Championnat arabe de basket-ball: Flash back sur le titre de champion des arabes de la Sagesse en 1998
Posted by jeunempl sur mai 15, 2011
Souvenirs, souvenirs d’un jour magique. A l’occasion de la 24e édition du championnat des clubs arabes de basket-ball qui se dispute du 15 au 26 mai à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis, à laquelle participe le Riyadi Beyrouth et le Champville, Libnanews.com vous propose de vous replonger 13 ans en arrière, et plus précisément le 30 mars 1998, date à laquelle la Sagesse remporta cette compétition enfantant par la même occasion un sport appelé à prendre de l’importance au Pays du Cèdre: le basket-ball. Revivez comme si vous y étiez les moments forts de cette journée à jamais gravée dans nos mémoires.
Une fièvre verte envahie Beyrouth. Il n’est que 11h du matin en ce lundi 30 mars 1998, mais déjà le stade Ghazir affiche presque complet. À l’école de la Sagesse, ou un écran géant a été installé pour retransmettre en direct la finale du championnat des clubs arabes de basket-ball opposant le Club Sagesse au Wadad Boufariq algérien, la foule commence à se masser. Car ce n’est pas un banal jour de printemps, bien au contraire, c’est même un jour historique pour le Basket-ball libanais et pour la nation, une nation qui vibre alors corps et âme pour la Sagesse. Aussi c’est tout le Liban qui est en ébullition. Partout c’est la fête : ils sont des centaines, des milliers à affluer tambour battant vers le lieu de l’événement.
18h00. H-2h30 avant le rendez-vous tant attendu. La rencontre de la troisième place qui oppose deux clubs saoudiens vient de débuté. La pression aussi, qui va en s’accroissant à mesure que les minutes s’écoulent. Ainsi, les nerfs sont à vifs, l’espoir et l’inquiétude se lisent sur les visages des sagessians. Le duel 100% wahhabite se termine vers 19h40, les derniers fans prennent place, il ne reste plus qu’à attendre le moment fatidique, qui ne saurait trop tarder.
Et pour cause: il est 20h30, enfin l’heure du match. Les coeurs battent en chamade. A Achrafieh, pas moins de 10.000 Libanais entonnent l’hymne national, le regard rivé sur l’écran géant. A Ghazir, les joueurs des deux équipes descendent sur le terrain à tour de rôle: ce n’est plus qu’une question de secondes. Un coup de sifflet de l’arbitre slovaque et la finale est lancée…
La première période est laborieuse. Nerveux les hommes de Ghassan Sarkis ne sont pas au niveau, ils sont mal-menés par leurs adversaires. Dans les través, à Achrafieh comme devant tous les petits écrans, la déception était à son comble. Mais voila les grandes victoires ne sont vraiment belles que si elles sont obtenues aux « Tripes », des « Tripes » nos valeureux joueurs en ont et pas qu’un peu. Les locaux réagissent de fort belle manière au retour des vestiaires, écoeurant des algériens totalement dépassés par les événements. “Haram, Kifaya”, “pitié assez”, un cri de cœur s’est élevé, “Ah! Ah! Boufariq”, clamait un brin moqueur, les supporters.
Puis aux alentours de 23h, le buzzer retentit pour la dernière fois du tournoi délivrant tout un peuple. Beyrouth et le Liban tout entier n’ont pas fermé l’œil de la nuit. Partout on fête ce succès historique, et on pleure de joie, bref c’était la folie aux quatre coins du pays du Cèdre. Quant au bus des champions il a mis deux heures et demie pour arriver au collège de la Sagesse à Achrafieh. Embouteillages oblige. A leur arrivée, ils seront triomphalement portés par les épaules d’une foule en délire, les emportant pour danser et chanter victoire!
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