Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

La Belgique veut éviter toute répercussion négative de la situation en Syrie sur le Liban

Posted by jeunempl sur février 16, 2012

(L’Orient le Jour)

Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes en Belgique, Didier Reynders était hier à Beyrouth où il s’est entretenu avec différents responsables, dont le président de la Chambre Nabih Berry, le chef de la diplomatie Adnane Mansour et le Premier ministre Nagib Mikati. Il a également rencontré le chef du parti Kataëb et ancien président de la République Amine Gemayel et l’ancien Premier ministre Fouad Siniora.

« Nous avons une volonté commune de poursuivre le dialogue politique à haut niveau », a-t-il dit du Sérail, révélant que M. Mikati va « bientôt » se rendre à Bruxelles, ainsi qu’au siège de l’Union européenne. « Nous allons faire en sorte, avant l’été, de renforcer les contacts bilatéraux, d’autant que nous partageons le même pessimisme concernant les dernières réunions de l’UE à propos du processus de paix au Proche-Orient, surtout en cette année d’élections, tant en France qu’aux États-Unis… Nous devons donc déployer tous nos efforts pour que ce dialogue ne s’arrête pas, à l’instar de l’initiative lancée par le roi de Jordanie », a insisté M. Reynders.

« Il faut également trouver une solution à la crise en Syrie, soit par des pressions accrues sur le régime en place, ou par le biais d’un dialogue, si cela s’avérait possible. Il faut tout faire pour éviter des répercussions négatives au Liban », a-t-il également insisté, évoquant son voyage la semaine prochaine à New York, où il rencontrera le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, avec lequel il évoquera le dossier syrien « avant » la conférence des amis de la Syrie prévue le 24 février à Tunis.

« J’ai dit au Premier ministre que l’équilibre qui prévaut au sein de la société libanaise par le truchement des institutions doit être tout aussi respecté dans d’autres pays de la région », a ajouté le vice-Premier ministre belge, se félicitant que le Liban ait payé sa quote-part pour 2011 dans le financement du Tribunal spécial. « Il est important que nous continuions à travailler pour les trois années à venir avec le Conseil de sécurité à ce niveau et pour que ce tribunal travaille correctement », a-t-il conclu, après s’être félicité des « excellentes » relations libano-belges.

À Saïfi, où il s’est entretenu avec Amine Gemayel, M. Reynders a estimé que « la situation est dangereuse dans la région à court terme en raison de la situation en Syrie », appelant à faire preuve de prudence dans « les semaines et les mois à venir ». « Nous souhaitons faire face à cette situation dans les jours et les semaines à venir de la manière la plus efficace », a-t-il ajouté. Selon lui, la diffusion des valeurs démocratiques et pluralistes doit s’accompagner de mesures politiques permettant simultanément le développement aux plans économique et social. Le vice-Premier ministre a également rendu hommage à la clairvoyance et la sagacité du président Gemayel au niveau du lien qu’il établit entre démocratie et pluralisme, ainsi qu’à la charte proclamée par l’ancien chef d’État le mois dernier à l’issue de la réunion Kataëb-IDC « qui commence à se répandre dans le monde arabe pour donner de nouveaux horizons concernant la démocratie, le pluralisme et la liberté dans un certain nombre de pays qui cherchent actuellement leur voie ».

L’entretien avec le chef du bloc parlementaire du courant du Futur, Fouad Siniora, a été axé sur des questions d’ordre économique, puisque M. Reynders a lui-même occupé le portefeuille de ministre fédéral des Finances entre 2004 et 2011. Les deux hommes ont également évoqué les derniers développements en Syrie, et le vice-Premier ministre belge a insisté dans ce cadre sur la nécessité pour l’opposition syrienne d’unifier autant que possible ses rangs.

Le responsable belge s’est ensuite recueilli sur la sépulture de Rafic Hariri au centre-ville, en présence des députés Ahmad Fatfat et Atef Majdalani. En soirée, M. Reynders a quitté Beyrouth pour Athènes.

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