Des Banques libanaises en croisade contre l’équipe nationale de futsal !
Posted by jeunempl sur mars 26, 2012
En pleine période de préparation pour la prochaine Coupe d’Asie de futsal aux Émirats Arabes Unis (25 mai – 1er juin), la sélection nationale de futsal subit l’absence de plusieurs joueurs clés retenus de force par les Banques dans lesquelles ils sont employés.
Quand l’intérêt de quelques banques passe avant celui de la Patrie. Alors que la sélection libanaise se prépare bon gré mal gré pour la Coupe d’Asie de futsal, prévue en mai et en juin prochain aux Émirats Arabes Unis, voilà qu’elle doit faire face à une fronde sans précédent et non moins honteuse des banques libanaises.
Car tel un seul homme, celles-ci se sont unies et léguées contre notre «Montakhab», mais aussi et surtout contre l’intérêt du futsal local, refusant ainsi catégoriquement de libérer les joueurs qu’elles emploient.
Ces derniers se trouvent donc pris entre deux feux: s’entraîner avec l’équipe nationale signifierait automatiquement un licenciement, tandis que ne pas répondre présent aux entraînements met en danger non seulement leur participation à l’épreuve continentale, mais également -et c’est là le plus grave- leur avenir avec la sélection du Cèdre.
Les raisons du conflit
Les équipes de futsal des banques libanaises prennent part chaque saison à plusieurs tournois inter-entreprises de «mini-football», durant lesquelles elles affrontent les équipes de sociétés et de banques. Si l’impact médiatique de ce type de manifestations «sportives» est quasi-nul, puisqu’elles n’ont droit qu’à quelques obscures lignes dans les journaux locaux, il n’en reste pas moins que ces compétitions attribuent des gains de plusieurs milliers de dollars pour les organismes participants.
Il va sans dire que les internationaux employés dans ces Banques sont contraints bien malgré eux de participer à ces tournois. D’après le quotidien libanais Al-Akhbar (article paru le 24 mars 2012), certains établissements menaceraient même les récalcitrants de licenciement.
Pour Simon Al-Dowayhi, directeur de la section futsal au sein de la Fédération libanaise de football, les organisateurs de ces tournois de «mini-football» sont les principaux responsables de la situation actuelle.
«Il suffit de lire le nom des compétitions (de «mini-football») pour constater leur nature commerciale, dit-il avant de continuer. Les organisateurs recherchent avant tout le profit, ils n’ont que faire des risques de blessures des joueurs appelés en sélection».
La «Fédé» contre-attaque
Devant ce problème pour le moins délicat, la Fédération libanaise de football a décidé de ne pas rester les bras croisés et de contre-attaquer sévèrement. Ainsi, Simon Al-Dowayhi souhaite faire interdire par le comité exécutif de la F.L.F. toute participation des internationaux à des compétitions non-officielles programmées au Liban ou à l’étranger.
«En cas d’échec de l’équipe nationale en Coupe d’Asie, la seule solution sera d’aller en justice afin de mettre ces banques, et les organisateurs de tournois de «mini-football», face à leurs responsabilités», menace Al-Dowayhi.
Et celui-ci d’ajouter: «A partir d’aujourd’hui nous ne permettrons plus à personne d’aller à l’encontre de l’intérêt de la Patrie. C’est pourquoi nous allons prochainement annoncer dans les médias le nom de toutes les Banques qui entravent la préparation de l’équipe nationale».
Encore une fois les sportifs libanais paient les absences inexpliquées et inexplicables du Ministère de la Jeunesse et des Sports…
Mouvement pour le Liban 
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