or entre les deux parties, le massacre de Halba laissera encore couler beaucoup d’encre dans l’histoire moderne du Liban.

Il s’est avéré que le véhicule militaire a été fusillé, ce qui signifie que l’armée n’a pas tiré sans raison justifiable. L’armée avait reçu un jour auparavant les instructions qu’il était nécessaire d’être strict dans l’accomplissement de sa mission d’inspection pour éviter l’arrivée d’armes aux deux festivals. Il s’est avéré qu’il y avait des armes dans les voitures du Sheikh, en plus de sachets contenant plus de 500 munitions.

Le dossier a été renvoyé au Conseil de la magistrature et les soldats ont été arrêtés. Ce fut encore une fois une violation des lois de cette institution nationale.

Le général Aoun a tout de suite après l’incident prévenu que le non-respect de la dignité de l’armée va diminuer sa puissance et faciliter l’insurrection, ce qui signifie davantage de victimes.

Les avertissements du Général Aoun sont devenus réalité une semaine plus tard, lorsque le jeune homme Charbel Rahmé est passé par le point de contrôle de l’armée à Madfoun, ne s’est pas arrêté et a cassé les barrières qui se trouvaient en face de lui. L’armée a tiré en l’air, puis sur les pneus, et Rahmé n’a pas respecté les règles. Il a été finalement abattu. L’armée libanaise accomplit ses fonctions et bénéficie de son droit d’utiliser ses armes tel que stipulé dans la loi, tout comme n’importe quelle armée du monde.

Il s’agit d’un plan élaboré à l’avance et visant à frapper l’institution militaire libanaise afin de donner un coup à la sécurité syrienne à partir du Liban et d’établir des émirats dispersés loin de la logique d’un état uni. Un rapport diplomatique a déclaré que « certains cercles diplomatiques ont remarqué que certains partis libanais s’efforcent de transformer le Nord du Liban en une région similaire à Homs en Syrie, de sorte que les incidents sécuritaires conduisent à l’expulsion de l’armée, l’affaiblissement de son rôle national et la dispersion de ses forces. Ainsi, la région devient ouverte à la circulation des armes et des personnes armées. »

Un rapport publié par l’institut Américain « Stratford » a assuré qu’il y a des tentatives pour contrôler les voies d’approvisionnement militaire du Nord du Liban vers les territoires syriens. L’armée est devenue trop faible, comme si elle n’existait pas.

Certaines personnes passent par leurs points de contrôle comme s’il n’y avait ni soldats ni lois. Soit ils ne respectent pas l’armée et sa dignité, et c’est dangereux parce que certaines personnes ne croient pas en l’état et ses institutions nationales, ou bien ils commettent des crimes et des infractions et ils craignent d’être découverts par l’armée et c’est encore plus dangereux. Cependant, la chose la plus dangereuse est que certaines personnes demandent à l’armée de ne pas pratiquer ses droits alors qu’ils ne demandent pas aux citoyens de rester sous l’autorité de la loi et le commandement militaire en cette période difficile.

Par conséquent, il y a une série de questions que vous pouvez poser: pourquoi y-a-t-il des armes entre les mains de personnes dans le Nord? Pourquoi les affrontements ont-ils eu lieu après la visite du sénateur américain Joe Lieberman aux frontières du Nord entre le Liban et la Syrie? Pourquoi certains pays du Golfe ont appelé leurs citoyens à quitter notre pays avant même que surviennent les incidents sécuritaires?

Pourquoi Shadi Al Mawlawi a-t-il déclaré, après avoir été libéré, qu’il continuera à soutenir la « révolution » en Syrie, sachant que la Charte de la Ligue arabe empêche quiconque de modifier le régime dans un autre pays arabe?

Il y a des personnes qui poussent la population à rejeter l’armée libanaise pour atteindre des objectifs étrangers, alors que cette armée reste la seule garantie pour le pays. Les expériences antérieures confirment que le fait de frapper l’armée et la diviser conduit à l’éclatement de la guerre civile en 1975, à 150.000 martyrs et à un grand nombre d’immigrants et de personnes handicapées.

La vérité est que ceux qui protègent l’armée libanaise sont les gens qui sont à ses côtés, et une doctrine nationale pure. Ce qui protège le Liban sont les personnes, l’armée et la résistance tous ensemble. Tout le reste provoque des perturbations dans un Liban fort et uni, et tente de le frapper et le pousser vers les combats et la division. Le général Aoun a dit une fois: « le Liban est trop grand pour être avalé et trop petit pour être divisé ».

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