Sayyed Hassan Nasrallah : Ne redoutez rien, après tout il s’agit de la Résistance
Posted by jeunempl sur juin 25, 2011
La formation du gouvernement, les collaborateurs avec l’Israël, les manoeuvres israéliennes et la situation régionale figuraient au coeur du mot du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, diffusé vendredi sur la chaîne télévisée Al Manar.
« Le gouvernement est un intérêt pour le Liban d’abord », a-t-il affirmé, mettant en valeur les « spéculations du camp adverse sur l’extérieur » et réitérant que ces spéculations échoueront, « comme il a toujours été le cas ».
Il a ajouté : « Ce gouvernement n’est pas monochrome, ce gouvernement constitue une équipe unifiée à appartenances multiples qui vise surtout à traiter les grandes lignes qui seront annoncées dans la déclaration ministérielle », soulignant que qualifier le nouveau cabinet de « celui du Hezbollah » émane des intentions « d’incitations religieuses pour provoquer les différentes confessions et d’instigation de la communauté internationale ».
Dans ce cadre, Sayyed Nasrallah a mis en garde contre les incitations confessionnelles, les qualifiant « d’arme à double tranchant » et de « preuve de l’échec du camp adverse sur la scène politique locale ».
Sayyed Nasrallah a surtout salué la position du président de la Chambre des députés Nabih Berri qui a facilité la formation du gouvernement et a appelé les Libanais à « accorder une chance à ce cabinet et à coopérer pour qu’il soit au service du peuple et de l’Etat ».
Par ailleurs, le chef de la Résistance a évoqué le dossier des collaborateurs avec l’Israël. Dans ce cadre, il a annoncé que « l’ennemi, ne trouvant pas les moyens de transcender la structure du Hezbollah, a eu recours au service de renseignements américain, le CIA ».
En se basant sur des faits, Nasrallah a évoqué les 3 collaborateurs récemment arrêtés « grâce au système de lutte contre l’espionnage, très efficace chez le Hezbollah ». Il a souligné que le CIA, par l’intermédiaire de l’ambassade américaine à Beyrouth, qu’il a qualifiée « d’antre de l’espionnage », vise à « enrôler des espions, masqués par leur qualité de diplomates ».
Le chef de la Résistance a tenu à souligner que les personnes arrêtées ne sont pas « des hommes religieux, des dignitaires du premier rang, du cercle proche du secrétaire général, du front ou des unités de missiles », ne sont « pas responsables de l’assassinat d’Imad Moghniyyé, n’ont aucune relation avec le TSL » et « ne disposent d’aucune information délicate qui pourrait toucher la structure du Hezbollah ».
Dans ce contexte, Sayyed Nasrallah a mis en relief « les lacunes du système israélien et le manque d’informations de l’ennemi ».
« Nous resterons immunisés », a-t-il révélé.
Quant aux manoeuvres israéliennes, M. Nasrallah a qualifié les « mutations » de « première stratégique qui souligne la défaite de l’ennemi puisqu’il les a lancées après la guerre de juillet 2006 ».
Selon le chef de la Résistance, « ces mutations sont une preuve que le front intérieur de l’ennemi est désormais en danger, cet ennemi qui a toujours déclenché des guerres sur les territoires des autres trouve aujourd’hui nécessaire la protection de son propre front ».
Il a également réitéré que « l’Israël se considère menacée » et que « sous ce slogan, l’ennemi reconnaît qu’il n’est plus capable de mettre une fin rapide et tranchante à toute guerre, créant même, et pour la première fois, un ministère du Front Intérieur ».
Le secrétaire général du Hezbollah a par la suite évoqué la situation en Syrie.
« Ce pays est le seul dans la région qui jouit d’un régime immunisé et résistant », a-t-il indiqué, appelant le peuple syrien à bien « réaliser l’ampleur du complot » qui les vise, qui « vise le régime, l’armée et le commandement » et à agir selon ce principe. « La chute de la Syrie serait un service gratuitement offert à l’ennemi israélien », a-t-il ajouté.
Le chef de la Résistance a finalement appelé les partisans du Hezbollah à « être rassurés » et à « ne pas se fier aux rumeurs ».
« Ne redoutez rien, après tout il s’agit de la Résistance », a-t-il conclu.
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