Liban : L’armée libanaise une nouvelle fois visée par les Salafistes
Posted by jeunempl sur mars 12, 2012
L’armée libanaise, symbole de la coexistence entre toutes les communautés du pays, est la cible d’attaques depuis pluiseurs mois. Celles-ci proviennent d’un seul et même camp; celui des groupes salafistes, des intégristes dont l’obédience est saoudienne wahhabite et souvent proche d’Al Qaida.
Aujourd’hui, un nouveau groupe a été démantelé, « Les Brigades d’Abdallah Azzam », dont deux de leurs membres s’étaient fait soldat au sein de l’armée libanaise dans le but de détruire plusieurs casernes militaires a confirmé le premier ministre Najib Mikati.
Pourquoi s’attaquer à l’armée libanaise?
L’Armée est l’institution par excellence qui permet de maintenir l’unité du pays. Elle a repoussé les assauts de ces extrémistes à l’encontre de leurs deux cibles préférées… l’état libanais et la résistance nationale. En 2007, l’armée libanaise a combattu avec succès mais non sans dégâts le Fatah al-Islam, un groupe d’extrémistes salafistes dont la plupart des combattants provenaient d’Arabie Saoudite et de Syrie. Sont-ce les mêmes que nous retrouvons aujourd’hui en Syrie, semant la terreur parmi la population syrienne?
Pourquoi le Hezbollah est-il aussi visé?
Il s’agit de la résistance nationale, positionnée essentiellement au Sud à la frontière avec Israël pour défendre le pays de ses agressions. Actuellement invisible, elle se tient prête à réagir en cas d’agression. Elle est largement soutenue par les Libanais, toutes communautés confondues, essentiellement la communauté chiite. En visant le Hezbollah, le but est de pointer cette communauté pour fédérer la communauté sunnite contre un ennemi tout désigné. On l’a bien vu il y a 10 jours lors des appels répétés d’Omar Bakri et d’un autre chef salafiste d’une mosquée de Saïda, cheikh Al Kassir. Jusqu’à présent, les Sunnites ne rompent pas à ce chantage… mais jusqu’à quand?
C’est l’une des raisons pour laquelle l’armée libanaise est également ciblée. L’affaiblir pour la diviser (à travers les différentes composantes communautaires du pays) et l’amputer dès lors du soutien de la communauté sunnite. Cette attaque vise à précipiter la division interne et affaiblir l’état libanais.
Au mois de décembre 2011, le ministre de la Défense M. Fayez Ghosn fut la cible d’attaques médiatiques à caractère communautaire provenant du clan Hariri. Surfant sur la vague extrémiste et salafiste (Saad Hariri est avant tout un Saoudien ne l’oublions pas), ce dernier n’a pas accepté la déclaration du ministre sur la présence d’Al Qaida dans un village frontalier de la Syrie. Quelques mois plus tard, plusieurs indices de présence de ce groupe au Liban sont mis au jour à travers de multiples arrestations, dont celles d’aujourd’hui. Entretemps, la mal était fait: la communauté chrétienne fut stigmatisée et visée par les campagnes de haine du clan Hariri et de ses médias.
Que va encore nous justifier Hariri Junior et son clan politico-médiatique?
Là est toute la question, ces gens ne manquent pas d’imagination pour justifier leurs prises de position extrêmes. Le 5 février 2006, on se souvient lors d’une manifestation de salafistes à Beyrouth qu’ils avaient rassuré les quartiers chrétiens à Achrafieh, en leur parlant d’alliés anti-syriens. Il s’est avéré par après qu’ils étaient anti-chrétiens avant tout, détruisant notamment une église du centre-ville.
Au mieux feront-ils profil bas, ou alors joueront-ils l’hypocrisie en évitant de nouvelles polémiques qui leur mettront définitivement la communauté chrétienne à dos, lasse de cette poussée extrémiste dans diverses régions du pays.
Qui en profite?
Israël doit se réjouir de voir l’armée libanaise combattue de la sorte. Elle qui a bon dos et qui doit non seulement gérer les extrémistes mais également défendre les frontières du pays, dont celle plus compliquée du Sud avec Israël. Les violations répétées de la souveraineté libanaise ne cessent depuis la fin de la guerre de l’été 2006, et la grogne monte au Liban à l’encontre de la FINUL dont l’un des objectifs était de protéger le pays des survols répétés de son territoire par l’aviation israélienne.
Après les déclarations le mois passé d’Al Zawahiri, nouveau chef d’Al Qaida, confirmant l’implication de son groupe au sein de l’opposition armée au régime syrien, se pose une question cruciale: Combien de temps encore l’Union Européenne va-t-elle se faire aveugler sur la réalité du terrain au Proche-Orient ? L’implication d’Al Qaida et des extrémistes salafistes, leur collusion avec les puissances saoudiennes et américaines, ont été dénoncées à de multiples reprises depuis la bataille de Nahr el Bared en 2007 (Rétrospective: Le groupe terroriste Fatah el Islam fut financé par Saad Hariri et le prince Bandar). Le manque de reconnaissance des martyrs de l’armée à la suite de ce combat par le gouvernement Siniora (à l’époque amputé de tous ses ministres chiites et de la majorité chrétienne) ne laisse que peu de doute sur les mauvaises intentions du clan Hariri à l’encontre de l’institution militaire, seule garante de l’unité du pays après l’échec de nos hommes politiques et médias à faire régner la paix civile.
Voici un article décrivant les faits :
Liban : Mikati confirme le démantèlement d’une cellule terroriste au sein de l’armée
(L’Orient le Jour)
Le Premier ministre libanais Nagib Mikati a confirmé lundi les informations de presse faisant état du démantèlement d’une cellule salafiste opérant au sein de l’armée et planifiant des attaques contre des casernes militaires.
« L’armée libanaise mène une enquête sur cette affaire », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse au Sérail.
La cellule terroriste était active dans le nord du pays et possèderait des branches dans le camp palestinien de Aïn el-Helwé, a-t-il ajouté, tout en assurant que « cette affaire n’a rien à voir avec la crise syrienne ».
Le journal al-Akhbar a rapporté aujourd’hui que l’armée a arrêté deux soldats salafistes liés aux Brigades d’Abdallah Azzam, un groupuscule proche d’el-Qaëda. Six autres personnes, dont un Palestinien, auraient également été arrêtées par l’armée, toujours selon le quotidien libanais.
This entry was posted on mars 12, 2012 à 9:48 and is filed under Dossiers, Géneral, Nos articles, Régional. Tagué: Aïn el Helwe, Abdallah Azzam, Achrafieh, Al Kassir, Arabie Saoudite, armée, Armée libanaise, Brigades, Chiite, chretien, communauté, el Qaeda, Extrémistes, Fayez Ghosn, Liban, Manifestation, Nahr el Bared, Omar Bakri, salafiste, Salafistes, sunnite, Sunnites, Syrie, Terrorisme. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, ou trackback from your own site.
Farchakh Pierre said
Je félicite l’auteur de cette article qui a parfaitement cerné la réalité et les rapports de forces !
Bravo!
Selim el araby said
tu ai un imbecile tu est Arabe soit fier. n oubliez pas que quand ton pays de djebel traitre a la cause Arabe ,vous les libanais le liban faite appel a la ligue arabe et a chaque fois a la puissante Algerie! donc la chretienté vous a vendue et fait perdre le fait d etre de la nation et ARABES..HONTE A VOUS.
blablabla said
Quand on entend ce genre de réponse sans argumentaire précis et en dehors de la réalité libanaise, on a envi de dire qu’on est fier que le Liban ne soit pas un pays purement arabe …
Selim el araby said
en plus il y a de la censure , typique des Arabes cet facon de faire…..
jeunempl said
rien n’a été censuré, votre message apparait juste au-dessus. Je vous invite d’ailleurs à vous relire… êtes-vous fier de ce que vous avez écrit?