Mouvement pour le Liban

Représentant le Courant Patriotique Libre en Belgique

Frangié : À travers Ghosn, c’est l’armée et son rôle qui sont visés

Posted by jeunempl sur janvier 3, 2012

(L’Orient le Jour)

Rompant la trêve des confiseurs dans laquelle a baigné le Liban ces derniers jours, le député et chef du courant des Marada Sleimane Frangié a choisi de prendre la défense du ministre Fayez Ghosn, pris pour cible par le 14 Mars au sujet de ses propos sur les éléments d’el-Qaëda qui se seraient infiltrés en Syrie via le Liban. M. Frangié, qui a laissé le temps nécessaire aux responsables pour évoquer cette affaire à titre individuel ou dans le cadre de la réunion du Conseil supérieur de défense qui s’est tenue jeudi, a déclaré devant les journalistes que le ministre de la Défense ne possède pas un service de renseignements propre et que les informations qu’il a divulguées lui ont été transmises par les services de renseignements de l’armée.

Le député du Liban-Nord a aussi affirmé que le ministre Ghosn – qui appartient à son courant – est la cible d’une « véritable campagne de dénigrement », mais qu’à travers lui, « c’est l’armée et son rôle qui sont visés, car nul n’ignore que les informations qu’il détient lui ont été délivrées par cette institution ». Il a ajouté que si le ministre de la Défense est tenu au droit de réserve, lui ne l’est pas et c’est pourquoi il s’exprime devant la presse. Tout en souhaitant que M. Ghosn puisse s’exprimer, Sleimane Frangié a rappelé que le Conseil des ministres avait adopté sa version des faits au sujet des éléments d’el-Qaëda qui se seraient infiltrés en Syrie, avant de remettre le dossier entre les mains du Conseil supérieur de défense.

Le leader du Liban-Nord a insisté sur le fait que des éléments d’el-Qaëda sont présents sur le sol libanais et cela depuis des années. « Bien sûr, il n’y a pas une enseigne portant le nom el-Qaëda, mais les hommes sont bel et bien là. Rappelez-vous Ziad Jarrah (le Libanais qui a participé aux attentats du 11 septembre 2001). Rappelez-vous aussi le projet d’attentat contre l’ambassade d’Italie déjoué et annoncé par l’ancien ministre de la Défense et bien d’autres attentats du même genre… Mais quand ils croyaient qu’el-Qaëda était envoyé par le régime syrien, il pouvait bien être présent au Liban. Maintenant qu’il lutte contre le régime syrien, ils ne peuvent plus croire qu’il est présent au Liban. Quelle est donc cette logique ? » s’est-il demandé avant de remercier les parties qui se sont tenues aux côtés du ministre Ghosn, alors qu’il était la cible de cette campagne féroce.

Sleimane Frangié a encore affirmé que lui et son courant sont des chrétiens et que leur position vis-à-vis de tous les extrémismes est connue. « Ils disent que les sunnites sont visés. Nous vivons pourtant avec eux depuis la création du Liban et aucune communauté ne prend la place de l’autre. Le problème, c’est que la communauté sunnite vit dans la hantise de voir les chiites et une partie des chrétiens lui prendre son rôle. Certains ont intérêt à cultiver ce sentiment de peur chez les sunnites », a-t-il encore ajouté.

Évoquant ensuite la situation en Syrie, l’ancien ministre a affirmé que 70 % de la population syrienne n’est pas hostile au régime. « Nous-mêmes sommes avec le régime syrien. Mais cela ne signifie pas qu’il constitue notre recours et notre référence. Nous sommes les alliés et les amis de la Syrie, et nous croyons dans ce régime et dans sa laïcité, mais nous ne faisons et ne ferons rien aux dépens du Liban. Par contre, les autres étaient avec le régime syrien lorsque ses troupes étaient au Liban et ils se sont retournés contre lui quand ces mêmes troupes se sont retirées. »

En réponse à une question, Sleimane Frangié a évoqué implicitement Samir Geagea, faisant valoir que « le passé de certaines personnes ne fait pas honneur au pays ».

Au sujet de la position du président de la République et du Premier ministre qui démentent la présence d’el-Qaëda au Liban, Frangié a lancé : « Le premier a peur pour sa réputation et le second pour sa communauté. Je les comprends et je me demande pourquoi on veut amplifier cette affaire. »

Interrogé sur le projet de loi électorale, il a répondu : « Nous nous sommes entendus avec Bkerké pour former une commission qui discuterait de ce projet avec les instances politiques. Ce qui nous importe, c’est d’aboutir à un texte qui nous arrange tout en convenant en même temps au Liban… »

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