A quoi servent les armes du Courant du Futur ?
Posted by jeunempl sur mai 23, 2012
Tarek Tarchichi – Al Joumhouria
Un homme politique libanais chevronné qui a vécu la guerre civile depuis ses débuts affirme que les incidents de Tarik Jédidé, qui ont visé la permanence du Courant arabe de Chaker Berjaoui, seront une source d’embarras pour le Courant du futur et pour le 14-Mars en général.
Le Courant du futur et ses alliés à Beyrouth se sont trompés dans le timing et dans le lieu. Sur le plan du timing, les événements de Tarik Jédidé vont dévier l’attention de l’incident de Kweikhat, dans le Akkar, où le cheikh Ahmed Abdel Wahed a été tué avec son compagnon. Cette affaire aurait pu se transformer en boule de neige si le feu n’avait pas consumé des appartements et des voitures autour de la permanence de Berjaoui.
Concernant le lieu choisi par le Courant du futur et ses alliés, il s’agit de l’un de leurs bastions politiques et électoraux. Ce même homme politique ajoute que le Courant du futur a bâti son discours politique autour de deux thèmes. D’abord, le refus des armes, voire le refus des élections sous la menace des armes. Et voilà que ceux qui brandissent ce slogan utilisent une grande quantité d’armes dans une zone résidentielle pour attaquer la permanence d’un parti qui leur est opposé.
Le deuxième thème sont les événements du 7 mai 2008. Le Courant du futur ne cesse de rappeler, dans ses discours, l’attaque contre la capitale par des miliciens de l’opposition. Cinq ans plus tard, c’est lui-même qui commet le pêché qu’il reprochait aux autres. Comme il y a le 7 mai 2008, il y a aura désormais le 20 mai 2012.
Maintenant, il y a deux armements. Mais celui qui est pourfendu par le Courant du futur a une fonction bien déterminée, celle de combattre Israël. Mais le second, celui du Courant du Futur, qu’elle est sa fonction, à part guerroyer dans les ruelles et les quartiers de Beyrouth?
L’homme politique en question estime que l’attaque contre Berjaoui a transformé ce dernier en symbole beyrouthin résistant contre l’hégémonie du Courant du futur. Les habitants de Tarik Jédidé ont eu l’occasion de se souvenir de cet homme qui a combattu les Israéliens lors de l’invasion de 1982 et qui porte encore sur lui les cicatrices laissées par le Napalm.
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