Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

L’Eglise maronite en désaccord avec Geagea à propos de la reprise du dialogue national

Posted by jeunempl sur juin 5, 2012

Assafir – Gracia Bitar

L’Eglise maronite s’est longuement penchée sur la décision «non sage» de Samir Geagea de ne pas participer au dialogue national à l’appel du président de la République, le 11 juin. «Le pays est divisé et menacé de perte si les choses continuent sur la même lancée. Aussi, n’y a-t-il d’autre solution que le dialogue», estime une source ecclésiastique.

Pour l’Eglise, le dialogue devrait mener à la formation d’un cabinet d’union nationale et les milieux ecclésiastiques préfèrent parler de «changement» et non pas de «chute» du gouvernement.

Bkerké n’est pas d’accord avec Samir Geagea lorsqu’il dit que le dialogue est une «perte de temps». «Pour Geagea, l’absence de dialogue signifie plus de tensions et de crispations, ajoute la même source. C’est pour cela qu’il doit réfléchir à deux fois et revenir sur son refus de participer au dialogue».

L’Eglise se montre compréhensive à l’égard de la position des sunnites, car 24 des 27 députés de cette communauté sont membres du bloc du futur. «Si la même chose s’était produite avec les chiites, ils l’auraient refusé», déclare la source ecclésiastique. C’est donc à travers le prisme de l’élargissement de la participation politique dans la gestion des affaires nationales que l’Eglise regarde le dialogue. «Tous doivent participer à un gouvernement qui préparerait les prochaines élections», ajoute la même source.

Concernant les armes de la Résistance, l’Eglise réitère sa position de principe qui refuse les armes en dehors de l’Etat, «principe auquel adhère même le général Michel Aoun». Mais aujourd’hui, il est impossible de mettre en oeuvre ce principe au risque de provoquer une guerre civile.

Mais certains refusent de participer aux élections «sous la menace des armes». «Pourquoi ont-ils participé aux précédents scrutin, s’interroge la source ecclésiastique. C’est du sabotage. Même du temps de la présence des armes syriennes et de l’occupation israélienne, les élections étaient organisées».

Sur le plan externe, l’Eglise estime que le printemps arabe s’est heurté aux fondamentalismes qui se trouvent aujourd’hui confrontés aux défis de prouver qu’ils sont démocratiques, qu’ils sont prêts à accorder aux gens leur liberté et aux minorités leurs droits.

Sur le dossier syrien, l’Eglise déplore la recrudescence de la violence et souligne que la partition de la Syrie risque, par contagion, de provoquer le morcellement du Liban. «Nous refusions que les Syriens se mêlent de nos affaires et voilà que maintenant c’est nous qui nous mêlons des leurs», ajoute la source.

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